Radio Ghana : 15 conseillers stagiaires de l’ISTIC en immersion
Les stagiaires conseillers de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) ont rendu visite ce mercredi 13 juillet 2022 à Radio Ghana, une des sections de Ghana Broadcasting Corporation (GBC). Les conseillers stagiaires se sont imprégnés des réalités de ce média public.
Les visiteurs du jour ont échangé à bâtons rompus avec les responsables du média et les stagiaires, afin de mieux s’imprégner du fonctionnement de la radio Ghana. Selon Emmanuel C-Mirram, l’ingénieur son, la radio Ghana dispose de 16 stations régionales et de deux stations à Accra, parmi lesquelles UniiQ fm. Elle émet sur la 95.7. La 96.7 correspond à celle des langues nationales. UniiQ fm a une spécificité en termes d’animation musicale. “80% de musiques ghanéennes y sont jouées, contre 20% de musiques étrangères”, a laissé entendre Black Kouame.
Autres spécificités, les chansons incitant à la violence, à l’atteinte à la pudeur ne peuvent être diffusées sur Radio Ghana. Elle est fonctionnelle 24h/24, avec plusieurs équipes de relai. Des émissions sur plus de 10 langues locales sont animées, afin que tout Ghanéen y trouve son compte.
Au sein de la radio Ghana, il y a des plages réservées à la diffusion de l’information. Le grand journal parlé de la radio Ghana est prévu à 20h, pour une durée d’environ une heure.
Il faut retenir que les journalistes de la radio, de la télé et de la presse en ligne partagent la même la rédaction. Les reportages sont faits en équipe, comprenant des journalistes de la radio, de la télé et de la presse en ligne. Radio Ghana privilégie les émissions réalisées en direct.
Tout n’est pas rose au sein UniiQ fm. Elle fait face à quelques difficultés liées à la vétusté et au manque d’équipements de dernière génération.
Avec 5000 travailleurs au départ, ils ne sont que 1200 actuellement au service de la radio Ghana. Cette réduction est liée à l’acquisition de nouveau matériel technique, qui ne nécessite plus d’assistance humaine.
Carine DARAMKOUM
Isidore GNADA
Conseillers stagiaires de l’ISTIC
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Carnet de route Ouaga –Tamalé – Accra : 1000 km et moult check point pour rejoindre le pays de Kwamé N’Krumah
Les conseillers stagiaires de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (journalistes, communicants et techniciens) de la 34e promotion en fin de formation ont pris la route ce lundi 11 juillet 2022 pour leur voyage pédagogique. Ce voyage vient rompre le signe indien des sorties hors du pays depuis l’avènement du COVID-19. Cette année, les stagiaires conseillers ont la chance de fouler le sol du pays de Kwamé N’Krumah. Des visites d’entreprises de presse, d’instituts de formation en journalisme, de structures de communication et de sites historiques permettront aux stagiaires de produire des contenus informatifs à diffuser sur la page Facebook, YouTube et sur le site web de l’institut.
A 6h 42, le convoi de l’ISTIC prend la route pour le Ghana. Le voyage s’effectue sous un ciel dégagé jusqu’à la frontière à Dakola. Côté burkinabè, les formalités se passent bien. Nous profitons acheter des cartes de téléphonie mobile et effectuer des échanges de devises.
Nous passons ensuite au service d’immigration de la frontière ghanéenne pour les formalités d’entrée. Là, nous suivons les différentes étapes à savoir la prise de température, le remplissage du formulaire de santé d’entrée et de sortie. Puis s’ensuivent le contrôle des identités, du certificat international de vaccination et nous voilà en territoire ghanéen.
En attendant que les conducteurs récupèrent le laissez-passer, nous prenons des forces dans un restaurant de la place. Après, une heure de pause, nous reprenons la route pour Tamalé situé à environ 205 Km.
Le Ghana et ses multiples check point
Le trajet Dakola- Tamalé ne sera pas du tout un long fleuve tranquille. A peine avoir franchi la frontière que nous tombons sur le premier check point. En effet, nous devons nous arrêter presqu’à chaque 500 m pour des contrôles de police. Si ce n’est pour vérifier les documents du véhicule, c’est pour vérifier les vaccins du Covid-19. Mais en réalité, nous avons compris que ces policiers veulent qu’on leur file quelques cedis. Ce dispositif sécuritaire a suscité un débat dans le car sur la situation sécuritaire que vit notre pays.
A 18h15, nous arrivons à l’hôtel des syndicats des enseignants de Tamalé, « GNAT HOSTEL ». Pas de place dans cet hôtel. Nous continuons dans un autre site d’hébergement où nous trouvons de la place pour tout le monde. Après une douche, nous sortons pour le diner. Chose qui n’a pas été facile au regard du prix et des mets de la localité.
Après une nuit de repos à Tamalé, nous reprenons notre trajet à 5h 03 mn. Cette fois-ci, destination Accra. Mais le reste du trajet est long, environ 700km. Quelques temps après le départ de Tamalé, la fatigue aidant, la majorité des passagers poursuivent leur sommeil. Au bout de 50mn de route, nous traversons la Volta blanche (Nakambé) qui coule vers Akonsombo.
Au revoir la savane, vive la forêt
Depuis que nous avons passé la frontière à Dakola, le paysage reste le même. Après avoir franchi la Volta blanche, les arbustes prennent d’abord quelques feuilles. Puis, ce sont d’énormes touffes vertes jusqu’à former un mur végétal de chaque côté de la route filant sans doute vers l’océan. Nous longeons d’immenses forêts de tecks, de bananiers, des villages aux toits de tôle en forme de cône. Les stations-services modernes poussent au même rythme que la forêt, les unes à côtés des autres avec des prix différents d’une station à une autre.
Autour de 9h nous marquons un arrêt pour le petit déjeuner à Kintampo situé à environ 180 Km de Tamalé. Nous reprenons la route après 1h de pause. Le trajet se déroule sans incident. Quelques check point et après 7h de route, nous voilà à Kumassi, la capitale économique du Ghana. Une ville que nous mettons 2h à traverser à cause des embouteillages. Mais là-bas, nous marquons de nouveau un arrêt, occasion pour les uns et les autres de se dégourdir les jambes et surtout de reprendre des forces.
Après une pause de 30 minutes, le voyage reprend sous de fines gouttelettes de pluie. Dans le bus, l’ambiance est bon-enfant. Aux attaques des parents à plaisanterie, entrecoupées d’éclats de rire, se succèdent les concerts musicaux et aux débats sur divers sujets. De temps à autre, nous marquons des arrêts pour les pauses santé.
Après Kumassi, la voie est dégagée, plus de check point jusqu’à Accra. Sur le trajet, Dieu est partout, la route est bordée de lieux de culte. Elles sont à toutes les sauces : musulman, catholique, évangélique, adventiste, pentecôtiste, apostolique, baptiste.
Autour de 18h, les multiples appels du guide nous fait comprendre que nous sommes presque arrivés à destination. Et puis quelques temps après, nous franchissons le péage, synonyme que nous sommes à Accra. Le guide nous rejoint à un parking au pied d’un échangeur pour nous conduire à l’hôtel.
L’ambiance reprend de plus belle. On prévoit fêter l’anniversaire d’un stagiaire une fois à l’hôtel. Nous arrivons à destination à 20h30 mn.
Le professionnalisme de deux conducteurs a permis à la délégation d’effectuer un bon voyage long de plus de 1000 km en deux jours.
Chantal NIKIEMA et Bernadette KAMBIRE
Conseillers stagiaires
En savoir +Géomancie au Burkina Faso : Le futur du sable qui prédit l’avenir
[NOTE DE L’ADMINISTRATION : cet article est publié dans le cadre des productions de fin de cycle des stagiaires de l’ISTIC. Le présent travail est en attente de validation d’un jury]
Difficile d’évoquer la région de l’Est sans penser à la géomancie, le fameux « sable du Gulmu ». A l’ère de « la génération tête baissée », la pérennité de cette pratique ancestrale est à l’ordre du jour. Constat en pays gourmantché mais aussi à Ouagadougou. De la pratique traditionnelle à l’adaptation aux nouvelles technologies, « le sable » dessine son futur.
« Embarquement pour le car de 5h00, approchez ! », nous lance le convoyeur du car. Il est 4h et demi à la gare de l’Est de STAF, le 23 mars 2022 à Ouagadougou. Nous embarquons. Siège 17. Destination, Kantchari, commune rurale située dans la province de la Tapoa, mais avant, escale à Fada.
Nous nous installons, les paupières toujours lourdes de sommeil. Mais dans notre esprit, deux sujets occupent le terrain. Nous avons décidé de nous intéresser à la pratique ancestrale du pays Gulmu, un symbole identitaire. La géomancie. Nos parents à plaisanterie, les Yadsé, parlent de « taper le sable ».
Cet art « scientifique » nous a toujours séduite. Nos parents en parlent. Mais la pratique a-t-elle toujours la même ampleur ? Est-ce que la jeunesse, nourrie et gavée de modernisme, de téléphones intelligents et prévisions météo, l’a dans ses priorités ? C’est la raison qui nous fait embarquer ce matin-là pour Kantchari pour y retrouver un dépositaire de la géomancie.
Mais la peur nous noue le ventre. Et ce n’est pas justement l’envie qui nous manque de « taper du sable » pour savoir ce que nous réserve ce voyage en pleine « zone rouge » du terrorisme au Burkina Faso. Allons-nous arriver saine et sauve ? Allons-nous rencontrer ces fameux « Hommes armés non identifiés » appelés dans le vocabulaire populaire « HANI » ? Pour notre sécurité, un oncle dont nous allons taire le nom par convenance personnelle, nous accompagne. Mais c’est juste pour le trajet aller. A quoi va ressembler le retour ?
[Podcast] Géomancie: Science ou occultisme ?
« Si seulement j’avais eu un tapeur de sable… », soupirons-nous au moment où 5h00 sonne à l’horloge de la gare STAF. Le convoyeur referme la portière et donne le signal de départ au chauffeur.
Le trajet se passe sans difficulté. Nous arrivons à Fada N’Gourma à 11h et demi. A peine descendue du car, nous faisons appel à un Taxi-moto. “C’est combien le trajet pour se rendre à l’auto-gare ?“, demande notre accompagnant. “ C’est devenu 500f missié“, rétorque le taximètre. Sans discuter, nous montons sur ces motos pour nous rendre à l’auto-gare.
Situation sécuritaire oblige, les populations de la province de la Tapoa n’ont plus la possibilité de voyager à l’intérieur de la province dans les cars des compagnies de transport du fait de l’insécurité. Seuls les minibus assurent leurs déplacements. Nous sommes dans l’incapacité de faire des prises de vue de notre voyage. Le chauffeur nous l’interdit, car cela pourrait nous attirer des ennuis avec les HANI.
Fada N ’Gourma – Kantchari : La rencontre avec les « HANI »
Le trajet Fada-Kantchari est marqué par deux principaux évènements. Le premier est ce que nous redoutons. A une trentaine de kilomètres de Matiakoali, notre véhicule est stoppé. Par la vitre, nous jetons un œil. Nous soupirons de soulagement à la vue de l’uniforme des Forces de défense et de sécurité (FDS). Mais le soulagement est de courte durée. Il s’agit en réalité des fameux « HANI ». Notre cœur bat la chamade. Le silence est palpable dans le car.
Mais pourquoi portent-ils des tenues de notre armée ? Sur leur uniforme, seul le drapeau à l’épaulette manque. « Vous partez où ? » demande le plus âgé de la bande au chauffeur en gourmantchéma. « A Kantchari » répond le chauffeur. Ils jettent un coup d’œil au véhicule et nous laissent passer. Soupir de soulagement. Même si nous lâchons un murmure : « Si seulement j’avais pu avoir un tapeur de sable avant… »
Arrivée à Matiakoali, nous y attendons le jour car « la route est dangereuse la nuit », selon l’agent de police au poste de contrôle. Nous dormons alors sur une bâche en plastique étalée au bord de la RN4 sur le bitume encore brûlant.
Au réveil, le lendemain, nous reprenons la route à 6h du matin et nous avons une soixantaine de kilomètres à parcourir. Nous arrivons à destination deux heures plus tard.
A notre arrivée, pas de temps à perdre. Nous nous procurons un engin, direction Ganga, village situé à une trentaine de kilomètres de Kantchari.
N’ayant pas de voie pour aller à Ganga, nous empruntons une piste cyclable très poussiéreuse pour nous y rendre. Nous arrivons dans la concession familiale de Ahandi Ouali une trentaine de minutes plus tard. Nous sommes accueillie par les sourires des enfants avant de rejoindre le septuagénaire sous son hangar. Père de famille d’une dizaine d’enfants et époux de quatre femmes, il est entouré par des neveux, des voisins, des petits enfants, tous venus consulter l’oracle.
Devant lui, sur une surface dégagée, est étalé du sable fin. Le vieil homme, avec les doigts, trace les signes mystiques et mystérieux du futur. Du charabia à nos yeux, mais de la lumière sous la contemplation de l’initié.
La voix basse et tremblotante, il parvient à nous faire comprendre qu’il est initié très tôt à la géomancie. « J’ai été initié dès l’âge de 15 ans et j’ai une maîtrise du sable de plus de 50 ans aujourd’hui », dit-il.
Nous abordons la question de la transmission de cet héritage. Pour lui, la seule manière de sauvegarder la géomancie gourmantché, c’est d’initier les enfants dès leur plus jeune âge. “Même quand je ne serai plus là, les enfants de tous ceux qui sont assis ici, viendront en consultation chez mes fils, et ainsi de suite pour perpétuer notre héritage “, nous fait savoir Ahandi Ouali.
Il a de ce fait initié trois de ses fils dont le cadet Maldjoa Ouali. A vue d’œil, le fils maîtrise le sable aussi bien que le père. Mais Ahandi nous informe qu’il est toujours un apprenant à ses côtés. Le vieil homme est convaincu que l’école ne peut nuire à la géomancie si les jeunes apprennent à y combiner les études. Il suffit de savoir adapter les deux.
« L’élève qui est conscient de l’importance de la culture va apprendre des deux côtés, c’est-à-dire l’école du blanc et le sable. Comme ça, il pourra toujours réussir dans ses études grâce au sable », est-il convaincu.
A Ganga, tout le monde se frotte au sable, mais le fin connaisseur reste Ahandi. « C’est la passion de notre père pour la géomancie qui a déteint sur mes frères et moi. Et moi, je transmettrai ce savoir à mes enfants », nous informe Maldjoa Ouali, fils de Ahandi Ouali.
Nous quittons la famille Ouali aux environs de 13h pour Kantchari après nous être assurée de sortir major de promotion auprès du géomancien bien-sûr ! Le lendemain, nous reprenons la route de Ouagadougou et le trajet se passe sans encombre.
Des ressortissants du Gulmu à pied d’œuvre pour la sauvegarde de leur patrimoine
Retour à Ouagadougou. La capitale du Burkina Faso regorge aussi de ressortissants qui consultent ou pratiquent le « sable ». C’est le cas de Mindieba Ouali, un jeune natif de la province de la Tapoa. Il gère un blog nommé “Libayuali“ par lequel il fait la promotion de la culture gourmantché et de la géomancie.
Par son truchement, la pratique ancestrale rejoint ainsi le train de l’évolution technologique. « En tant que promoteur ou je dirai quelqu’un qui a beaucoup d’estime pour sa culture, moi je dirai que ce que je fais c’est en parler. Même si on connait beaucoup de choses et qu’on n’en parle pas, cela va précipiter effectivement cette disparition », commente-t-il.
Yahamine Combary et Bapouguini Dadjoali sont deux géomanciens résidant à Saaba. Yahamine Combary lui pratique la géomancie à plein temps. Nous avons pu décrocher un rendez-vous grâce à Bapouguini Dadjoali. « Parlant de la menace de disparition de la géomancie gourmantché, tu ne m’apprends rien. Si moi-même, je n’avais pas persévéré dans la volonté d’en apprendre davantage sur la géomancie, j’aurai oublié le peu de connaissance que j’avais », nous dit-il.
Il poursuit avec le fait que la jeunesse ne s’intéresse pas assez à la culture. « Les enfants ont tendance à prendre les activités de leurs parents pour de l’amusement. Sinon moi j’ai essayé de mon mieux d’apprendre la géomancie à mes enfants. Mais étant désintéressés, certains se sont mariés, d’autres ont préféré se concentrer sur l’école du blanc. (..) Pour pouvoir léguer notre savoir aux générations futures, je pense qu’il faut d’abord nous assurer qu’elles s’intéressent à cette culture », dit Yahamine Combary. La séance se termine par des bénédictions à notre égard pour avoir pris l’initiative de travailler sur ce sujet.
Après notre entretien avec Yahamine Combary, nous apprenons auprès de Bapouguini Dadjoali, membre de la Fédération des Associations de Développement du Gulmu, l’existence d’une foire nommée 72 heures du Gulmu organisée en 2016 et 2018 et qui connait la participation des Gourmantché du Bénin, du Togo et du Niger.
Une troisième édition se prépare. Cette même fédération a comme projet de créer une école traditionnelle pour enseigner la culture gourmantché, précisément la géomancie. « Nous voulons ouvrir une école pour apprendre à nos enfants à lire et à écrire l’alphabet de la géomancie. C’est déjà en bonne voie », a-t-il dit.
Un logiciel créé pour la sauvegarde de la géomancie
Nous avons appris lors de nos recherches qu’il est possible de pratiquer la géomancie sur ordinateur grâce au Logiciel de Jeu de Sable (LojeS). Ce logiciel est conçu par Guiré Kassim, frère de Guiré Hassane. Les deux sont auteurs de “la géomancie et la tradithérapie pour une renaissance africaine : contribution des frères Guiré“ ouvrage édité en 2008.
C’est au cours de cette même année que le LojeS voit le jour le 27 novembre. Pour des raisons personnelles, Guiré Kassim est dans l’impossibilité de nous accorder une interview. Nous nous référons alors à son frère Guiré Hassane résidant à Bogandé pour répondre à nos questions.
Le logiciel LojeS est conçu pour un usage universel, c’est-à-dire qu’il est non seulement destiné aux géomanciens instruits mais également aux citoyens qui ont une petite notion du langage géomantique.
« Ce logiciel a été créé pour prouver que la géomancie n’a rien de satanique, mais est une science et une vraie science au service de l’humanité tout entière », dit Hassane Guiré.
[Podcast] Un logiciel pour “taper le sable”
Le LojeS est disponible en trois différentes langues : le français, l’anglais et le portugais et est logé sur le site pnaam.com/lojes/.
Cette ouverture vers les nouvelles technologies est-elle la nouvelle alternative pour permettre à la géomancie de survivre et de s’adapter à l’évolution du temps ? Question pour un « tapeur de sable » !
Edwige OUOBA
Assistante stagiaire en journalisme
En savoir +Regards croisés sur la professionnalisation du football au Burkina Faso
[NOTE DE L’ADMINISTRATION : Cet article est publié dans le cadre des productions de fin de cycle des stagiaires de l’ISTIC. Le présent travail est en attente de validation d’un jury]
1960, le Burkina Faso met en place la Fédération Burkinabè de Football sous la tutelle du Ministère des Sports. Une année plus tard en 1961, le championnat burkinabè de football voit le jour. En 2014, c’est la ligue de football professionnel (LFP) qui est créée. L’objectif est de structurer et de rendre professionnelle la pratique du football. Mais 60 ans après, force est de constater que de nombreux clubs de football sont toujours au stade amateur. Constat sur le terrain avec des acteurs, des observateurs et des spécialistes des questions de football.
Julien Tiendrébeogo, économiste du sport : “La plus grande plaie du football burkinabè, c’est le bénévolat” © Ismaël Saydou GANAME
Il est 7h00, ce matin du 12 mai 2022 quand nous faisons notre entrée dans le bureau de Julien Tiendrébeogo, économiste du sport. Après les salutations d’usage, nous rentrons dans le vif du sujet. Avec lui, il est question de savoir ce qu’est un club de football professionnel.
Pour Julien Tiendrébeogo, « c’est la situation de l’athlète qui détermine le niveau du championnat. Un sportif professionnel, c’est quelqu’un qui travaille et qui arrive à vivre de sa rémunération. La définition du professionnalisme du football découle surtout de la situation de l’athlète (…). Le travail qu’il fait, il est rémunéré plus que l’effort qu’il a fourni. S’il arrive à le faire, c’est en ce moment qu’on va dire que le football est professionnel».
Face à notre micro, dans un bureau spacieux devant son ordinateur, cet économiste du sport ayant travaillé sur la question, nous fait comprendre que plusieurs autres aspects, en plus de la situation financière, doivent être pris en compte. « On a l’environnement du travail, la situation de sécurité sociale du joueur, la situation administrative du club, quel est le modèle économique, est-ce en association, en entreprise ?», explique-t-il.
Un club professionnel rime avec trois aspects
Pour en savoir davantage, nous allons à la rencontre de Dr Salfo Ilboudo. Il vient de soutenir une thèse en sport. Auparavant, il a défendu un master sur le thème, « Professionnalisation du football Burkinabè : analyse d’une problématique globale et éléments de méthodologie organisationnelle ».
C’est au Comité National Olympique des Sports Burkinabè (CNOSB) que nous le rencontrons. Selon lui, c’est la situation organisationnelle du club qui permet de dire qu’il est professionnel. « Dans le domaine du sport d’une manière générale. Lorsqu’on parle de professionnalisation, la littérature nous envoie à trois aspects. La professionnalisation des structures, c’est-à-dire le fait de quitter le volet associatif pour aller vers les sociétés sportives (ndlr : les clubs de football au Burkina Faso sont érigés en association à but non lucratif). La professionnalisation des activités, c’est-à-dire des activités bénévoles vers des activités qui produisent des ressources. Et la professionnalisation des acteurs. C’est-à-dire que les joueurs seront maintenant des gens qui ont une profession et qui en vivent pleinement. Ce sont les trois aspects qu’il faut réunir pour parler de professionnalisation dans le domaine du sport», a-t-il détaillé.
Toujours dans le but d’en savoir plus sur la définition du football professionnel, nous posons nos valises chez Luc Pagbelem, journaliste sportif à la télévision BF1. Pour lui, il faut en plus de cette réorganisation des clubs et des instances, l’édification d’infrastructures sportives.
Pour qu’un championnat soit taxé de professionnel, il faut pour Luc Pagbelem « disposer de terrains couverts avec des tribunes (…)».
« Les dirigeants que nous avons eus jusque-là, ce n’est pas forcément des gens qui ont eu des projets de développement pour le sport » (Ibrahim Kabré)
Après nous être abreuvé à toutes ces sources de connaissances, nous marquons une pause sur la pelouse de l’ISTIC pour faire le point. Un football pour être qualifié d’être professionnel doit répondre à trois critères. D’abord, les joueurs doivent être bien payés. Ensuite, les clubs doivent être structurés en sociétés sportives. Et enfin, le football doit disposer d’infrastructures de qualité.
Pour vérifier le premier critère, nous prenons rendez-vous avec Landry Banady, joueur de l’Étoile Filante de Ouagadougou. Il y joue depuis deux (02) ans. Auparavant, il est passé par Bobo Sport puis l’As Maya. Il vit en colocation avec un autre joueur dans une cour commune située à Dassasgho à Ouagadougou. Déjà, on est loin des beaux appartements luxueux des joueurs internationaux !
Landry ne donne pas de détails sur son salaire. Toutefois, dit-il, « on arrive à se débrouiller. On fait avec ce qu’on a. C’est souvent difficile mais le football, c’est notre passion. L’objectif est de pouvoir aller à l’extérieur». Nous insistons pour en savoir plus mais Landry refuse de nous révéler le montant de ses gains mensuels. Cependant, il nous fait savoir qu’au temps de Bobo Sport et de l’As Maya, il pouvait faire des mois sans être payé. Nous sommes donc fixés. Il ne gagne pas sa vie comme il voudrait. Voilà pourquoi il a un objectif : aller à l’extérieur !
Passons au second critère. Les mossis disent, « sokré la bangré », c’est-à-dire que « le savoir appartient à qui sait demander ».
Nous enfourchons notre moto, le kit MOJO (Mobile journalism) en main. Notre premier arrêt se fait chez Adama Salemberé. C’est dans le nouveau studio de l’AIB (Agence d’information du Burkina) qu’il nous reçoit. Des échanges, il ressort que les clubs de football sont toujours érigés en association sportive et non pas en société sportive.
Une situation qui a ses conséquences. « Quand vous êtes organisés en société sportive, vous êtes obligés de travailler avec des objectifs bien précis. Au Burkina Faso, les clubs n’évoluent pas de cette façon. Les dirigeants surtout n’essaient pas de faire ces efforts pour aller chercher ces actionnaires, ces partenaires, pour pouvoir organiser ces clubs en société sportive pour que le football soit professionnel», développe Adama Salemberé.
De son côté, Ibrahim Kabré, consultant sportif, pointe du doigt le manque d’ambition des dirigeants de clubs depuis la mise en place du championnat. « Les dirigeants que nous avons eus jusque-là, ce n’est pas forcément des gens qui ont eu des projets de développement pour le sport.
(…) A la tête des clubs, ils ont eu juste besoin de personnes qui puissent financer le football tout de suite et maintenant sans pour autant avoir une projection sur le long terme en matière de restructuration, d’organisation et construction des infrastructures», ajoute-t-il.
Que disent les dirigeants de clubs de football ? Nous avons tenté de rentrer en contact avec eux notamment, l’ASFA-Yennega, l’EFO et le RCK. Mais nous sommes tombé sur le prétexte du calendrier chargé.
Toutefois, Ibrahim Kabré estime qu’il subsiste de l’espoir. Des clubs tentent de renverser la tendance.
« Il y a des clubs qui ont envie de renverser la tendance, dit-il. Quand vous prenez par exemple, SALISTAS, c’est le club qui fonctionne de lui-même à travers ses gains. Le président n’a pas besoin de mettre de l’argent dans le club pour le faire fonctionner. C’est à travers la vente des joueurs que le club arrive à se prendre en charge. Vous avez Rahimo qui fait beaucoup de transferts aujourd’hui. Vous avez Majestic, KOZAF. Quand vous regardez l’ossature de l’équipe nationale de football du Burkina Faso, c’est alimenté par des joueurs qui sont formés soit par SALISTAS, Rahimo, Majestic ou KOZAF. Pour moi, ce sont des clubs émergents qui travaillent. Il y a Tenankourou qui sort, il y a le Real du Faso qui arrive».
Pour lui, tous les anciens clubs doivent désormais s’en inspirer.
Championnat professionnel rime avec infrastructures de qualité
Il reste le dernier critère. Les infrastructures sportives. « Notre championnat n’est toujours pas professionnel car le minimum manque. Nous n’avons toujours pas d’infrastructures de qualité ». Ce sont les mots de Luc Pagbelem lorsqu’il nous donne de son temps pour répondre à nos préoccupations au siège de la télévision BF1.
« Quand vous prenez au niveau des infrastructures, pour les terrains, il n’y en a pas assez. Et les stades qui existent ne sont pas dans les règles. On est toujours dans un championnat semi-professionnel où vous avez des matchs de première division, des grands matchs qui se jouent sur des terrains qui laissent à désirer. Vous voyez le terrain du stade Batiebo Balibié à Koudougou et même un terrain à Ouahigouya, d’autres à Koupéla. Ce ne sont pas des terrains où normalement, on devait avoir des matchs de football professionnel. Malheureusement, c’est ce qui se passe. Voilà pourquoi, jusque-là, on n’est pas encore arrivé au professionnalisme de notre football», a-t-il développé.
Le plus grand stade du Burkina Faso, le stade du 4-Août est en effet suspendu depuis mars 2021 car ne répondant pas aux normes internationales. En cours de normalisation, il ne devrait être ouvert qu’en fin 2022. Plusieurs stades au Burkina Faso sont en état de dégradation avancée, constatons-nous. C’est le cas des stades de Koudougou, Manga, Koupéla et du deuxième plus grand stade du Burkina Faso, le Stade de Wobi de Bobo-Dioulasso.
Les causes du hors sifflé contre le football professionnel burkinabè sont ainsi connues. « Un problème sans solution est un problème mal posé », disait Albert Einstein. Le problème est bien posé. Le portrait-robot des solutions ne devrait donc plus poser… problème !
[Podcast] Football professionnel au Burkina Faso: quel modèle économique ?
Ismaël Saydou GANAME
Assistant stagiaire en journalisme
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Voyage pédagogique Bobo 2022 : La soirée cinématographique a tenu ses promesses
L’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) a honoré ce samedi 30 avril 2022, deux de ses anciens pensionnaires au travers d’une projection cinématographique. Faisant partie des activités du voyage pédagogique Bobo 2022, cette projection cinématographique a pour objectif de faire non seulement la part belle aux anciens de l’ISTIC, mais aussi de clore en beauté le séjour des stagiaires assistants à Bobo-Dioulasso.
Comme chaque année, au cours des voyages pédagogiques, l’ISTIC met à l’honneur ses anciens pensionnaires au travers d’une soirée cinématographique. Cette année encore, l’Institut n’a pas dérogé à la règle. Les populations de Bobo-Dioulasso ont eu l’opportunité de déguster deux films école, ce 30 avril 2022 à la salle Casimir Koné de la RTB 2 Hauts-Bassins.
En premier, les invités du jour ont pu suivre le film de Adama Justin Dembelé, titré “Dioulassoba, ce passé qui parle au présent”.
Les cinéphiles ont découvert l’histoire de Dioulassoba, le quartier originaire de la ville de Bobo-Dioulasso à travers ses sites historiques, son architecture, sa culture et son organisation socio-politique et économique.
A sa suite, les public a suivi “Mariage forcé au Burkina Faso, le drame de Nopoko et Akani” de Clarisse Nikiéma. L’ancienne étudiante de l’ISTIC pointe du doigt une des tares de la société. Elle plonge dans l’univers de cette pratique persistante.
Les deux réalisateurs ont remercié l’ISTIC pour le choix porté sur leurs films. « Le choix porté sur mon sujet par la direction pédagogique est un honneur pour moi. A ce titre, cela me donne raison que j’ai fait le bon choix à l’époque en choisissant ce sujet. C’est un sujet qui me tenait à cœur», a commenté Clarisse Nikiéma.
« Le journalisme n’est pas qu’un métier, c’est une façon de vivre ».
Il est à noter que cette soirée de clôture du voyage pédagogique s’est tenue sous le co-parrainage de Marguerite Blégna, Directrice Régionale de la Communication de la Région des Hauts-Bassins et de Évelyne Dabiré, Directrice Régionale de la RTB 2 Hauts-Bassins.
«C’est avec fierté que ma collègue et moi avons reçu l’invitation de parrainage de la soirée cinématographique. Nous prenons avec joie, cette marque d’estime de la part de la Direction Générale de l’ISTIC », a déclaré Marguerite Blégna.
Par ailleurs, elle a encouragé les futurs journalistes et communicants à faire montre d’abnégation, de dévouement dans le cadre de leur activité et de suivre le pas des anciens pensionnaires de l’ISTIC aujourd’hui journalistes dans les médias publics et privés.
En ce qui concerne Évelyne Dabiré, Directrice Régionale de la RTB2 Hauts-Bassins, elle a dit être honorée de recevoir une fois de plus l’ISTIC dans les locaux de la télévision.
A l’endroit des étudiants, elle a rappelé que « le journalisme n’est pas qu’un métier, c’est une façon de vivre ». Pour elle, il faut vivre le journalisme avec passion et amour, faire preuve d’humilité et de volonté pour pouvoir réussir.
Le Secrétaire général de l’ISTIC, Arsène Evariste Kaboré, a lui remercié la Direction régionale de la RTB2 Hauts-Bassins pour sa constante hospitalité. Il a aussi salué l’abnégation des encadreurs des stagiaires et a enfin souhaité aux étudiants une pleine inspiration pour la phase des soutenances de fin de formation prévue pour le mois de juin 2022.
La soirée cinématographique clôturant le voyage pédagogique a connu la participation des étudiants de l’université Nazi Boni, de l’Institut Supérieur des Filières Professionnalisantes (ISFP) et de l’Université Aube Nouvelle.
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Opérationnalisation de l’imprimerie Sidwaya Bobo : Les premiers responsables confiants
La Direction régionale de l’Ouest des Editions Sidwaya pourra bientôt produire son journal sur place. L’information a été donnée par son Chef de Service commercial et marketing, Lassina Boro, au cours d’une visite des stagiaires journalistes de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), le 29 avril 2022 à Bobo-Dioulasso.
La Direction régionale des Editions Sidwaya a été installée dans la ville de Sya il y a près de 14 ans mais elle ne dispose toujours pas d’imprimerie. Le journal est imprimé au niveau central à Ouagadougou, puis convoyé à Bobo-Dioulasso par les compagnies de transport en commun. C’est dans la mi-journée, entre 12h et 14h que la version papier parvient à la clientèle bobolaise. Cette situation rend difficile la livraison du journal à temps.
Pour pallier cette difficulté, Sidwaya a exploré plusieurs pistes notamment la livraison du journal par voie aérienne. Selon le Chef de Service commercial et marketing, Lassina Boro, des procédures administratives ont été entamées auprès des compagnies de transport aérien.
« Cependant le planning aérien ne répond pas au besoin de célérité de Sidwaya », a souligné M. Boro. Et d’ajouter que l’impression sur place du journal demeure l’une des priorités pour Sidwaya Bobo au vu de toutes ces difficultés. Malgré la lenteur des démarches administratives qui occasionnent le retard du fonctionnement de l’imprimerie, Lassina Boro rassure sur le processus de sa mise en fonction. « Si tout va bien Sidwaya Bobo aura une imprimerie» bientôt, a-t-il soutenu.
En attendant l’opérationnalisation de son imprimerie, Sidwaya Bobo satisfait ses clients à travers les autres canaux d’information que sont les plateformes numériques à savoir, le site web, les réseaux sociaux et le service mobile appelé Sidwaya mobile.
Natifa Kaly Traoré (journaliste stagiaire)
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Burkina Faso : L’ISTIC se fait découvrir à la cité universitaire de l’Université Nazi Boni
L’Institut des Sciences et Techniques de l’information de la Communication (ISTIC) a organisé ce jeudi 28 avril 2022 à la cité universitaire Koubawoué de l’Université Nazi Boni à Bobo-Dioulasso, une projection cinématographique. Entrant dans le cadre du voyage pédagogique de cette année, cette projection avait pour but de faire la promotion du creuset du journalisme et de la communication au Burkina Faso. Des étudiants de l’Université Nazi Boni ont pu suivre un film sur l’ISTIC ainsi qu’un film, “L’enfer libyen, les rescapés parlent” de Axelle Yaro, ancienne étudiante de l’ISTIC.
La soirée de projection cinématographique est l’occasion pour les stagiaires de l’ISTIC d’établir des liens avec les étudiants de l’Université Nazi Boni, de faire connaître l’institut et de permettre aux universitaires de découvrir le savoir-faire des actuels et anciens pensionnaires de ce centre de formation.
C’est aussi une opportunité de créer une symbiose avec les étudiants de la cité Koubawoué pour que, selon le Secrétaire Général de l’ISTIC Arsène Evariste Kaboré, « ceux-là qui ont envie d’embrasser le métier de journalisme, de communication ou de technologies des médias aient une connaissance de l’ISTIC et sachent qu’ils ont un avenir dans l’institut».
Entrant dans les activités du voyage pédagogique, la projection cinématographique a été une opportunité pour les étudiants de la cité Nazi Boni de découvrir les filières de formation de l’Institut ainsi que les modalités d’inscription et de formation.
« J’encourage les jeunes qui veulent se lancer dans le métier de penser à l’ISTIC »
« L’enfer libyen, les rescapés parlent » est un film qu’Axelle Yaro a réalisé dans le cadre de sa production de fin de formation à l’ISTIC en 2018. Carole Yaméogo est étudiante en Histoire et Archéologie à l’université Nazi Boni. Elle a suivi avec grand intérêt les projections cinématographiques du soir. Elle a souligné la qualité du documentaire ainsi que les informations qu’elle a reçues sur l’ISTIC.
Elle est ravie de savoir qu’une étudiante en fin de formation à l’ISTIC est en mesure de produire un documentaire de qualité sur un sujet d’actualité. « Pour une étudiante comme moi, je suis très heureuse de savoir qu’une autre étudiante en fin de formation a les aptitudes pour faire une telle production. C’est un réel plaisir pour moi d’assister à cette projection car c’est l’occasion d’avoir des informations sur l’ISTIC. Je remercie l’institut de s’être déplacé pour venir vers nous. J’encourage les jeunes qui veulent se lancer dans le métier de penser à l’ISTIC », a fait savoir Carolle Yaméogo.
Quant à Axelle Yaro, réalisatrice du documentaire, c’est un honneur et un privilège pour elle de participer au rayonnement de l’image de l’ISTIC. « Je prends cette projection avec beaucoup d’humilité et je me sens fière. Quatre ans après, on me rappelle pour me dire Madame Yaro, votre film va être projeté. Je suis touchée par ce geste de l’ISTIC », a-t-elle fait savoir.
A la fin de la projection, les stagiaires ont invité les pensionnaires de la cité à venir participer au bouquet final du voyage pédagogique prévu pour le 30 avril 2022 à la salle Casimir Koné de la RTB2 où aura lieu une autre projection de films produits par les apprenants de l’ISTIC.
ISTIC BURKINA
En savoir +Médias : Au cœur des défis de BF1 Bobo
Ce jeudi 28 avril 2022, les locaux de BF1 Bobo-Dioulasso ont reçu la visite des stagiaires en journalisme et techniques et technologies des médias de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC). Cette visite a été l’occasion pour les stagiaires de discuter sur la vie du média dans la région et les difficultés rencontrées.
Depuis son installation en 2016 à Bobo-Dioulasso, la représentation de la télévision BF1 rencontre un certain nombre de difficultés.
Sur le plan de la couverture médiatique, l’insuffisance en personnel et en matériel et le difficile accès à l’information constituent des obstacles au bon fonctionnement de la station. « Ces difficultés sont la réalité de tous les médias, mais nous essayons de nous adapter quoiqu’il y ait des difficultés comme la lourdeur administrative qui nous contraint souvent à changer les angles de traitement de nos articles (…). Avec la passion qui nous anime, nous essayons de passer outre et de faire au mieux notre travail », a déclaré Justin Sotouo Dabiré, journaliste reporter d’images à BF1 Bobo.
La chaine bobolaise fait face aussi à des contraintes commerciales. Jacob Zongo, le Directeur Commercial Régional de BF1 à Bobo-Dioulasso, a particulièrement indexé les problèmes financiers. « Il y a des structures qui nous contactent pour des couvertures mais qui nous disent qu’elles ont un problème de budget. En ce moment, c’est une difficulté car nos grilles sont claires et la télé doit vivre. Le plus souvent, nous nous adaptons à la situation », expose-t-il.
Il a également évoqué les difficultés liées au payement des taxes à la Société Burkinabè de Télédiffusion (SBT).
Un meilleur maillage
Malgré tout, le bilan est satisfaisant, à écouter les premiers responsables. Depuis l’installation de la télévision en 2016, elle est arrivée à avoir une productivité constante. Selon Jacob Zongo, BF1 Bobo s’est imposée comme une référence dans la région. Elle produit une émission à Bobo-Dioulasso dénommée « Faso siguidia » qui signifie « le vivre ensemble au Faso ».
Dans cette dynamique, le Directeur Commercial, Jacob Zongo, a confié qu’un meilleur maillage de la télé est en projet. Pour cela, « nous avons des correspondants et des représentants dans toute la région et même dans les Cascades », a-t-il dit.
Il est à noter que la visite du jour des étudiants de l’ISTIC s’est achevée par la découverte du studio BF1 de Bobo-Dioulasso.
ISTIC Burkina
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FILSAH : A la découverte du secret de fabrication du fil de coton
Les étudiants de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) sont allés à la découverte de la Filature du Sahel (FILSAH), ce jeudi 28 avril 2022. Entrant dans le cadre de leur voyage pédagogique à Bobo-Dioulasso, l’objectif de cette visite de courtoisie était de permettre aux étudiants de renforcer leurs connaissances sur cette société évoluant dans le domaine du textile.
A la FILSAH, la fabrication du fil est divisée en trois compartiments. Il s’agit de la Filature 1 destinée à la fabrication du fil pour les vêtements et les produits divers.
La Filature 2 est destinée à l’assemblage (association de deux fils sans torsion) et au retordage qui est une association de deux fils avec torsion. Au niveau de la Filature 2, le fil produit à la Filature 1 y est amené pour le rendre plus fin. C’est là que les assemblages sont faits en fonction de la destination du produit.
La filature 3 est l’enceinte dans laquelle les fils haut de gamme sont produits. C’est la section la plus modernisée avec les machines modernes et de dernière génération.
Pour Boukary Zida, responsable du Laboratoire et de l’agencement de FILSAH, cette organisation entre dans le cadre du processus d’extension de la structure. « L’idéal aurait été que nous soyons installés dans les villes où le coton est produit, mais cela coûte cher. Pour pallier ce manque, nous avons entrepris cette extension. Sinon au début, c’était juste la filature 1 qui existe », a-t-il expliqué aux étudiants.
La conception du fil se fait en 5 étapes. Il s’agit dans l’ordre de l’ouvraison qui est la décomposition du coton, du battage qui est l’étape de l’élimination des déchets, du cardage, l’étape d’élimination des impuretés, de l’étirage qui consiste à assembler les rubans et le filage qui est la mise en forme du fil.
« Le processus de fabrication du fil est beaucoup plus long et plus complexe qu’on imagine »
Pour Stéphanie Bonkoungou, étudiante en communication deuxième année, cette visite tombe à point nommé dans la mesure où elle leur a permis d’entrer dans le monde du textile et d’avoir une idée sur le mode de conception du fil.
« Je suis satisfaite de la visite. Je sais maintenant comment le fil se fabrique et je connais les différents types de fil utilisés pour le tissu. Je ne savais pas ce qui se passait dans cette entreprise. Au début, j’ai pensé que c’était une entreprise étatique mais ce n’est pas le cas. Le processus de fabrication du fil est beaucoup plus complexe qu’on ne l’imagine. Il est difficile et demande beaucoup de moyens et de machines », a dit Stéphanie Bonkoungou.
« J’ai été surpris par la motivation des étudiants »
Les responsables de FILSAH ont déclaré avoir été heureux d’accueillir les étudiants de la 34ème promotion de l’ISTIC. Boukary Zida, Responsable du laboratoire et de l’agencement de FILSAH, par ailleurs l’un des guides lors de la visite, a indiqué que c’est l’occasion pour sa structure de se faire connaître.
« C’est toujours un plaisir pour nous de recevoir des visiteurs. J’ai été surpris par la motivation des étudiants. Les visiteurs étaient motivés et ont posé des questions très pertinentes. Ils ont fait des suggestions. Les remarques et les critiques nous permettent de mieux nous former » a-t-il dit.
En rappel, la Filature du Sahel a été créée en 1998 mais elle est entrée en fonction en janvier 2000. La société produit et vend par an 10 000 tonnes de fil de coton. Elle produit du fil simple et du fil à torsion.
ISTIC Burkina
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Bobo-Dioulasso : Zoom sur les difficultés de Oméga Bobo et de L’Express du Faso
En savoir +Une délégation composée d’étudiants en journalisme en fin de formation et d’encadreurs de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information(ISTIC) et de la Communication s’est rendue ce mercredi 27 avril 2022 au siège du journal L’Express du Faso et à Omega Bobo. Une occasion pour ces journalistes stagiaires de s’imprégner des réalités que vivent les médias en province, en particulier ceux de Bobo.
L’Express du Faso est un quotidien d’information privé burkinabè basé à Bobo. Selon le directeur de publication Moutamou Kani, le journal est plus orienté vers l’actualité de la région des Hauts-Bassins et de l’Ouest du pays. L’Express du Faso fêtera bientôt ces 25 ans d’existence qui rime avec 25 années de difficultés.
Le fait d’être installé en région, le quotidien bobolais fait face à beaucoup de difficultés. « Jusqu’à présent, le choix d’implanter le média à Bobo n’est pas chose facile. Sur le plan de l’administration, toutes les directions centrales, les ministères, l’assemblée sont à Ouagadougou. Ce qui ne facilite pas la tâche pour la couverture médiatique. Ici il n’y a que des directions régionales et provinciales. Mais nous sommes là pour couvrir davantage notre zone de prédilection qui est la région du grand ouest du Burkina. Ensuite, il y a le matériel. Aujourd’hui, ça évolue tellement vite dans le numérique qu’il faut à chaque fois essayer de s’adapter », a souligné Moutamou Kani.
Les défis des ressources humaines
Le groupe Omega essentiellement basé à Ouagadougou s’est installé aussi à Bobo-Dioulasso en fin 2011. Il a les mêmes objectifs que celui de Ouagadougou qui est de collecter, traiter et diffuser l’information en temps réel.
Comme son confrère L’Express, Omega Bobo rencontre également des difficultés. « Nous sommes un nombre réduit à Omega. De plus à Bobo, les populations sont réticentes face à certaines préoccupations surtout lorsqu’elles sont d’actualité. Ce qui fait que nous n’arrivons pas à atteindre notre objectif lorsqu’on sort pour des sujets pareils. De plus l’électricité avec les permanentes coupures ne facilitent pas la tâche car nous sommes un média commercial », explique Paul Soma, chef de station de Omega Bobo.
Pour ces deux médias, une difficulté reste commune : la connexion Internet. Pour le chef de station de Omega Bobo, la connexion Internet a un impact sur le transfert des reportages Bobo-Ouaga. Le Directeur de Publication du quotidien bobolais précise que «la première difficulté c’est la connexion Internet quand bien même vous mettez tous les moyens nécessaires pour avoir la meilleure connexion pour les publications web ».
En dépit des difficultés que rencontre L’Express du Faso, le Directeur de Publication Moutamou Kani a laissé entendre qu’une délocalisation dans la capitale n’est pas envisageable car, pour lui, ce serait un recul.
Groupe B