Jeunesse et littérature : Hamidou Zonga, un espoir pour la communauté d’écrivains burkinabè
Entre passion et désir, Hamidou Zonga est un jeune journaliste burkinabè qui s’est frayé un chemin dans la littérature. Aujourd’hui écrivain et poète, il dit apporter sa contribution pour le développement de la culture burkinabè.
Agé d’une trentaine d’années, Hamidou Zonga est présent dans le paysage littéraire depuis 2021 à travers son ouvrage « Foubé ou la croisade des femmes ».
Pour lui, écrire contribue à l’éveil des consciences des lecteurs. « J’apporte ce que j’ai de positif aux gens afin qu’ils prennent conscience de leur potentiel et se rendent compte du rôle important qu’ils doivent jouer dans le développement de leur pays », a-t-il déclaré.
Auteur de plusieurs œuvres, Hamidou Zonga a eu l’envie d’être écrivain dès son jeune âge quand il était au lycée et cette même envie s’est développée lorsqu’il était sur le terrain en tant que journaliste.
La souffrance des populations, les différentes pertes en vies humaines que vit le Burkina Faso depuis la première attaque terroriste survenue en 2015, sont les principales sources d’inspiration et de motivation à l’écriture de cette première œuvre “Foubé ou la croisade des femmes“.
L’écrivain Hamidou Zonga, qui a déjà à son actif 5 œuvres, invite tous ceux qui désirent se lancer dans la littérature à le faire sans hésitation. « La première des choses, c’est d’avoir la confiance en soi. Une fois que vous prenez conscience de votre potentiel, vous devez commencer à le marquer dans un livre. Franchissez la barrière et vous verrez la lumière », conseille Hamidou Zonga.
Foubé est un département de Barsalogho, région du Centre-Nord, qui a été touché par l’hydre terrorisme en 2021.
En 91 pages, l’auteur raconte l’histoire tragique d’une jeune fille de cette localité en proie à des bandes armées non identifiées.
Groupe D
Djamilatou KONE
Alima KIEMA
Asséta KAFANDO
Raïssa TRAORE
Neimata KABORE
Leïla SAWADOGO
Issiaka DRABO
Arouna ROMBA
En savoir +SNC 2023 : un colloque pour démarrer les activités littéraires
Les ministres en charge de la culture Jean Emmanuel Ouédraogo et celui en charge de l’éducation, Joseph André Ouédraogo, ont procédé au lancement des activités littéraires à travers un colloque ce 1er mai 2023 à la chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso.
Placé sous le thème « Diversité culturelle, creuset communautaire et vecteur unitaire de paix et de cohésion sociale », ce colloque inaugural a été principalement animé par Mgr Titiama Anselme Sanon.
Organisé par la commission thème, ce colloque avait pour but d’expliquer le thème de la SNC 2023 aux festivaliers.
Le ministre de l’Education nationale et de la promotion des langues nationales, Joseph André Ouédraogo, représentant le parrain, le Pr Adjima Thiombiano, ministre en charge de l’enseignement supérieur, a salué la tenue de l’atelier des activités littéraires dans le cadre de la SNC. « Les armes sont efficaces mais j’ai la conviction que la culture peut constituer un rempart contre l’extrémisme violent », a-t-il indiqué.
Pour le président de la commission thème, Dramane Konaté, cette activité est une invitation à la jeunesse à s’intéresser davantage à la lecture.
D’où la présentation de sa nouvelle œuvre intitulée “la triade de sang” qui est désormais intégrée dans le programme scolaire.
Le représentant du parrain a invité les élèves à produire des livres pour enrichir le paysage littéraire burkinabè. « Le meilleur plan, c’est de faire en sorte que tous les jeunes bacheliers produisent des livres, c’est la seule manière qui peut amener les jeunes à s’intéresser à la lecture », a-t-il déclaré.
Le volet littéraire est un aspect extrêmement important de la Semaine nationale de la culture selon le ministre en charge de la culture.
Il s’est réjoui de la mobilisation d’écrivains de renom comme Mgr Anselme Titiama Sanon, Bernadette Dao et Baba Hama.
Pour Mgr Anselme Titiama Sanon, chacun a une identité qu’il porte, lui permettant de se distinguer et cela doit permettre de s’accepter malgré cette différence. « Notre Afrique de demain sera l’œuvre de nos mains », a-t-il souligné.
Groupe D
Alima KIEMA
Asséta KAFANDO
Raïssa TRAORE
Djamilatou KONE
Neimata KABORE
Sylvia SAWADOGO
Issiaka DRABO
Arouna ROMBA
En savoir +SNC 2023 : La culture gage de cohésion sociale
La cérémonie officielle d’ouverture de la 20 ème édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) s’est tenue dans la capitale économique du Burkina Faso sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré. Placée sous le thème, « Diversité Culturelle, ferment de l’unité nationale », la biennale va se passer du 29 avril au 6 mai 2023 avec pour pays invité d’honneur la Guinée.
Après deux éditions interrompues pour cause de la COVID 19 et de la situation sécuritaire, la Semaine Nationale de la Culture (SNC) a tenu son pari cette année. La cérémonie officielle d’ouverture de la 20 ème édition de la biennale s’est donc tenue dans la ville culturelle du Burkina Faso dans l’après-midi du 29 avril 2023. C’est sous la présidence du président de la transition que la cérémonie s’est déroulée. Les stagiaires de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication y ont pris part. Le stade Sangoulé Lamizana a abrité la cérémonie où de nombreux artistes nationaux comme Floby, Nathanaël Minoungou sans oublier les troupes nationales comme la troupe Djiguiya qui a remporté la SNC en 1996 et la troupe mounousso qui a également participé à plusieurs reprises à la SNC ont animé la cérémonie.
Le pays invité d’honneur, la Guinée était présent au stade avec une belle représentation riche en couleurs pour honorer le pays des Hommes intègres. Avant le début de cette cérémonie, les chefs traditionnels ont fait une allocution, souhaitant le bon déroulement de cette 20ème édition. Après eux de nombreuses autres personnalités ont donné des allocutions à savoir le ministre en charge de la culture Jean Emmanuel Ouédraogo. De ses explications, cette semaine nationale de la culture révèle un enjeu capital parce qu’elle se tient dans un contexte particulièrement difficile. « Cette semaine a été autorisée par le Président et le Premier Ministre car elle se veut une volonté de mettre également la culture à contribution pour relever les défis de notre pays », a t’il évoqué.
A cette 20ème édition toutes les régions ont été représentées pour montrer la diversité culturelle et l’harmonie qu’il y a au Burkina Faso. C’est pourquoi, le président de la délégation spéciale de Bobo Dioulasso, Adama Bidiga a indiqué que la SNC est un carrefour d’évènement culturel sur le plan national et un instrument de développement pour la ville dans tous les secteurs d’activités. M. Bidiga s’est félicité du retour de la biennale de la culture dans la ville de Sya et a salué le gouvernement pour la confiance réitérée à sa commune. Il n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage aux Forces de défense et de sécurité tombées sur le champ de bataille. Le parrain de la cérémonie, Al-Hassan Sienou a quant à lui salué l’esprit de résilience des différentes représentations régionales.
La cérémonie d’ouverture a coïncidé avec la journée mondiale de la danse. Près de 600 000 visiteurs sont attendus pour cette 20 e édition.
Groupe B
Leila BARRY
Jémima KABRE
Roxane KABORE
Hadéja KEITA
Hania Ouédraogo
Aissata TASSOMBEDO
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SNC Bobo 2023 : Des séances spéciales d’animation programmées pour les enfants
Le ministre de la culture des arts et du tourisme et celui de l’éducation de l’alphabétisation et la promotion des langues nationales ont donné ce dimanche 30 avril 2023 le top de départ de la participation des enfants aux activités de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC).
Les enfants ne sont pas en marge de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture qui se tient du 29 avril au 6 mai 2023, à Bobo-Dioulasso. En effet, le top de départ de leur participation aux différentes activités de la biennale culturelle a été marqué par des coups de tam-tam du ministre de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo et le ministre en charge de l’éducation, Joseph André Ouédraogo. C’était dans la matinée du dimanche 30 avril 2023 à «l’Espace rencontre jeunesse de Dafra».
Ainsi, des séances spéciales d’animation culturelle, notamment la danse, la musique, la poterie, le conte, le théâtre, la peinture, le dessin et le batik seront organisées pour les enfants à l’Espace jeunesse rencontre de Dafra. Selon le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, la culture n’a aucun avenir sans les enfants. «Tout ce que nous sommes en train de valoriser aujourd’hui, tout ce que nous sommes en train de mettre comme valeurs culturelles qui nous sont chers, doivent être portés par les enfants pour une conservation perpétuelle de notre patrimoine», a déclaré le ministre. Pour cette raison, il a invité les tout-petits à prendre part aux différentes manifestations de la biennale culturelle, afin d’appendre aux côtés des artistes, et de devenir des «futurs lauréats».
Cela témoigne donc de l’importance de cette activité pour non seulement les enfants mais aussi pour le Burkina Faso. Il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à l’UNICEF, au MENAPLN pour le suivi des enfants de façon générale, et pour le soutien à la SNC en particulier. Le responsable de la communication et du plaidoyer intérimaire de l’UNICEF au Burkina Faso, Bruno Sanogo, a indiqué que la culture, c’est ce qui reste lorsqu’on a tout perdu. Ainsi, petit ou grand, chacun doit porter haut, le flambeau de sa culture.
En rappel, c’est précisément à la 15e édition de la SNC, que les enfants ont commencé à y participer. A chaque édition, ce cadre reçoit 1000 enfants âgés de 07 à 15 ans répartis en 09 ateliers. Le centre d’accueil “Espace rencontre jeunesse de DAFRA” est un centre qui accueille durant toute l’année, des enfants pour des activités récréatives ou artistiques et cela depuis 2005.
Groupe A
Sayouba SORE
Alexandre ZAGRE
Wendpanga Reine Bénédicte KINDA
Gloria BALO
Housseyni Hama Dit Saley DICKO
Abdoul-Aziz KIEMA
Roseline OUATTARA
En savoir +Immersion pédagogique des stagiaires de l’ISTIC dans le monde professionnel de l’Express du Faso
L’Express du Faso a reçu dans ses locaux ce vendredi 28 avril les stagiaires de la 35e promotion de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC). Plusieurs questions, à savoir les conditions de distribution des journaux, l’avenir du journal papier à l’ère du numérique et le secret du journal pour avoir vécu pendant 25 ans ont été à l’ordre du jour.
Des préoccupations pertinentes ont été développées lors de cette entrevue. D’après le directeur-fondateur, Moutamou Kani pour perdurer dans le temps, l’Express a su compter sur une équipe soudée, déterminée et ayant un objectif clairement défini à savoir celui de servir une information de qualité à son public. Selon lui pour la longévité du journal, il a su également compter sur des valeurs comme la transparence, et l’intégrité.
Quant à la distribution de journaux, elle se fait chaque matin à Ouagadougou grâce à certaines compagnies de transport. Par contre la distribution se fait chaque soir dans la ville de Bobo-Dioulasso. Ce décalage de temps entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso s’explique par le fait que « les ouagalais sont habitués à lire les matins et les bobolais le soir » dixit Moutamou Kani. Le journal bobolais dessert également les villes comme Orodara, Banfora, Gaoua.
Pour parler de l’avenir du journal papier à l’ère du numérique et d’après les dires du premier responsable de l’Express du Faso le journal papier ne mourra jamais. Contrairement à l’opinion populaire, le numérique permet même la visibilité d’un journal, donc ils sont complémentaires. Pour preuve la plupart des journaux du pays disposent d’un site web en plus de la rédaction qui produit la version papier.
L’Express du Faso produit entre 3500 et 4000 journaux par jour. Mais durant les vacances il ne publie pas assez de journaux parce que le lectorat baisse en cette période.
Cette visite des étudiants de l’ISTIC au quotidien bobolais entre dans le cadre du traditionnel voyage pédagogique dudit Institut.
Déogracias DA
Rassida DABRE
Yacine GARANE
Saibata GUIRO
Alima KABORE
Amandine TAGO
Kuilpiga TAPSOBA
Maichka Tiendrebéogo
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SNC 2023 : la RTB2 réorganise son programme pour assurer plus de visibilité de la biennale
A l’occasion de la 20e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) qui aura lieu du 29 avril au 06 Mai 2023 à Bobo Dioulasso, la RTB2 réorganise son programme. Ce réaménagement vise à répondre aux attentes de la population lors de ce grand festival.
Lors de la semaine nationale de la culture, la promotion de la culture est le principal objectif de la RTB2. À cet effet, l’émission « Télé dia » qui était une émission hebdomadaire deviendra quotidienne. « Télé dia » est une émission interactive qui donne la parole aux artistes, artisans de la culture. Lors de cette émission, les invités auront la possibilité de s’exprimer en français mais aussi en Dioula. Aussi plusieurs reportages seront effectués sur le site de la SNC. Ainsi les agents du média seront redéployés pour favoriser la couverture de l’évènement.
La télé est composée de 28 agents dont 6 cadreurs, 6 reporters francophones, 4 journalistes dioulaphones, 5 monteurs, 3 réalisateurs et 4 agents au programme. Quant à la Radio, elle est constituée de 4 journalistes et 6 techniciens.
Ce faible effectif du personnel est dû, entre autres, au fait que l’Etat n’organise pas des tests d’intégration pour les journalistes inscrit sur titre et la quasi-inexistence des activités nécessitant des couvertures médiatiques dans la ville de Bobo Dioulasso. « Le faible nombre de personnel amène certains agents à occuper plusieurs postes à la fois. D’autres sont à cheval entre la Radio et la Télé. » a déclaré Lydia Rokia Sanou, chef de service RTB2 Télé.
La RTB2 manque d’un certains nombres d’équipement pour assurer les grandes émissions et la couverture des événements de grande envergure comme la SNC. En effet, le media ne dispose pas de car de retransmission (un studio mobile) qui permet la réalisation des directs.
La RTB mère vient en renfort à son bébé de Bobo Dioulasso
Au vu des difficultés que la RTB2 rencontre, la RTB Ouaga est obligée d’assurer la retransmission en direct de l’ouverture de la SNC ainsi que les activités qui seront menées tout au long de l’évènement. « L’Equipe de Ouaga, composée d’une centaine de personnes, arrive pour nous aider avec la couverture de la SNC. Pour suivre une émission en direct, il faut une retransmission et cette retransmission nécessite beaucoup de ressources humaines et matériel que la RTB2 n’a pas », a laissé entendre Adama Gerard Zongo chef de la section technique de la Radio RTB2.
Malgré le contexte sécuritaire difficile auquel le Burkina Faso fait face, la SNC 2023 se tiendra du 29 avril au 6 mai 2023 sous le thème « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale ».
Déogracias Da
Rassida Dabré
Yacine Doris Garané
Saibata Guiro
Alimata Kaboré
Kuilpiga Pascal Tapsoba
Amandine Tago
Maichka Latifa Tiendrébéogo
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Carnet de route : De Ouaga à Bobo, le trajet d’un voyage pédagogique inoubliable de la 35e promotion de l’ISTIC
Les assistants stagiaires journalistes, communicants et techniciens de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) de la 35e promotion en fin de formation ont pris la route le mercredi 26 Avril 2023 pour leur voyage pédagogique, destination Bobo–Dioulasso.
Il est 6h, certains stagiaires manquent à l’appel. Pourtant, le départ est prévu dans 30 minutes.
Les personnes qui attendent sont soudainement inspirées par des débats footballistiques. «Haaland est trop fort » laisse entendre un stagiaire. Nous sommes demandés à l’administration pour la distribution des t-shirts « ISTIC ». Certains exigent une taille parfaite à leur forme.
7h40, la Directrice générale de l’ISTIC, Dr Alizèta OUOBA née COMPAORE, fraichement nommée nous honore de sa présence. Le directeur de la formation initiale, Abem AOUSSEGUE, l’introduit auprès des stagiaires rassemblés avant le départ.
Dr Alizèta OUOBA formule le vœu : « Vous allez dans un cadre pédagogique. Je souhaite que le voyage se passe bien. Je resterai en contact avec vos responsables pour prendre connaissance de ce qui se passe. Sur ce, bonne traversée. » Les stagiaires, attentifs, applaudissent et se dispersent.
Le départ
7h50, les stagiaires embarquent selon la répartition par filière. 7h58, le car des communicants et des encadreurs avance et prend la route pour la cité des Silures sacrés. Notre car repêche un communicant, Toro Bertin BORRO qui a manqué de place. Deux camarades manquent à l’appel chez les stagiaires journalistes : Bapougouni LOMPO et Alima KABORE. Le premier est une personne vivant avec un handicap visuel et pour cause de la lenteur d’avancement dans sa production de fin d’année, ne peut se joindre à nous. Alima, elle, elle est juste en retard.
Issiaka DRABO, stagiaire en journalisme, impatient s’interroge : « Peut-on se permettre de bouger ? ».
Il est 8h30, Alfred NIKIEMA, un de nos encadreurs et un ancien célèbre présentateur de journal à la chaîne nationale RTB, vient d’arriver. Le car n’attend plus personne. Le chauffeur enclenche la manœuvre. Il est 08h32, nous quittons l’école en direction de Bobo-Dioulasso. « Alléluia » clame Issiaka DRABO soulagé et ses camarades répliquent « amen».
Nous nous amusons à nous taquiner. Ça rit aux éclats. Pour passer le temps, certains, la tête baissée, manipulent leurs Androids en naviguant sur les réseaux sociaux. Une majorité écoute la musique pendant que d’autres chantent. Yacine GARANE, stagiaire en journalisme entonne une chanson. Housseyni DICKO pour amuser la galerie demande : « qui baille ? ». Tous se mettent à rire. Il insinue donc que le chant de Yacine ressemble à un bâillement.
Lorsque nous arrivons au feu tricolore de la mairie centrale de Ouagadougou, Alima KABORE nous rejoint. Tous contents, nous l’accueillons avec des cris de joie. C’est parti maintenant pour un voyage et un séjour inoubliable !
9h 10, l’heure à laquelle nous quittons Ouagadougou. Dans le car, il y a une bonne ambiance. Rachida DABRE se reconvertit en Disc Jokey (Dj) et nous berce avec de belles mélodies modernes. Nous esquissons des pas de danses et chantons en chœur les paroles. C’est dans cette atmosphère que nous arrivons à Tanghin Dassouri. Tout à coup, une stagiaire a une envie pressante de se soulager. Ainsi, nous marquons un arrêt de 2mn.
A partir de Kokologho, la fatigue se manifeste chez certains camarades. Les plus épuisés dorment pendant ce temps, d’autres continuent d’écouter la musique en animant des causeries. Nous nous mettons à observer la nature tout au long du trajet : les fruits sauvages, les animaux, des points d’eau… Au marigot de Tita, Issiaka DRABO se remémore de son enfance, lorsqu’il voit des enfants se baigner. « J’aimais faire des baignades avec mes amis. Je rentrais le visage tout blanc et lorsqu’on me demandait si j’y étais (au marigot), je niais». Nous nous moquons de lui.
Il est à présent 12h05. Notre car marque un arrêt à Boromo. La plupart des étudiants profitent pour manger et refaire le plein d’énergie. Ils trouvent le prix du riz abordable par rapport à celui de la viande.
Après 40 minutes d’escale, nous reprenons notre trajectoire pour la capitale économique du Burkina Faso. Nous constatons le changement du climat. La température chaude devient fraîche. Issiaka Drabo ayant vécu longtemps à Boromo et dans la cité de Sya profite donner un cours de géographie. « Le barrage que vous voyez, c’est le petit Balé : « Le grand se trouve plus loin » dit-il.
L’ambiance devient de plus en plus vivace. « DJ DABRE» prend sa retraite tandis que « DJ DICKO» prend la relève. Il dédicace des chansons à ses camarades et surprend beaucoup sur le type de musique qu’il propose, lui qui est toujours ancré dans la tradition peule nous fait écouter des chansons de tout genre.
Durant tout le long du trajet, un convoi des Forces de défense et de sécurité (FDS) et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) chemine avec nous. A la vue de ces braves Hommes, les stagiaires témoignent leur solidarité avec des salutations admiratives. L’entrée de la ville de Houndé, offre une magnifique vue à ceux qui n’avaient pas leurs yeux au plancher ou sur des écrans. Une petite élévation donne une vue en hauteur de la ville dominée par des arbres à feuillages verdoyants. Un spectacle que beaucoup n’oublieront pas de sitôt surtout pour ceux qui vont à Bobo pour leur première fois.
15h30, nous arrivons enfin dans la cité de Sya.
Il est 15h34, nous sommes devant le centre qui doit nous servir d’hébergement pour les deux semaines que nous passerons à Bobo-Dioulasso. Les stagiaires en binôme tirent au sort pour choisir leurs chambres. Une stagiaire en communication pique une crise. Fort heureusement, tout a été prévu d’avance. L’infirmier de l’école Daouda DIASSO la remet sur pied.
Les stagiaires rentrent se reposer. Le séjour est chargé. Des visites d’organes de presse, de structures de communication et de sites touristiques les attend. Sans oublier les activités de la Semaine nationale de la culture (SNC) qui permettront aux stagiaires de produire de la matière informative à diffuser sur la page Facebook, YouTube et sur le site web de l’institut.
GROUPE A
BALO Gloria Rolande
DICKO Housseyni Hama dit Salley
SORE Sayouba
KINDA W.R. Bénédicte
KIEMA Abdoul Aziz
OUEDRAOGO Issoufou
ZAGRE Alexandre
OUATTARA Roseline
En savoir +Ghana : Daily Graphic, le premier quotidien d’Etat du Ghana
Créé en 1950, 7 ans avant l’indépendance du Ghana, Daily Graphic est le tout premier journal d’Etat du Ghana. Il a vu défiler en son sein des milliers de journalistes et ventilé à travers le pays l’information jusqu’aux confins des villages. De passage à Accra dans le cadre de leur voyage d’étude, les conseillers stagiaires de l’ISTIC ont pu visiter cet organe de presse qui continue de porter l’information jusqu’au-delà des frontières ghanéennes.
Lorsque vous mettez les pieds dans cet organe, le bâtiment vous en dit long sur sa longévité. Il a été créé il y a 72 ans avant l’accès du Ghana à la souveraineté nationale intervenue le 06 mars 1957.
Daily Graphic est au Ghana ce que Sidwaya est au Burkina Faso. C’est le premier quotidien d’Etat ghanéen dont le siège est Accra, selon l’éditeur en chef, Kobby Asmah.
Daily Graphic a été pensé par le père de l’indépendance ghanéenne Kwame Nkrumah pour contribuer à véhiculer une image positive du continent africain. Daily Graphic c’est aussi la quête permanente de l’excellence, de l’information juste et crédible. «Zero tolerence for error » c’est-à-dire, zéro tolérance pour l’erreur, a martelé l’éditeur en chef.
Autrement dit, toute information traitée à Daily Graphic doit être vérifiée et recoupée avant d’être portée au public. Il y va de la crédibilité de l’organe, base de son existence et aussi l’un des secrets de sa longévité.
Hamadou LOUGUE
Shirley OKOUROU
Conseillers stagiaires
En savoir +Ghana : Cape Coast ou la porte du non-retour des esclaves
Les conseillers stagiaires de l’ISTIC (Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication) ont visité ce 17 juillet 2022, Elmina Castle, le plus vieux château qui a servi à la traite négrière en Afrique de l’Ouest. Il est situé à Cape Coast au Ghana, à 200 kilomètres à l’Ouest d’Accra. Même si les stagiaires au départ ont été déçus de la façon dont les esclaves étaient maltraités dans ce fort, ils ont tout de même retenu la leçon selon laquelle, cette histoire doit donner plus de force aux jeunes Africains pour réécrire leur histoire pour la postérité.
D’abord exploité par les Portugais, avant d’être conquis par les Hollandais, le fort de Cape Coast a servi à la traite négrière. Les esclaves y sont convoyés et ensuite répartis dans deux cellules différentes, appelées donjon. Une réservée aux hommes et une autre aux femmes, selon les explications du guide Robert Kugbey Castle. Les Noirs capturés et emprisonnés dans ces cellules doivent rester pendant 10 à 12 semaines avant l’arrivée des bateaux à voile.
Château des esclaves de sexe masculin ou le four crématoire
Ils sont 600 esclaves hommes à séjourner pendant des semaines dans cette cellule. Ils sont enfermés dans leur cellule, sans soleil et air pur. C’est chaque deux jours qu’ils avaient droit au repas, explique le guide Robert Kugbey Castle, également directeur du musée Elmina Castle.
Une fois dans la cellule, les esclaves sont identifiés par un marquage au fer chauffé à blanc. La cellule réservée « aux esclaves mâles » conduit directement à la « Porte de non-retour ».
Château des esclaves de sexe féminin ou le hall de la misère
Les esclaves de sexe féminin avaient aussi leur porte d’entrée. « A la différence des esclaves males qui sont accueillis dans une cellule exiguë, les esclaves femmes sont regroupées sous le hall du château du gouverneur Saint Georges», explique le guide. Elles étaient nourries là et y faisaient également leurs selles.
Au nombre de 400, elles étaient non seulement maltraitées, mais aussi utilisées comme objets sexuels au profit du gouverneur. L’esclave qui est choisie par le gouverneur reçoit d’abord une douche publique avant d’être conduite dans la chambre du maitre des lieux, note Robert Kugbey Castle.
A Elmina Caslte, sur 5 millions d’esclaves, 2 millions sont morts
Les femmes esclaves étaient identifiées par la chaine au cou, avant d’être embarquées dans le bateau du non-retour. Une autre issue reliait le hall des femmes à l’unique porte d’accès au bateau, informe le guide. Dans chaque bateau, il y a au total mille esclaves qui sont convoyés en Amérique.
Pendant cette période de traite négrière, « plus de 2 millions d’esclaves passant par Elmina Castle sont morts. 3 millions ont rejoint l’Amérique. Pour le continent africain de façon générale, l’on enregistre environ 210 millions d’esclaves transportés dans le nouveau continent, pour travailler dans les plantations », confie le guide du jour.
Après la visite du fort, les conseillers stagiaires de l’ISTIC, à l’image de Aleric Diallo, disent avoir reçu des enseignements sur l’histoire réelle de l’esclavage à Cape Coast. « La traite négrière nous rappelle que l’humain doit être au cœur de toute action. Nous devrions valoriser l’homme quelle que soit sa race et mettre l’humanité en avant », retient-il.
Pour rappel, c’est en 1482 que le château a été construit par les Portugais. C’est en 1500 que ces derniers ont commencé la traite négrière dans ce château. Mais en 1637 les Hollandais ont retiré de force ce château pour la traite des Noirs. Depuis 1979, ce fort est classé dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.
Carine DARAMKOUM
Isidore GNADA
Conseillers stagiaires de l’ISITIC.
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Journées de promotion économique et commerciale à Accra : Le ministère du commerce rencontre les opérateurs économiques burkinabè au Ghana
Le ministère burkinabè en charge du commerce a rencontré les opérateurs économiques burkinabè évoluant au Ghana, le 27 juillet 2022 à Accra. Il a été question des Journées de promotion économiques et commerciale (JPEC) prévues du 27 septembre au 2 octobre 2022 dans la capitale ghanéenne. Les échanges ont porté sur les éventuelles opportunités ainsi que les attentes vis-à-vis des opérateurs économiques ainsi que leurs partenaires ghanéens.
L’objectif recherché à travers cette rencontre est de mobiliser les opérateurs économiques burkinabè installés au Ghana pour la réussite des Journées de promotion économiques et commerciale (JPEC) à Accra. C’est aussi une occasion de les convier à toucher leurs partenaires ghanéens à s’intéresser aux opportunités économiques du « Pays des Hommes intègres ».
Le message est porté par une délégation composée de représentants du ministère en charge du commerce, de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina et de la Maison de l’entreprise. Pour cette délégation qui fait le déplacement d’Accra, ces journées sont de véritables tribunes pour échanger sur les difficultés que les opérateurs économiques rencontrent ainsi que sur les éventuelles solutions qu’ils ont à proposer.
L’occasion qui fait le larron des opérateurs économiques
Au cours des échanges, des opérateurs économiques installés au Ghana ont montré leur intérêt pour des produits agricoles made in Burkina Faso comme la tomate, l’oignon et l’anacarde. Ils ont été rassurés quant au fait qu’ils pourront toucher, à Accra du 27 septembre au 2 octobre 2022, les personnes clés capables de dégager les goulots d’étranglement.
Pour les opérateurs économiques burkinabè évoluant au Ghana, ils saluent l’initiative. Leur représentant souligne que plus d’un sont intéressés par la question des échanges commerciaux entre leur pays d’accueil et leur pays d’origine. Il indique aussi que certains opérateurs économiques ghanéens souhaiteraient investir au Burkina. Séance tenante, l’ambassadeur Pingrenoma Zagré a demandé de dresser une liste de ces opérateurs économiques ghanéens intéressés par le marché burkinabè afin de leur faciliter certaines démarches.
Ismaël Diloma SIRIMA
Conseiller stagiaire
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