
60ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Burkina : Le bilan qu’en font des Bobolais
Le Burkina Faso, anciennement république de Haute-Volta, a accédé à l’indépendance, le 05 Août 1960. 60 ans après, quel bilan les Burkinabé font-ils ? Voici ce qu’en pensent des citoyens de la ville de Sya, capitale économique du Burkina.
Le Burkina commémore ce 5 août 2020 le 60ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Mais de l’avis de certains Bobolais, le Burkina n’est pas encore indépendant. Le pays dépend toujours d’une certaine manière de l’extérieur, estime Fanta Fofana, citoyenne au secteur numéro 08 quartier Sikassosira. Parlant de façon générale, elle avance que « sur le plan politique bon nombre de nos dirigeants font toujours recours aux occidentaux pour rester ou pour accéder à la tête de leur Etat ».
Quant à Noufou Targuetta, de passage à Bobo, « nous ne sommes pas indépendants mais plutôt nous tentons de l’être ». Pour cause, il déplore le fait que les pays africains ne puissent pas s’unir ou s’organiser pour combattre le terrorisme et défendre leur propre souveraineté nationale. Ils sont obligés de recourir aux puissances étrangères pour le financement, l’exécution des opérations et la mise en œuvre, soutient-il.
Des effigies des leaders des indépendances
La fête de l’indépendance est célébrée au Burkina chaque 11-Décembre. Néanmoins, Noufou Targuetta propose que des rencontres de sensibilisation, des conférences publiques ponctuent la commémoration du 05-Août sur toute l’étendue du territoire.
Cette proposition rencontre l’assentiment de Réné Kaboré, un nostalgique du passé. « Aujourd’hui à Bobo les gens vaquent à leurs occupations, on ne sent plus la ferveur de la fête », regrette-t-il.
Au regard du contexte sécuritaire et sanitaire au plan national, Réné Kaboré suggère « qu’on fasse même si c’était des pagnes avec des photos des anciens leaders, comme Maurice Yaméogo, Nazi Boni, Gerard Kango Ouedraogo… Cela contribuerait un tant soit peu à la promotion de la culture et du savoir à nos tout-petits ».
Comme pour conclure, Noufou Targuetta « invite les Africains à valoriser l’Afrique par le changement de mentalité et la culture de l’excellence. Une interpellation est aussi faite aux gouvernants, à œuvrer pour un véritable développement de nos pays et des peuples africains ».
Bernard DIASSO
Groupe B, journalisme