Carnet de route Ouaga-Tamalé-Accra : 1000 kilomètres en quête du savoir
Les étudiants en journalisme, conseillers en communication et les ingénieurs des techniques de l’information et de la communication, de la 35e promotion de l’Institut des Sciences et Techniques de l’information et de la Communication (ISTIC) ont quitté samedi 15 juillet 2023 pour Accra. Ce voyage pédagogique au pays de Kwamé N’kruma entre dans le cadre de la formation. Ce voyage a permis aux stagiaires de s’imprégner entre autres, des pratiques professionnelles à la Radio nationale Ghanéenne, à l’Institut de journalisme de Ghana et de visiter des sites touristiques.
Samedi 15 juillet de bonne heure, les étudiants de l’ISTIC et leurs encadreurs ont embarqué dans leurs bus. L’air est au suspens, mêlé de joie d’aller découvrir Accra. 6h30, les bus décollent pour prendre la route nationale numéro 5. L’ambiance est au rendez-vous, les étudiants chantent en cœur une chanson religieuse. Après 45 minutes de route, les bus traversent Koubri. Déjà, ils croisent des camions chargés de marchandises diverses en provenance du Ghana. La route est encore longue prévient le conducteur, plus de 1000 km.
Vers 9H30, les bus arrivent à Pô, chef lieu de la province de Nahouri. La frontière ghanéenne est à 35 km. Entre hésitation, de prendre le petit déjeuner avant de continuer, la deuxième option est votée : prendre le petit déjeuner à la frontière après les formalités policières en territoire national avant celles en territoire ghanéen.
10h30, les deux bus sont à Dakola à la frontière. Au poste de Police, les étudiants et les encadreurs descendent. Un conducteur récupère les pièces d’identité de tous. Il est rejoint par le chef de mission, le directeur de la formation initiale, Aoussagué Abem. Pendant ce temps, certains étudiants échangent leur monnaie, le CFA, en la monnaie ghanéenne, le Cedi. Bientôt les étudiants sont assaillis de traders informels et des vendeurs ambulants, chacun voulant faire business. Certains étudiants essaient de faire leurs propositions sur le taux de change, mais finalement, le consensus accepté. D’autres en plus, font vite pour prendre des puces téléphoniques ghanéennes.
Un contrôle qui dure une éternité
Les formalités policières achevées, le cap est mis sur la ville de Paga qui abrite le premier poste de contrôle de police en territoire ghanéen. Le chef Aoussagué Abem, et les encadreurs vont s’enquérir des formalités à remplir, contrôle d’identité et sanitaire. Une opération qui a duré une éternité. Que se passe-t-il ? Pourquoi les choses ne bougent pas ? Nous comprendrons plus tard que la Police réclamait des passeports en lieu et place des CNIB (Carte nationale d’identité burkinabè).
C’est finalement vers 14h que les deux bus reprennent la route pour Tamalé. Contrôle de police successif, dans un pays membre de l’espace de la CEDEAO, c’est à ne rien comprendre. La route est longue. A 20h, les bus entrent à Tamalé. La fatigue se fait sentir. L’envie de rejoindre l’hôtel est pressante. Bientôt les bus entrent dans la cour de GNAT hostel. Après les formalités, chacun rejoint sa chambre. La consigne est donnée par le chef de mission : manger rapidement, se coucher vite pour se lever tôt le matin pour la destination Accra, la route est encore longue.
Dimanche 18 juillet. Dès 6 heures, nous reprenons la route pour la capitale Accra. Il reste 700 kilomètres à avaler. La fatigue de la veille n’est pas encore passée. Mais il faut tenir bon. Après 6h de route, les stagiaires et leurs encadreurs entrent à Kumasi. Il faut se restaurer.
Après avoir mangé, du fufu (foutou) du riz jolof, du rice balle, les voyageurs reprennent place dans le bus. Les véhicules fendent l’air, les villes sont avalées les unes après les autres. A 20h, les bus de l’ISTIC entrent à Accra. Les voyageurs marquent un temps d’arrêt pour attendre la guide, qui arrive aussitôt. Les voyageurs rejoignent leur hôtel, et s’installent chacun dans sa chambre. Il faut vite aller au lit pour récupérer des forces pour entamer les activités les jours à venir.
Aramatou BARRO
Narcisse BATIONO
Rabalyan Paul OUEDRAOGO
En savoir +COMMINIQUE DE PRESSE | Voyage Pédagogique Ghana 2023 : Immersion professionnelle des stagiaires de l’ISTIC à Accra
Ouagadougou, le 28 juillet 2023
Le voyage pédagogique des stagiaires du niveau III de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) a eu lieu cette année du 15 au 27 juillet 2023. Le choix s’est porté sur le Ghana avec pour ville d’activités, Accra.
A l’occasion, les stagiaires de la 35e promotion composée de conseillers en Communication, de journalistes et d’ingénieurs des techniques de l’information et de la communication ont organisé des activités permettant la mise en pratique de la formation reçue au cours des 24 mois.
Assistés par des encadreurs, ces stagiaires ont été confrontés aux réalités du terrain, notamment en production d’articles de presse, de podcasts, de reportages et de capsules vidéos ; en conception de visuels (affiches) et en diffusion sur les différentes plateformes numériques de l’institut. Les publications relatives au voyage pédagogique peuvent être consultées sur le site web (www.istic.bf), la page Facebook (https://www.facebook.com/Isticbf ) et la chaine YouTube (https://www.youtoube.com/@istictv).
En outre, différentes structures partenaires de l’institut et des sites touristiques ont fait l’objet de visite. Il s’agit, entre autres, de l’ambassade du Burkina Faso au Ghana, Ghana Broadcasting Corporation (GBC), le port de TEMA, Daily Graphic et Botanical Garden.
A l’ambassade du Burkina Faso, la situation des Burkinabè vivant au Ghana et les relations diplomatiques entre les deux Etats ont entre autres été les sujets évoqués lors de cette visite. A cet effet, l’on retient, selon la représentante de S.E.M. l’ambassadeur du Burkina Faso, Mme KOUSSE/COULDIATY, que « les Burkinabè doivent se munir de tous les documents administratifs lors de leurs déplacements vers le Ghana et se conformer aux règles des autorités une fois sur le territoire pour éviter d’éventuels désagréments ».
Les journalistes, techniciens et communicants en devenir ont fait connaissance avec les réalités du monde médiatique ghanéen dont les médias Ghana Broadcasting Corporation (GBC), Daily Graphic et l’entreprise Stratcom.
Les stagiaires ont découvert les potentialités économiques du port de TEMA ainsi qu’un pan des richesses culturelles du Ghana au National Museum of Ghana et au Botanical Garden.
Une convention entre UniMAC et l’ISTIC
L’une des articulations marquantes de ce voyage pédagogique est la convention entre University of Media, Arts and Communication (UniMAC) (impliquant notamment Ghana Institute of Journalism) et l’ISTIC afin de faciliter les échanges aussi bien au niveau des enseignants que des étudiants.
Cette convention est importante, à en croire Dr Alizèta OUOBA/COMPAORE Directrice générale de l’ISTIC. « Nous avons mis la convention sur un certain nombre de domaines essentiellement. C’est vrai que c’est sur la coopération entre nos deux institutions mais les domaines qui sont couverts par cette convention se retrouvent à trois niveaux et cela profitera à trois types de bénéficiaires, notamment les étudiants. Nous l’avons aussi réfléchie pour qu’elle puisse servir aux enseignants ainsi qu’au personnel administratif. En cas de déplacement des bénéficiaires de l’un ou l’autre pays, que l’institut hôte puisse préparer le terrain. Toutefois, cette convention permettra au besoin de recevoir, préparer les sites d’hébergement afin d’accueillir les différentes délégations », a-t-elle déclaré.
A noter que le voyage pédagogique est un pan essentiel de l’offre de formation de l’ISTIC. « Lors du voyage dans un pays étranger, deux objectifs sont recherchés. Le premier, c’est d’abord de permettre aux étudiants de l’ISTIC de découvrir les expériences d’autres milieux, leur permettre de se frotter à d’autres professionnels et étudiants en formation dans des instituts similaires au leur. Deuxièmement, que pendant ce voyage, les étudiants puissent pratiquer d’autres genres et ce qui a été ciblé est la presse en ligne. Et avec les encadreurs habilités, je pense qu’un certain nombre de productions leur ont été confiées afin qu’ils puissent être dans la peau d’un journaliste ou d’un communicateur en vue de réellement pratiquer ce genre qui leur a été enseigné théoriquement ».
La Directrice générale a remercié les encadreurs et les étudiants pour les productions réalisées au cours de ce voyage pédagogique.
Pour rappel, l’ISTIC est l’institut de référence dans la formation dans les domaines du journalisme, de la communication et les techniques et technologies de médias.
ISTIC, le creuset du journalisme et de la communication au Burkina Faso.
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Ghana : Qnet, perpétuel piège des jeunes Burkinabè
La représentation burkinabè au Ghana offre plus d’une dizaine de services à ses compatriotes vivant au Ghana. Elle a aussi pour mission de venir en aide aux Burkinabè en difficulté au Pays de Kwamé NKrumah. La difficulté majeure, c’est que de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque.
Il n’existe pas un chiffre exact sur le nombre de Burkinabè vivant au Ghana, mais selon les estimations, ils sont au nombre de 3 millions. Tout de même, « ceux qui ont des cartes consulaires sont environs 11 mille Burkinabé », confie Adjima Koussé, deuxième secrétaire, chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana.
Quant aux services que l’ambassade du Burkina au Ghana offre à ses compatriotes, il y a entre autres, l’établissement de la carte consulaire . Elle est l’équivalente de la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), qui précise que la personne réside au Ghana. En plus de la carte consulaire, il y a le laisser passer que l’ambassade établit au profit des Burkinabè qui ont des passeports invalides ou les ont égarés, qui pourtant veulent rentrer au pays.
Outre ce service, elle établit les autorisations parentales pour les mineurs qui doivent prendre la route sans les parents. Il est également possible de se faire établir une procuration à l’ambassade, ainsi que des visas au profit des communautés étrangères voulant se rendre au Burkina Faso. Le mariage des Burkinabè résidant au Ghana est aussi célébré à l’ambassade du Burkina au Ghana. La représentation du Burkina au Ghana établit également les actes de naissances de ses compatriotes au Ghana. Ceux qui veulent traduire leur document en anglais peuvent prendre attache avec l’ambassade.
Des dizaines de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque au Ghana
L’ambassade vient en aide aux Burkinabè en difficultés au Ghana. Ils sont qualifiés de cas sociaux. Depuis fin 2020, le cas le plus fréquent, est la recrudescence des jeunes Burkinabè victimes de l’arnaque des adeptes de Qnet. « Des rapports circonstanciés ont été établis par l’ambassade du Burkina au Ghana et transférés au ministère des affaires étrangères du Burkina, afin que le département en charge de la communication fasse la diffusion dans les médias, afin de sensibiliser les », rapporte Adjima Koussé.
Qnet, toujours selon elle, est un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui. Ceux qui arnaquent les jeunes Burkinabè leur disent au départ qu’ils sont une société qui évolue dans le net work marketing. Les Burkinabè déjà victimes leur servent d’appât. Ils appellent leurs proches au pays pour leur proposer un emploi avec un salaire alléchant au Ghana.
Ils sont nombreux des Burkinabè qui tombent dans leur piège. « La majorité des jeunes Burkinabè victimes de cette arnaque sont des étudiants. Le temps de se rendre compte que c’est de l’arnaque, on les a déjà soutirés une somme allant de 100 mille à 1 million de Francs CFA. Certains burkinabè victimes arrivent à s’échapper et viennent exposer leur problème à l’ambassade. La plupart du temps, ils demandent à ce que l’ambassade les aide à rentrer au pays », note la chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana. L’ambassade à son tour contacte les parents au Burkina afin de les aider à retourner au pays. Certains font l’effort d’envoyer de l’argent pour faciliter leur retour. Si cela n’est pas fait, c’est l’ambassade qui prend en charge leur retour.
Des aventuriers et des étudiants rencontrent aussi des difficultés
L’ambassade rencontre des difficultés avec des jeunes aventuriers qui se font dépouiller de leur sous et de leur papier. Par conséquent, l’ambassade doit prendre en charge leurs frais de transport, pour le retour au bercail. Les étudiants sont ceux aussi qui rencontrent des difficultés au Ghana.
Les difficultés sont d’ordre académique. Là également, l’ambassade doit intervenir pour solutionner les problèmes des étudiants burkinabè au Ghana. La deuxième secrétaire, chef du service consulaire à l’ambassade invite les Burkinabè à prendre attache avec l’ambassade du Burkina au Ghana avant d’accepter toute offre d’emploi.
Carine DARAMKOUM
Isidore GNADA
Conseillers stagiaires de l’ISTIC
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