
Ghana : Daily Graphic, le premier quotidien d’Etat du Ghana
Créé en 1950, 7 ans avant l’indépendance du Ghana, Daily Graphic est le tout premier journal d’Etat du Ghana. Il a vu défiler en son sein des milliers de journalistes et ventilé à travers le pays l’information jusqu’aux confins des villages. De passage à Accra dans le cadre de leur voyage d’étude, les conseillers stagiaires de l’ISTIC ont pu visiter cet organe de presse qui continue de porter l’information jusqu’au-delà des frontières ghanéennes.
Lorsque vous mettez les pieds dans cet organe, le bâtiment vous en dit long sur sa longévité. Il a été créé il y a 72 ans avant l’accès du Ghana à la souveraineté nationale intervenue le 06 mars 1957.
Daily Graphic est au Ghana ce que Sidwaya est au Burkina Faso. C’est le premier quotidien d’Etat ghanéen dont le siège est Accra, selon l’éditeur en chef, Kobby Asmah.
Daily Graphic a été pensé par le père de l’indépendance ghanéenne Kwame Nkrumah pour contribuer à véhiculer une image positive du continent africain. Daily Graphic c’est aussi la quête permanente de l’excellence, de l’information juste et crédible. «Zero tolerence for error » c’est-à-dire, zéro tolérance pour l’erreur, a martelé l’éditeur en chef.
Autrement dit, toute information traitée à Daily Graphic doit être vérifiée et recoupée avant d’être portée au public. Il y va de la crédibilité de l’organe, base de son existence et aussi l’un des secrets de sa longévité.
Hamadou LOUGUE
Shirley OKOUROU
Conseillers stagiaires
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Ghana : Cape Coast ou la porte du non-retour des esclaves
Les conseillers stagiaires de l’ISTIC (Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication) ont visité ce 17 juillet 2022, Elmina Castle, le plus vieux château qui a servi à la traite négrière en Afrique de l’Ouest. Il est situé à Cape Coast au Ghana, à 200 kilomètres à l’Ouest d’Accra. Même si les stagiaires au départ ont été déçus de la façon dont les esclaves étaient maltraités dans ce fort, ils ont tout de même retenu la leçon selon laquelle, cette histoire doit donner plus de force aux jeunes Africains pour réécrire leur histoire pour la postérité.

La porte du non-retour à Elmina Castle/ I.Gnada
D’abord exploité par les Portugais, avant d’être conquis par les Hollandais, le fort de Cape Coast a servi à la traite négrière. Les esclaves y sont convoyés et ensuite répartis dans deux cellules différentes, appelées donjon. Une réservée aux hommes et une autre aux femmes, selon les explications du guide Robert Kugbey Castle. Les Noirs capturés et emprisonnés dans ces cellules doivent rester pendant 10 à 12 semaines avant l’arrivée des bateaux à voile.
Château des esclaves de sexe masculin ou le four crématoire
Ils sont 600 esclaves hommes à séjourner pendant des semaines dans cette cellule. Ils sont enfermés dans leur cellule, sans soleil et air pur. C’est chaque deux jours qu’ils avaient droit au repas, explique le guide Robert Kugbey Castle, également directeur du musée Elmina Castle.

La porte d’entrée dans la cellule des esclaves femmes/ C.DARAMKOUM
Une fois dans la cellule, les esclaves sont identifiés par un marquage au fer chauffé à blanc. La cellule réservée « aux esclaves mâles » conduit directement à la « Porte de non-retour ».
Château des esclaves de sexe féminin ou le hall de la misère
Les esclaves de sexe féminin avaient aussi leur porte d’entrée. « A la différence des esclaves males qui sont accueillis dans une cellule exiguë, les esclaves femmes sont regroupées sous le hall du château du gouverneur Saint Georges», explique le guide. Elles étaient nourries là et y faisaient également leurs selles.
Au nombre de 400, elles étaient non seulement maltraitées, mais aussi utilisées comme objets sexuels au profit du gouverneur. L’esclave qui est choisie par le gouverneur reçoit d’abord une douche publique avant d’être conduite dans la chambre du maitre des lieux, note Robert Kugbey Castle.
A Elmina Caslte, sur 5 millions d’esclaves, 2 millions sont morts
Les femmes esclaves étaient identifiées par la chaine au cou, avant d’être embarquées dans le bateau du non-retour. Une autre issue reliait le hall des femmes à l’unique porte d’accès au bateau, informe le guide. Dans chaque bateau, il y a au total mille esclaves qui sont convoyés en Amérique.
Pendant cette période de traite négrière, « plus de 2 millions d’esclaves passant par Elmina Castle sont morts. 3 millions ont rejoint l’Amérique. Pour le continent africain de façon générale, l’on enregistre environ 210 millions d’esclaves transportés dans le nouveau continent, pour travailler dans les plantations », confie le guide du jour.
Après la visite du fort, les conseillers stagiaires de l’ISTIC, à l’image de Aleric Diallo, disent avoir reçu des enseignements sur l’histoire réelle de l’esclavage à Cape Coast. « La traite négrière nous rappelle que l’humain doit être au cœur de toute action. Nous devrions valoriser l’homme quelle que soit sa race et mettre l’humanité en avant », retient-il.
Pour rappel, c’est en 1482 que le château a été construit par les Portugais. C’est en 1500 que ces derniers ont commencé la traite négrière dans ce château. Mais en 1637 les Hollandais ont retiré de force ce château pour la traite des Noirs. Depuis 1979, ce fort est classé dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.
Carine DARAMKOUM
Isidore GNADA
Conseillers stagiaires de l’ISITIC.
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Journées de promotion économique et commerciale à Accra : Le ministère du commerce rencontre les opérateurs économiques burkinabè au Ghana
Le ministère burkinabè en charge du commerce a rencontré les opérateurs économiques burkinabè évoluant au Ghana, le 27 juillet 2022 à Accra. Il a été question des Journées de promotion économiques et commerciale (JPEC) prévues du 27 septembre au 2 octobre 2022 dans la capitale ghanéenne. Les échanges ont porté sur les éventuelles opportunités ainsi que les attentes vis-à-vis des opérateurs économiques ainsi que leurs partenaires ghanéens.
L’objectif recherché à travers cette rencontre est de mobiliser les opérateurs économiques burkinabè installés au Ghana pour la réussite des Journées de promotion économiques et commerciale (JPEC) à Accra. C’est aussi une occasion de les convier à toucher leurs partenaires ghanéens à s’intéresser aux opportunités économiques du « Pays des Hommes intègres ».
Le message est porté par une délégation composée de représentants du ministère en charge du commerce, de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina et de la Maison de l’entreprise. Pour cette délégation qui fait le déplacement d’Accra, ces journées sont de véritables tribunes pour échanger sur les difficultés que les opérateurs économiques rencontrent ainsi que sur les éventuelles solutions qu’ils ont à proposer.
L’occasion qui fait le larron des opérateurs économiques

Les JPEC, une fenêtre opportunité pour les opérateurs économiques burkinabè – Crédit photo : Issoufou Kaboré
Au cours des échanges, des opérateurs économiques installés au Ghana ont montré leur intérêt pour des produits agricoles made in Burkina Faso comme la tomate, l’oignon et l’anacarde. Ils ont été rassurés quant au fait qu’ils pourront toucher, à Accra du 27 septembre au 2 octobre 2022, les personnes clés capables de dégager les goulots d’étranglement.
Pour les opérateurs économiques burkinabè évoluant au Ghana, ils saluent l’initiative. Leur représentant souligne que plus d’un sont intéressés par la question des échanges commerciaux entre leur pays d’accueil et leur pays d’origine. Il indique aussi que certains opérateurs économiques ghanéens souhaiteraient investir au Burkina. Séance tenante, l’ambassadeur Pingrenoma Zagré a demandé de dresser une liste de ces opérateurs économiques ghanéens intéressés par le marché burkinabè afin de leur faciliter certaines démarches.
Ismaël Diloma SIRIMA
Conseiller stagiaire
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George-Ramsey Benamba : “Ghana News Agency est la mère des médias”
Les conseillers stagiaires ont visité Ghana News Agency (GNA) ce vendredi 15 juillet 2022. Une visite qui a permis aux étudiants de comprendre le fonctionnement de cette agence.
Ghana News Agency a été créée le 5 mars 1957 par le président ghanéen Kwamé Nkrumah, à la veille de l’indépendance du pays. Le leader panafricaniste a voulu redorer l’image du continent marquée par les guerres et la pauvreté dans la presse occidentale.
A ses débuts, GNA fonctionnait comme un service gouvernemental avant de devenir une société d’État en 1960. George-Ramsey Benamba, Chef d’édition de GNA, affirme que l’agence “est la mère des médias au Ghana”. En effet, elle est la principale pourvoyeuse d’informations pour les organes de presse. La force de cette agence réside dans la rapidité et la véracité de l’information. “Le gouvernement se réfère chaque fois à GNA pour vérifier une information’’, explique le chef d’édition.
L’agence est également autonome du gouvernement. Ce qui lui permet de formuler des critiques sur la gouvernance lorsque de besoin.
Plus de 400 collaborateurs au Ghana
GNA est présente dans les 16 régions et les 13 districts du pays avec 300 correspondants. 126 journalistes, dont 60 au siège, opèrent à Accra.
285 radios, 23 chaînes de télévisions et 36 journaux sont officiellement abonnés à GNA ainsi que des sites web et des ambassades. Hors du Ghana, l’agence collabore avec Reuters et Xinhua. L’organe de presse âgé de 65 ans a des collaborations aussi en Bulgarie, en Kenya et au Burkina Faso.
Plusieurs fois victimes de fraudes, GNA a mis en place un système qui consiste à envoyer les informations dans un portail avec des codes. Ce qui permet de savoir l’identité des visiteurs et les informations consultées.
Chantal NIKIEMA et Bernadette KAMBIRE
Conseillers Stagiaires
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Le port de Téma, il faut voir pour croire !
Au cours de leur sortie d’étude à Accra, les stagiaires conseillers ont pu visiter le 14 juillet 2022 ce gigantesque pôle de croissance ghanéen qu’est le port de Téma dont les travaux de démarrage effectifs ont été officiellement lancés par le premier président du Ghana indépendant, Kwamé Nkrumah, en 1961.
Le port de Téma est situé à une trentaine de kilomètres dans la banlieue de la capitale ghanéenne. Il vous faut une quarantaine de minutes pour accéder au port en partant d’Accra ville. La capitale ghanéenne, le trafic est extrêmement important, les embouteillages sont fréquents.
A notre arrivée, nous sommes immédiatement reçus par une dame du service marketing et affaires publiques du port. « My name is Anita », nous a-t-elle dit. C’est elle qui est chargée de nous faire découvrir les points essentiels du port. Ici les mesures sécuritaires et sanitaires sont strictes. Port obligatoire des chaussures fermées, d’un gilet sur lequel est écrit « visiteurs », sans oublier le port du masque qui a été instauré dans la plupart des pays depuis l’apparition de la maladie à coronavirus.
Après ces formalités, la visite proprement dite peut maintenant commencer. Vue l’immensité du port, nous effectuons la tournée à bord de notre mini car accompagnés bien sûr de notre guide.

Stagiaires et encadreurs recoivent des explications sur le port de Téma. – Photo: Shirley OKOUROU
De la réception de maintenance au quai d’embarquement/débarquement en passant par les quais dédiés aux grands hommes d’affaires comme Dangoté, à chaque étape, nous marquons des arrêts pour assister à des séances d’explication faites par notre guide du jour. De part et d’autre du port, nous apercevons d’innombrables conteneurs, de grues géantes en pleine activité.
Un des poumons économiques du Ghana
Loin au fond de la mer, un bateau chargé de marchandises s’avance lentement du quai de débarquement. Les stagiaires et même les encadreurs ne voulaient pas rater ce moment. Les flashes des caméras et des smartphones jaillissent de toutes parts.
L’infrastructure portuaire ghanéenne en activité depuis 1961 est l’un des poumons économiques du Ghana. Le port de Téma forme avec celui de Takoradi les deux ports du pays. Téma constitue un boom du trafic portuaire, les flux commerciaux en pleine expansion incluent un nouvel influx du chargement à destination du Niger, Burkina Faso et du Mali, privés d’accès à la mer.
Hamadou LOUGUE/ Shirley OKOUROU
Conseillers stagiaires
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Les conseillers stagiaires de l’ISTIC découvrent la Télévision Nationale du Ghana
Les conseillers stagiaires de l’ISTIC ont visité la télévision nationale Ghanéenne le jeudi, 13 juillet 2022 dans le cadre de leur voyage pédagogique. Cette immersion a constitué une véritable aubaine, pour les étudiants de l’ISTIC qui se sont enrichis des pratiques journalistiques du média d’Etat qui est membre de Ghana Brocasting Corporation (GBC).
La télévision nationale ghanéenne est un média d’information public et gouvernemental. Elle est reconnue pour sa notoriété dans la diffusion de programme du sport, la promotion de la culture et la distraction. Selon la rédactrice en chef, Tchire Soyokuor, l’ensemble des chaines de télévision de GBC diffuse dans 25 langues nationales ghanéennes sur toute l’étendue du territoire. « Nous faisons la promotion de nos langues, ce qui constitue un atout culturel pour le Ghana », a-t-elle indiqué.
La visite a été d’une importance capitale dans la mesure où elle a constitué une source d’inspiration pour les uns et une découverte pour les autres. Noufo Ouédraogo, stagiaire en Techniques et Technologies des médias a, pour sa part, découvert un logiciel de montage vidéo qu’il estime plus simplifié que celui qu’il utilise habituellement.
Cette visite a pris fin par la remise de présents composés de gadget-ISTIC à Pr. Amin Alhassan, directeur général de Ghana Brocasting Corporation.
Ismaël Diloma SIRIMA
Justine MONNE
Conseillers stagiaires
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Ghana : Qnet, perpétuel piège des jeunes Burkinabè
La représentation burkinabè au Ghana offre plus d’une dizaine de services à ses compatriotes vivant au Ghana. Elle a aussi pour mission de venir en aide aux Burkinabè en difficulté au Pays de Kwamé NKrumah. La difficulté majeure, c’est que de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque.
Il n’existe pas un chiffre exact sur le nombre de Burkinabè vivant au Ghana, mais selon les estimations, ils sont au nombre de 3 millions. Tout de même, « ceux qui ont des cartes consulaires sont environs 11 mille Burkinabé », confie Adjima Koussé, deuxième secrétaire, chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana.
Quant aux services que l’ambassade du Burkina au Ghana offre à ses compatriotes, il y a entre autres, l’établissement de la carte consulaire . Elle est l’équivalente de la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), qui précise que la personne réside au Ghana. En plus de la carte consulaire, il y a le laisser passer que l’ambassade établit au profit des Burkinabè qui ont des passeports invalides ou les ont égarés, qui pourtant veulent rentrer au pays.
Outre ce service, elle établit les autorisations parentales pour les mineurs qui doivent prendre la route sans les parents. Il est également possible de se faire établir une procuration à l’ambassade, ainsi que des visas au profit des communautés étrangères voulant se rendre au Burkina Faso. Le mariage des Burkinabè résidant au Ghana est aussi célébré à l’ambassade du Burkina au Ghana. La représentation du Burkina au Ghana établit également les actes de naissances de ses compatriotes au Ghana. Ceux qui veulent traduire leur document en anglais peuvent prendre attache avec l’ambassade.
Des dizaines de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque au Ghana
L’ambassade vient en aide aux Burkinabè en difficultés au Ghana. Ils sont qualifiés de cas sociaux. Depuis fin 2020, le cas le plus fréquent, est la recrudescence des jeunes Burkinabè victimes de l’arnaque des adeptes de Qnet. « Des rapports circonstanciés ont été établis par l’ambassade du Burkina au Ghana et transférés au ministère des affaires étrangères du Burkina, afin que le département en charge de la communication fasse la diffusion dans les médias, afin de sensibiliser les », rapporte Adjima Koussé.
Qnet, toujours selon elle, est un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui. Ceux qui arnaquent les jeunes Burkinabè leur disent au départ qu’ils sont une société qui évolue dans le net work marketing. Les Burkinabè déjà victimes leur servent d’appât. Ils appellent leurs proches au pays pour leur proposer un emploi avec un salaire alléchant au Ghana.
Ils sont nombreux des Burkinabè qui tombent dans leur piège. « La majorité des jeunes Burkinabè victimes de cette arnaque sont des étudiants. Le temps de se rendre compte que c’est de l’arnaque, on les a déjà soutirés une somme allant de 100 mille à 1 million de Francs CFA. Certains burkinabè victimes arrivent à s’échapper et viennent exposer leur problème à l’ambassade. La plupart du temps, ils demandent à ce que l’ambassade les aide à rentrer au pays », note la chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana. L’ambassade à son tour contacte les parents au Burkina afin de les aider à retourner au pays. Certains font l’effort d’envoyer de l’argent pour faciliter leur retour. Si cela n’est pas fait, c’est l’ambassade qui prend en charge leur retour.
Des aventuriers et des étudiants rencontrent aussi des difficultés
L’ambassade rencontre des difficultés avec des jeunes aventuriers qui se font dépouiller de leur sous et de leur papier. Par conséquent, l’ambassade doit prendre en charge leurs frais de transport, pour le retour au bercail. Les étudiants sont ceux aussi qui rencontrent des difficultés au Ghana.
Les difficultés sont d’ordre académique. Là également, l’ambassade doit intervenir pour solutionner les problèmes des étudiants burkinabè au Ghana. La deuxième secrétaire, chef du service consulaire à l’ambassade invite les Burkinabè à prendre attache avec l’ambassade du Burkina au Ghana avant d’accepter toute offre d’emploi.
Carine DARAMKOUM
Isidore GNADA
Conseillers stagiaires de l’ISTIC
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Radio Ghana : 15 conseillers stagiaires de l’ISTIC en immersion
Les stagiaires conseillers de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) ont rendu visite ce mercredi 13 juillet 2022 à Radio Ghana, une des sections de Ghana Broadcasting Corporation (GBC). Les conseillers stagiaires se sont imprégnés des réalités de ce média public.
Les visiteurs du jour ont échangé à bâtons rompus avec les responsables du média et les stagiaires, afin de mieux s’imprégner du fonctionnement de la radio Ghana. Selon Emmanuel C-Mirram, l’ingénieur son, la radio Ghana dispose de 16 stations régionales et de deux stations à Accra, parmi lesquelles UniiQ fm. Elle émet sur la 95.7. La 96.7 correspond à celle des langues nationales. UniiQ fm a une spécificité en termes d’animation musicale. “80% de musiques ghanéennes y sont jouées, contre 20% de musiques étrangères”, a laissé entendre Black Kouame.
Autres spécificités, les chansons incitant à la violence, à l’atteinte à la pudeur ne peuvent être diffusées sur Radio Ghana. Elle est fonctionnelle 24h/24, avec plusieurs équipes de relai. Des émissions sur plus de 10 langues locales sont animées, afin que tout Ghanéen y trouve son compte.
Au sein de la radio Ghana, il y a des plages réservées à la diffusion de l’information. Le grand journal parlé de la radio Ghana est prévu à 20h, pour une durée d’environ une heure.
Il faut retenir que les journalistes de la radio, de la télé et de la presse en ligne partagent la même la rédaction. Les reportages sont faits en équipe, comprenant des journalistes de la radio, de la télé et de la presse en ligne. Radio Ghana privilégie les émissions réalisées en direct.

Le flash d’information suivi par les conseillers stagiaires et les encadreurs- photo: I. GNADA
Tout n’est pas rose au sein UniiQ fm. Elle fait face à quelques difficultés liées à la vétusté et au manque d’équipements de dernière génération.
Avec 5000 travailleurs au départ, ils ne sont que 1200 actuellement au service de la radio Ghana. Cette réduction est liée à l’acquisition de nouveau matériel technique, qui ne nécessite plus d’assistance humaine.
Carine DARAMKOUM
Isidore GNADA
Conseillers stagiaires de l’ISTIC
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Carnet de route Ouaga –Tamalé – Accra : 1000 km et moult check point pour rejoindre le pays de Kwamé N’Krumah
Les conseillers stagiaires de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (journalistes, communicants et techniciens) de la 34e promotion en fin de formation ont pris la route ce lundi 11 juillet 2022 pour leur voyage pédagogique. Ce voyage vient rompre le signe indien des sorties hors du pays depuis l’avènement du COVID-19. Cette année, les stagiaires conseillers ont la chance de fouler le sol du pays de Kwamé N’Krumah. Des visites d’entreprises de presse, d’instituts de formation en journalisme, de structures de communication et de sites historiques permettront aux stagiaires de produire des contenus informatifs à diffuser sur la page Facebook, YouTube et sur le site web de l’institut.
A 6h 42, le convoi de l’ISTIC prend la route pour le Ghana. Le voyage s’effectue sous un ciel dégagé jusqu’à la frontière à Dakola. Côté burkinabè, les formalités se passent bien. Nous profitons acheter des cartes de téléphonie mobile et effectuer des échanges de devises.
Nous passons ensuite au service d’immigration de la frontière ghanéenne pour les formalités d’entrée. Là, nous suivons les différentes étapes à savoir la prise de température, le remplissage du formulaire de santé d’entrée et de sortie. Puis s’ensuivent le contrôle des identités, du certificat international de vaccination et nous voilà en territoire ghanéen.

La délégation embarque dans le car pour Accra-Crédit photo : Abdoulaye Ouédraogo
En attendant que les conducteurs récupèrent le laissez-passer, nous prenons des forces dans un restaurant de la place. Après, une heure de pause, nous reprenons la route pour Tamalé situé à environ 205 Km.
Le Ghana et ses multiples check point
Le trajet Dakola- Tamalé ne sera pas du tout un long fleuve tranquille. A peine avoir franchi la frontière que nous tombons sur le premier check point. En effet, nous devons nous arrêter presqu’à chaque 500 m pour des contrôles de police. Si ce n’est pour vérifier les documents du véhicule, c’est pour vérifier les vaccins du Covid-19. Mais en réalité, nous avons compris que ces policiers veulent qu’on leur file quelques cedis. Ce dispositif sécuritaire a suscité un débat dans le car sur la situation sécuritaire que vit notre pays.
A 18h15, nous arrivons à l’hôtel des syndicats des enseignants de Tamalé, « GNAT HOSTEL ». Pas de place dans cet hôtel. Nous continuons dans un autre site d’hébergement où nous trouvons de la place pour tout le monde. Après une douche, nous sortons pour le diner. Chose qui n’a pas été facile au regard du prix et des mets de la localité.
Après une nuit de repos à Tamalé, nous reprenons notre trajet à 5h 03 mn. Cette fois-ci, destination Accra. Mais le reste du trajet est long, environ 700km. Quelques temps après le départ de Tamalé, la fatigue aidant, la majorité des passagers poursuivent leur sommeil. Au bout de 50mn de route, nous traversons la Volta blanche (Nakambé) qui coule vers Akonsombo.
Au revoir la savane, vive la forêt
Depuis que nous avons passé la frontière à Dakola, le paysage reste le même. Après avoir franchi la Volta blanche, les arbustes prennent d’abord quelques feuilles. Puis, ce sont d’énormes touffes vertes jusqu’à former un mur végétal de chaque côté de la route filant sans doute vers l’océan. Nous longeons d’immenses forêts de tecks, de bananiers, des villages aux toits de tôle en forme de cône. Les stations-services modernes poussent au même rythme que la forêt, les unes à côtés des autres avec des prix différents d’une station à une autre.
Autour de 9h nous marquons un arrêt pour le petit déjeuner à Kintampo situé à environ 180 Km de Tamalé. Nous reprenons la route après 1h de pause. Le trajet se déroule sans incident. Quelques check point et après 7h de route, nous voilà à Kumassi, la capitale économique du Ghana. Une ville que nous mettons 2h à traverser à cause des embouteillages. Mais là-bas, nous marquons de nouveau un arrêt, occasion pour les uns et les autres de se dégourdir les jambes et surtout de reprendre des forces.
Après une pause de 30 minutes, le voyage reprend sous de fines gouttelettes de pluie. Dans le bus, l’ambiance est bon-enfant. Aux attaques des parents à plaisanterie, entrecoupées d’éclats de rire, se succèdent les concerts musicaux et aux débats sur divers sujets. De temps à autre, nous marquons des arrêts pour les pauses santé.
Après Kumassi, la voie est dégagée, plus de check point jusqu’à Accra. Sur le trajet, Dieu est partout, la route est bordée de lieux de culte. Elles sont à toutes les sauces : musulman, catholique, évangélique, adventiste, pentecôtiste, apostolique, baptiste.
Autour de 18h, les multiples appels du guide nous fait comprendre que nous sommes presque arrivés à destination. Et puis quelques temps après, nous franchissons le péage, synonyme que nous sommes à Accra. Le guide nous rejoint à un parking au pied d’un échangeur pour nous conduire à l’hôtel.
L’ambiance reprend de plus belle. On prévoit fêter l’anniversaire d’un stagiaire une fois à l’hôtel. Nous arrivons à destination à 20h30 mn.
Le professionnalisme de deux conducteurs a permis à la délégation d’effectuer un bon voyage long de plus de 1000 km en deux jours.
Chantal NIKIEMA et Bernadette KAMBIRE
Conseillers stagiaires
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Voyage pédagogique Bobo 2022 : La soirée cinématographique a tenu ses promesses
L’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) a honoré ce samedi 30 avril 2022, deux de ses anciens pensionnaires au travers d’une projection cinématographique. Faisant partie des activités du voyage pédagogique Bobo 2022, cette projection cinématographique a pour objectif de faire non seulement la part belle aux anciens de l’ISTIC, mais aussi de clore en beauté le séjour des stagiaires assistants à Bobo-Dioulasso.
Comme chaque année, au cours des voyages pédagogiques, l’ISTIC met à l’honneur ses anciens pensionnaires au travers d’une soirée cinématographique. Cette année encore, l’Institut n’a pas dérogé à la règle. Les populations de Bobo-Dioulasso ont eu l’opportunité de déguster deux films école, ce 30 avril 2022 à la salle Casimir Koné de la RTB 2 Hauts-Bassins.
En premier, les invités du jour ont pu suivre le film de Adama Justin Dembelé, titré “Dioulassoba, ce passé qui parle au présent”.
Les cinéphiles ont découvert l’histoire de Dioulassoba, le quartier originaire de la ville de Bobo-Dioulasso à travers ses sites historiques, son architecture, sa culture et son organisation socio-politique et économique.
A sa suite, les public a suivi “Mariage forcé au Burkina Faso, le drame de Nopoko et Akani” de Clarisse Nikiéma. L’ancienne étudiante de l’ISTIC pointe du doigt une des tares de la société. Elle plonge dans l’univers de cette pratique persistante.
Les deux réalisateurs ont remercié l’ISTIC pour le choix porté sur leurs films. « Le choix porté sur mon sujet par la direction pédagogique est un honneur pour moi. A ce titre, cela me donne raison que j’ai fait le bon choix à l’époque en choisissant ce sujet. C’est un sujet qui me tenait à cœur», a commenté Clarisse Nikiéma.

Échange entre Adama Justin Dembelé, journaliste Reporter d’Images, auteur de «Dioulassoba, ce passé qui parle au présent », et sa cadette stagiaire en journalisme, Ramata Ouédraogo – Ph. Yacouba KIEMTORE
« Le journalisme n’est pas qu’un métier, c’est une façon de vivre ».
Il est à noter que cette soirée de clôture du voyage pédagogique s’est tenue sous le co-parrainage de Marguerite Blégna, Directrice Régionale de la Communication de la Région des Hauts-Bassins et de Évelyne Dabiré, Directrice Régionale de la RTB 2 Hauts-Bassins.
«C’est avec fierté que ma collègue et moi avons reçu l’invitation de parrainage de la soirée cinématographique. Nous prenons avec joie, cette marque d’estime de la part de la Direction Générale de l’ISTIC », a déclaré Marguerite Blégna.
Par ailleurs, elle a encouragé les futurs journalistes et communicants à faire montre d’abnégation, de dévouement dans le cadre de leur activité et de suivre le pas des anciens pensionnaires de l’ISTIC aujourd’hui journalistes dans les médias publics et privés.
En ce qui concerne Évelyne Dabiré, Directrice Régionale de la RTB2 Hauts-Bassins, elle a dit être honorée de recevoir une fois de plus l’ISTIC dans les locaux de la télévision.
A l’endroit des étudiants, elle a rappelé que « le journalisme n’est pas qu’un métier, c’est une façon de vivre ». Pour elle, il faut vivre le journalisme avec passion et amour, faire preuve d’humilité et de volonté pour pouvoir réussir.
Le Secrétaire général de l’ISTIC, Arsène Evariste Kaboré, a lui remercié la Direction régionale de la RTB2 Hauts-Bassins pour sa constante hospitalité. Il a aussi salué l’abnégation des encadreurs des stagiaires et a enfin souhaité aux étudiants une pleine inspiration pour la phase des soutenances de fin de formation prévue pour le mois de juin 2022.
La soirée cinématographique clôturant le voyage pédagogique a connu la participation des étudiants de l’université Nazi Boni, de l’Institut Supérieur des Filières Professionnalisantes (ISFP) et de l’Université Aube Nouvelle.
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