Ghana : Qnet, perpétuel piège des jeunes Burkinabè
La représentation burkinabè au Ghana offre plus d’une dizaine de services à ses compatriotes vivant au Ghana. Elle a aussi pour mission de venir en aide aux Burkinabè en difficulté au Pays de Kwamé NKrumah. La difficulté majeure, c’est que de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque.
Il n’existe pas un chiffre exact sur le nombre de Burkinabè vivant au Ghana, mais selon les estimations, ils sont au nombre de 3 millions. Tout de même, « ceux qui ont des cartes consulaires sont environs 11 mille Burkinabé », confie Adjima Koussé, deuxième secrétaire, chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana.
Quant aux services que l’ambassade du Burkina au Ghana offre à ses compatriotes, il y a entre autres, l’établissement de la carte consulaire . Elle est l’équivalente de la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), qui précise que la personne réside au Ghana. En plus de la carte consulaire, il y a le laisser passer que l’ambassade établit au profit des Burkinabè qui ont des passeports invalides ou les ont égarés, qui pourtant veulent rentrer au pays.
Outre ce service, elle établit les autorisations parentales pour les mineurs qui doivent prendre la route sans les parents. Il est également possible de se faire établir une procuration à l’ambassade, ainsi que des visas au profit des communautés étrangères voulant se rendre au Burkina Faso. Le mariage des Burkinabè résidant au Ghana est aussi célébré à l’ambassade du Burkina au Ghana. La représentation du Burkina au Ghana établit également les actes de naissances de ses compatriotes au Ghana. Ceux qui veulent traduire leur document en anglais peuvent prendre attache avec l’ambassade.
Des dizaines de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque au Ghana
L’ambassade vient en aide aux Burkinabè en difficultés au Ghana. Ils sont qualifiés de cas sociaux. Depuis fin 2020, le cas le plus fréquent, est la recrudescence des jeunes Burkinabè victimes de l’arnaque des adeptes de Qnet. « Des rapports circonstanciés ont été établis par l’ambassade du Burkina au Ghana et transférés au ministère des affaires étrangères du Burkina, afin que le département en charge de la communication fasse la diffusion dans les médias, afin de sensibiliser les », rapporte Adjima Koussé.
Qnet, toujours selon elle, est un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui. Ceux qui arnaquent les jeunes Burkinabè leur disent au départ qu’ils sont une société qui évolue dans le net work marketing. Les Burkinabè déjà victimes leur servent d’appât. Ils appellent leurs proches au pays pour leur proposer un emploi avec un salaire alléchant au Ghana.
Ils sont nombreux des Burkinabè qui tombent dans leur piège. « La majorité des jeunes Burkinabè victimes de cette arnaque sont des étudiants. Le temps de se rendre compte que c’est de l’arnaque, on les a déjà soutirés une somme allant de 100 mille à 1 million de Francs CFA. Certains burkinabè victimes arrivent à s’échapper et viennent exposer leur problème à l’ambassade. La plupart du temps, ils demandent à ce que l’ambassade les aide à rentrer au pays », note la chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana. L’ambassade à son tour contacte les parents au Burkina afin de les aider à retourner au pays. Certains font l’effort d’envoyer de l’argent pour faciliter leur retour. Si cela n’est pas fait, c’est l’ambassade qui prend en charge leur retour.
Des aventuriers et des étudiants rencontrent aussi des difficultés
L’ambassade rencontre des difficultés avec des jeunes aventuriers qui se font dépouiller de leur sous et de leur papier. Par conséquent, l’ambassade doit prendre en charge leurs frais de transport, pour le retour au bercail. Les étudiants sont ceux aussi qui rencontrent des difficultés au Ghana.
Les difficultés sont d’ordre académique. Là également, l’ambassade doit intervenir pour solutionner les problèmes des étudiants burkinabè au Ghana. La deuxième secrétaire, chef du service consulaire à l’ambassade invite les Burkinabè à prendre attache avec l’ambassade du Burkina au Ghana avant d’accepter toute offre d’emploi.
Carine DARAMKOUM
Isidore GNADA
Conseillers stagiaires de l’ISTIC
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