Carnet de route Ouaga – Boromo – Bobo : 360 Km pour parfaire le savoir-faire isticien
Ce mercredi 24 avril 2024, les stagiaires en niveau 2 en journalisme, communication, technique et technologie des médias de la 36e promotion ont quitté l’Institut des Sciences et Techniques de l’information et de la Communication (ISTIC) à Ouagadougou pour se rendre à Bobo Dioulasso. Ce voyage entre dans le cadre de la formation pratique des stagiaires. C’est l’occasion pour les stagiaires de s’imprégner des pratiques professionnelles en web journalisme et en communication digitale à l’occasion de la Semaine Nationale de la Culture. Ils visiteront des structures de la ville de Sya et y organiseront une soirée évènementielle.
6h00 du matin, les étudiants apparaissent dans la cour de l’ISTIC, les uns avec leurs propres engins, les autres, accompagnés de leurs parents. Tous, intrigués par l’aventure qui les attend. L’heure de départ est fixée à 6h30mn. Mais c’est à 9h30 que les stagiaires embarquent, accompagnés de leurs encadreurs.
Yeux rivés sur la route, d’autres somnolant, les stagiaires ont du mal à chanter en chœur comme ils le font d’habitude, sûrement à cause du stress du voyage. Il est 11h20mn. Dans le bus n°1, l’atmosphère se détend.
Les stagiaires commencent à discuter sur divers sujets et même le sourire se lit sur quelques lèvres. L’enthousiasme se fait enfin ressentir. A Sabou, à quelques mètres du poste de police et de la douane, gît un camion transportant des marchandises. La remorque du camion renversé est envahi par la fumée. Cette scène plonge de nouveau le bus n° 1 dans une ambiance morose.
Nous faisons notre entrée à Tita aux environs de 12h19mn. Il y a du monde aux alentours de la RN 1 que nous empruntons. Des élèves rentrent chez eux à pied ou à vélo ; des vendeuses d’oignon essaient d’attirer notre attention. Nous avons droit à une vue sur le barrage de Tita.
Avant Baporo, nous dépassons un imposant site d’orpailleurs. Leurs habitations sont entièrement fabriquées en sachets plastiques. Les habitants ici semblent moins actifs que ceux de Tita.
A la borne 181km de Bobo-Dioulasso, la destination finale, nous apercevons à quelques mètres, le fleuve Mouhoun.
13h08mn, nous disons bonjour à Boromo.
La faim se faisait ressentir petit à petit mais les mines sont détendues à l’idée de se restaurer bientôt. Ça y est ! Nous faisons une escale à Boromo ville pour reprendre des forces. Les étudiants ont l’embarras du choix. Viande de mouton, riz- sauce et amuse-bouche sont les mets proposés. Mais les Isticiens jettent leur dévolu sur le restaurant de tantie Galbané Pascaline où des plats de riz gras soumbala, riz sauce graine et soupe de poisson local leurs sont servis.
Après avoir repris des forces, les Isticiens reprennent le voyage de plus belle.
Plus de visages crispés, l’aventure se poursuit désormais dans la bonne humeur.
Les premières senteurs de Bobo-Dioulasso
Monsieur Nombré, le chauffeur du bus n°1 met l’ambiance avec de la bonne musique.
137km de Bobo. Nous longeons le village de Pâ. Le changement d’atmosphère se ressent déjà. Le temps devient doux, l’air léger et les nuages volent la vedette au soleil. Sya nous appelle.
Nous faisons notre entrée à Houndé, désormais 109km de la capitale économique du Burkina Faso.
Nos joyeux aventuriers commencent à somnoler. La fatigue se fait de nouveau ressentir. Mais le stress ressenti dans la matinée s’est évaporé dans l’air. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Le soleil ne s’est pas laissé faire, ses rayons transpercent les nuages comme une lame de couteau sur du beurre. Nous roulons toujours sur les terres de la province du Tuy dont le chef-lieu est Houndé.
C’est à 16h47mn que nous arrivons à Koumbia. Plus que 69km pour rejoindre Bobo-Dioulasso.
Plusieurs signes nous indiquent qu’il a plu avant notre arrivée, avec l’odeur du bois mouillé et les ruissellements d’eaux aux bordures de la voie. Plus nous approchons de la Cité de Guimbi Ouattara, plus la végétation devient dense.
Des collines à perte de vue dans la localité de Dougoumato. Nos stagiaires quittent Dougoumato pour Djuie à 15h58mn. Il y a de l’orage dans l’air. Les Isticiens roulent actuellement à Yabasso. La nature luxuriante y fait sa réapparition. Le paysage offre un beau tableau verdâtre.
16h45mn, le bus 1 se trouve au niveau du péage de Bobo. Nous franchissons un contrôle de la douane. Les vendeuses se ruent sur le bus pour vendre leurs marchandises (mangues, noix de cajou, arachides et sésame), se bousculant les unes, les autres. Après avoir surmonté le bouchon sur le lieu du contrôle, les voyageurs aperçoivent la ville de Sya tout au loin aux environs de 17h.
Enfin, Bobo-Dioulasso nous ouvre ses portes avec un panneau marqué ‘’Bienvenue à Sya’’ accompagné de dessins des silures sacrés de Dafra. Sya mérite bien sa réputation. La verdure y est abondante et les habitants y sont très actifs. Nous n’avons pas roulé longtemps avant de rejoindre le centre d’accueil et d’hébergement du CEGECI à 17h25mn. Les Isticiens sont fatigués mais se préparent déjà à affronter les épreuves qui les attendent.
Faridatou BELEM
Djamila COMPAORE
Yolande GALBANE
Tewendé ZOUNDI
Sylvie SOUBEIGA
Jessica GAMENE
En savoir +