ISTIC : Les stagiaires à l’école du chef des Bobo Mandarè
Ce mardi 26 avril 2022, marque le deuxième jour du séjour des étudiants de l’Institut des sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) à Bobo-Dioulasso. Les journalistes, les communicants et les techniciens en fin de formation ont effectué une visite de courtoisie chez le chef des Bobo Mandarè.
Les stagiaires de l’ISTIC ont débuté la journée par la visite de courtoisie à sa majesté le chef des Bobo Mandarè. Le Palais royal est situé à Dioulassoba, qui est le quartier des autochtones.
Après les salutations d’usages selon les coutumes, s’en est suivie une série de questions-réponses entre les étudiants et les notables. Les questions se sont articulées principalement autour du champ d’action du chef, des litiges fonciers, de l’histoire des silures sacrés de Bobo-Dioulasso et de l’extrémisme violent.
Concernant les cas de litiges fonciers, l’hôte du jour trouve préférable et juste que les terres reviennent aux propriétaires terriens, selon Siaka Sanon, protocole du chef des Bobo Mandarè. Sur le sujet, sa perception est faite. « La terre, on peut la prêter mais pas la vendre car elle est sacrée », a indiqué le protocole, reprenant les convictions du chef de canton.
Quant aux origines des silures sacrés, il ressort que les ancêtres ont signé un pacte avec ces poissons pour assurer la protection de la population, a indiqué Siaka Sanon. Il est interdit de les tuer ou de les manger, a-t-il ajouté. Par ailleurs, « quand les silures meurent, ils sont enterrés dignement comme des êtres humains », et des rituels leurs sont offerts afin qu’ils reposent en paix.
La cohésion sociale, une quête perpétuelle
Le chef des Bobo Mandarè a sous son autorité la ville et recherche la cohabitation et le bien-être au sein de la population. Selon Siaka Sanon, des Hommes politiques de la ville de Bobo-Dioulasso prennent conseils auprès du chef.
Pour ce qui est de l’extrémisme violent, le chef des Bobo Mandarè, selon son porte-parole, fait de la tolérance inter-religieuse, son cheval de bataille. En guise d’exemple, la place des fétiches, la mosquée et les églises sont dans un même quartier, a assuré Siaka Sanon.
Les échanges entre les stagiaires de l’ISTIC et les notables se sont poursuivis sur divers sujets et ont été couronnés par des bénédictions du chef à l’endroit des étudiants, des encadreurs et du personnel administratif.
Fleur Prisca KONKOBO (stagiaire en journalisme)
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