
Voyage pédagogique bobo 2023 : c’en est fini pour le partage d’expériences dans la cité de Sya !
Après plus d’une semaine de dur labeur, les équipes d’encadrement, de l’administration ainsi que celles des stagiaires ont quitté la cité de Sya et sont arrivées dans la soirée du 8 mai 2023 à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) à Ouagadougou.
Plus d’une soixantaine de stagiaires de la 35e promotion du niveau assistant de l’ISTIC ont pu bénéficier de ce traditionnel partage d’expérience à Bobo-Dioulasso auprès de leurs encadreurs. Ces derniers n’ont ménagé aucun effort pour les accompagner. Le voyage pédagogique s’inscrit dans le processus de formation professionnelle des stagiaires.
Et comme toute chose a une fin c’est ce 8 mai 2023 que les stagiaires de l’ISTIC sont rentrés de leur voyage pédagogique.
Visites d’entreprises de presse, d’industries et la réalisation de reportages sur les activités de la Semaine Nationale de la Culture (SNC), de capsules vidéos, d’ albums photos, la conception d’affiches, la réalisation de lives, étaient entre autres les différents exercices auxquels se sont prêtés les stagiaires de l’ISTIC durant cette sortie.
Sur le chemin du retour, c’est somme toute une ambiance de joie qui a régné. Si certains étaient contents de rentrer, d’autres par contre espéraient une prolongation du voyage .
Le 1er car qui a démarré à 8h34 semblait transporter des étudiants impatients de regagner leur ‘’chez eux’’.
En fait dans ce car on aurait dit que les petits plats avaient été mis dans les grands pour agrémenter le voyage retour.
En effet , tout y semblait avoir été bien préparé . Un DJ improvisé qu’accompagnait une maîtresse de cérémonie animaient et égayaient l’atmosphère dans le car. On eu dit qu’il s’était préparé en conséquence au vu de la sélection musicale qui enflammait le car.

Dans le premier car , les stagiaires criaient tous de joie
Cris, rire, chant, coups de téléphone à gauche à droite pour prévenir de leur arrivée retentissaient dès les premières heures jusqu’à ce qu’une bonne partie sombre dans les bras de Morphée .

Ce partage d’expérience à Bobo-Dioulasso, en Web journalisme a été très enrichissant pour les étudiants
Après quelques heures de sommeil et du chemin parcouru, vint un moment de délivrance marqué par une pause santé.11h30, le car est à Boromo. Et une pause de 30 minutes est offerte à l’ensemble des voyageurs pour leur permettre de se restaurer . A 12h10, ils se réinstallent dans le car. La traversée continue avec pour destination Ouagadougou.
L’ambiance diminue d’intensité dans le véhicule au fur et à mesure que la destination approche.
A 14h30 nous voilà dans la commune de Tanghin Dassouri.
Des 15h30, la voiture se gare au parking de L’ISTIC et nous voilà dans la cour . L’ambiance a repris de plus belle. Cette fois pour se dire au revoir et rejoindre les proches venus attendre les stagiaires après près de deux semaines d’absence.
Groupe B
Hadéja KEITA
Jémima KABRE
Leila BARRY
Aissata TASSOMBEDO
Hania OUEDRAOGO
Roxane KABORE
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Voyage pédagogique 2023 : Une soirée cinématographique organisée entièrement par les stagiaires assistants de la 35e promotion de l’ISTIC
90 sièges assis, renforcés par une vingtaine de chaises, la salle du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) de Bobo-Dioulasso, a refusé du monde suite à la soirée cinématographique organisée par les Isticiens le 4 mai 2023. De l’administration au corps enseignant en passant par les étudiants, l’Institut des Sciences et Techniques de I ’information et de la Communication (ISTIC) a été magnifié au cours de cette soirée cinématographique.
Cela fait 8 jours que les stagiaires sont en immersion à Bobo-Dioulasso dans le cadre du renforcement de leur capacité professionnelle. A cet effet, ils ont organisé une soirée cinématographique afin d’ expérimenter la conception et le déroulement des événementiels . Cette soirée a connu la présence de la Directrice Générale de l’ISTIC , d’invités et de partenaires de l’institut.
Le programme des activités, les différentes invitations, les affiches, les flyers, le speech, la préparation de la salle, l’installation des invités, ont tous été portés par les étudiants en communication.
Quant à ceux de la filière journalisme, ils ont assuré la couverture médiatique de ladite soirée à travers la réalisation d’un grand direct et d’une vidéo Mojo.
Les techniciens ont quand à eux assuré la sonorisation et la projection des deux films qui étaient au programme ainsi que de l’exécution du direct.
Les films projetés sont des productions d’étudiants de promotion antérieure .
Il s’agissait du film documentaire, de Nourate Tontorogbo de 26minutes 46 seconde tourné à Kaya, manga et Ouaga durant l’année 2020- 2021, intitulé, « Tramadol un mal silencieux ». Ce film parle de l’impact négatif des stupéfiants sur la santé des jeunes. Pour la réalisatrice, ce film est une invite aux autorités à prendre des mesures appropriées pour éradiquer ce mal qui détruit la jeunesse Burkinabè.
« La stigmatisation de l’albinos au Burkina Faso, double peine pour défaut de la mélanine » est le second film projeté à l’occasion de la soirée cinématographique. Dans ce documentaire de 26 minutes 9 secondes. Zalissa Zongo, un produit de L’ISTIC, traite du phénomène de marginalisation auquel les personnes albinos sont confrontées.

La Directrice Générale , Alizèta Woba/Compaoré, a félicité l’ensemble des stagiaires et a encouragé les encadreurs à toujours rester disponible pour accompagner les apprenants.
La Direction de la Formation Initiale a remercié tout le corps enseignant pour l’accompagnement et la qualité du travail abattu tout au long du processus de formation des étudiants. La directrice générale quant à elle a salué l’intérêt que le public a porté à cette soirée.
En rappel le voyage d’études a pour rôle de permettre aux étudiants d’être en situation réelle avec les réalités du terrain mais aussi de mettre en exergue leurs aptitudes à s’adapter aux réalités du terrain.
Toute chose qui devrait concourir à faciliter leur insertion professionnelle.
Groupe B
Hadéja KEITA
Jémima KABRE
Roxane KABORE
Hania OUEDRAOGO
Aissata TASSOMBEDO
Leila Barry

Voyage pédagogique Bobo 2023 : Les stagiaires de la 35e promotion de l’ISTIC à la découverte de la SN-CITEC
C’était autour de la Société Nouvelle Huilerie et Savonnerie (SN-CITEC) de recevoir la visite des stagiaires de la 35e promotion de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC). Dans le cadre de leur voyage pédagogique à Bobo-Dioulasso, le 4 mai 2023, ils y ont fait un tour. De la transformation de la graine de coton à la production de l’huile et du savon, les apprenants se sont imprégnés des innovations prévues par la SN-CITEC.
La SN-CITEC est l’une des principales industries du Burkina Faso opérant dans le secteur des oléagineux, à travers la production d’huile alimentaire, de tourteaux de coton et d’aliments pour bétail à base de graine de coton. Elle produit également du savon de ménage à base de matières premières importées de la sous-région.
Dans le souci de comprendre le mécanisme de transformation de cette matière première qu’est le coton en savon et en huile, les stagiaires de l’ISTIC sont allés visiter les locaux de l’industrie en compagnie de leurs encadreurs et de quelques membres de l’administration. La transformation de la graine, issue de la culture du coton produit par des millions de paysans, constitue une valeur ajoutée pour l’économie nationale burkinabè.

Selon le responsable de raffinage et de conditionnement, Lionel Sanon , 6000 bidons d’huile sont produits chaque 8 heures, et 30 tonnes de savons par jour.
Cette société ravitaille le pays en quatre produits essentiels, à savoir l’huile Savor, le savon Citec, les tourteaux et l’aliment pour bétail. A entendre le responsable du raffinage et du conditionnement, Lionel Sanon, ce travail s’étale sur une durée de 11 mois sur 12 avec un mois de maintenance pour les machines. La matière première utilisée dans la production des différents produits est la graine de coton. Et pour ce faire, il y a une section de stockage qui est chargée de la recevoir et de la stocker afin que l’usine puisse produire durant 11 mois. « La société a une capacité de stockage d’environ 120.000 tonnes par an. Mais ces dernières années, elle ne parvient qu’à stocker 60.000 tonnes », a expliqué M. Lionel Sanon.
Selon M. Sanon, cette graine subit plusieurs transformations avant de donner les produits finis de l’usine. Il s’agit d’abord du nettoyage et du décorticage de la graine pour la débarrasser des impuretés. Et puis, il y a la ventilation et le tamisage qui permettent de dégager la poussière et les particules étrangères de la graine. Elle est après envoyée pour le décorticage et les amandes sont ensuite récupérées. « La société dispose de 3 nettoyeurs, 5 batteurs et 8 décortiqueurs », a révélé le responsable du raffinage et du conditionnement. Après ce processus, la graine est aplatie et transformée en une farine qui passe par la cuisson, pour donner une pâte qui sort à une température de 100°C. Toutefois, il faut un conditionnement de 30°-37°, avant de passer à l’extraction de l’huile.
Quant au savon citec, il est obtenu grâce au mélange d’acide gras de palme, de sel, de soude et d’huile de palmiste.

Cette visite a permis aux étudiants de toucher du doigt les réalités de la SN-CITEC de Bobo-Dioulasso.
Des innovations en cours
L’insécurité affecte tous les secteurs d’activités. C’est le cas de la SN-CITEC, qui fait face à un problème d’approvisionnement en graine de coton, ces dernières années. Pour pallier à ces manquements, la SN-CITEC a inscrit dans son projet, la production d’huile à base de graine de soja.
En rappel , la SN-CITEC a été créée le 1er novembre 1995.
Groupe B
Hadéja KEITA
Jémima KABRE
Roxane KABORE
Hania OUEDRAOGO
Aissata Tassombedo
Leila Barry

Master Class 2023 : les acteurs apprécient au 4è jour de la première phase
La première phase des masters class, débutée le mercredi 22 février 2023 à Ouagadougou, se poursuit jusqu’au 5 mars 2023. A l’ouvrage, des journalistes, des communicants et des techniciens réalisent des productions médiatiques et des supports de communication, visibles sur les différentes plateformes numériques de l’institut. Quatre jours après, une équipe a recueilli les avis d’un stagiaire et d’un encadreur qui apprécient le déroulement des master class.
Alfred NIKIEMA/ Journaliste
« Cette année, il y’a beaucoup d’évolutions car les étudiants s’adonnent encore mieux que les années précédentes. Il y’a de la bonne graine, mais il y a aussi des problèmes qu’il ne faut pas occulter. Le problème principal est le niveau de culture, car quand on veut aller au journalisme il faut de la matière, il faut se cultiver à tous les niveaux. Il y’a également des mécontentements, des incompréhensions et voire des disputes entre les stagiaires qui sont liés à des questions de leadership. Certains proposent des idées qui sont contestées par d’autres et nous prenons en compte tout cela».
Adeja KEITA, stagiaire en journalisme
« Au début, ce n’était pas facile pour nous, mais grâce à l’appui de nos encadreurs, on s’en sort de mieux en mieux. Nous pouvons dire qu’à cette étape ça va parce que nous pouvons animer plus facilement, sans stress »
Rokia ADJIOUBOU, stagiaires en Communication
« Par rapport au premier jour des Masters class, Le quatrième jour se déroule bien dans son ensemble. Nous exécutons les tâches avec plus de zèle et de facilité grâce à nos encadreurs qui nous apportent leurs soutiens dans nos réalisations. Tout se passe dans une très bonne ambiance ».
De l’avis de ces personnes interrogées, le bilan de ces quatre jours est satisfaisant et très instructif. La journée s’est terminée en beauté avec la participation des stagiaires à la cérémonie officielle d’ouverture du FESPACO qui a eu lieu à 15h au palais des sports de Ouaga 2000. Cette cérémonie était placée sous le haut patronage de son excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement, avec comme pays invité d’honneur, le Mali.
Master Class/ ISTIC
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Géomancie au Burkina Faso : Le futur du sable qui prédit l’avenir
[NOTE DE L’ADMINISTRATION : cet article est publié dans le cadre des productions de fin de cycle des stagiaires de l’ISTIC. Le présent travail est validé par un jury]
Difficile d’évoquer la région de l’Est sans penser à la géomancie, le fameux « sable du Gulmu ». A l’ère de « la génération tête baissée », la pérennité de cette pratique ancestrale est à l’ordre du jour. Constat en pays gourmantché mais aussi à Ouagadougou. De la pratique traditionnelle à l’adaptation aux nouvelles technologies, « le sable » dessine son futur.
« Embarquement pour le car de 5h00, approchez ! », nous lance le convoyeur du car. Il est 4h et demi à la gare de l’Est de STAF, le 23 mars 2022 à Ouagadougou. Nous embarquons. Siège 17. Destination, Kantchari, commune rurale située dans la province de la Tapoa mais avant escale à Fada. Nous nous installons, les paupières toujours lourdes de sommeil. Nous avons décidé de nous intéresser à l’une des pratiques ancestrales des Gulmancéba, un symbole identitaire. La géomancie. Nos parents à plaisanterie, les Yadsé, parlent de « taper le sable ».
Cet art « scientifique » m’a toujours séduite. Nos parents en parlent. Mais la pratique a-t-elle toujours la même ampleur ? Est-ce que la jeunesse, nourrie et gavée de modernisme, de téléphones intelligents et prévisions météo, l’a dans ses priorités ? C’est la raison qui nous fait embarquer ce matin-là pour Kantchari pour y retrouver un dépositaire de la géomancie.
Mais la peur nous noue le ventre. Et ce n’est pas justement l’envie qui nous manque de « taper du sable » pour savoir ce que nous réserve ce voyage en pleine « zone rouge » du terrorisme au Burkina Faso. Allons-nous arriver saine et sauve ? Allons-nous rencontrer ces fameux « Hommes armés non identifiés » appelés dans le vocabulaire populaire « HANI » ? Pour notre sécurité, un oncle dont nous allons taire le nom par convenance personnelle, nous accompagne. Mais c’est juste pour le trajet aller. A quoi va ressembler le retour ?
(Podcast) Géomancie, science ou occultisme ?
« Si seulement j’avais eu un tapeur de sable… », soupirons-nous au moment où 5h00 sonne à l’horloge de la gare STAF. Le convoyeur referme la portière et donne le signal de départ au chauffeur.
Le trajet se passe sans difficulté. Nous arrivons à Fada N’Gourma à 11h et demi. A peine descendue du car, nous faisons appel à un Taxi-moto. “C’est combien le trajet pour se rendre à l’auto-gare ?“, demande notre accompagnant. “ C’est devenu 500f missié“, rétorque le taximètre. Sans discuter, nous montons sur ces motos pour nous rendre à l’auto-gare.
Situation sécuritaire oblige, les populations de la province de la Tapoa n’ont plus la possibilité de voyager à l’intérieur de la province dans les cars des compagnies de transport du fait de l’insécurité. Seuls les minibus assurent leurs déplacements.
Fada-N ’Gourma/Kantchari : La rencontre avec les « HANI »
Le trajet Fada-Kantchari est marqué par deux principaux évènements. Le premier est ce que nous redoutons. A une trentaine de kilomètres de Matiakoali, notre véhicule est stoppé. Par la vitre, nous jetons un œil. Nous soupirons de soulagement à la vue de l’uniforme des Forces de défense et de sécurité (FDS). Mais le soulagement est de courte durée. Il s’agit en réalité des fameux « HANI ». Notre cœur bat la chamade. Le silence est palpable dans le car.
Mais pourquoi portent-ils des tenues de notre armée ? Sur leur uniforme, seul le drapeau à l’épaulette manque. « Vous partez où ? » demande le plus âgé de la bande au chauffeur en gourmantchéma. « A Kantchari » répond le chauffeur. Ils jettent un coup d’œil au véhicule et nous laissent passer. Soupir de soulagement. Même si nous lâchons un murmure : « Si seulement j’avais pu avoir un tapeur de sable avant… »
Arrivée à Matiakoali, nous y attendons le jour car « la route est dangereuse la nuit », selon l’agent de police au poste de contrôle. Nous dormons alors sur une bâche en plastique étalée au bord de la RN4 sur le bitume encore brûlant.
Au réveil, le lendemain, nous reprenons la route à 6h du matin et nous avons une soixantaine de kilomètres à parcourir. Nous arrivons à destination deux heures plus tard.
A notre arrivée, pas de temps à perdre. Nous nous procurons un engin, direction Ganga, village situé à une trentaine de kilomètres de Kantchari.
N’ayant pas de voie pour aller à Ganga, nous empruntons une piste cyclable très poussiéreuse pour nous y rendre. Nous arrivons dans la concession familiale de Ahandi Ouali une trentaine de minutes plus tard. Nous sommes accueillie par les sourires des enfants avant de rejoindre le septuagénaire sous son hangar. Père de famille d’une dizaine d’enfants et époux de quatre femmes, il est entouré par des neveux, des voisins, des petits enfants, tous venus consulter l’oracle.

Ahandi Ouali en pleine consultation © Edwige OUOBA
Devant lui, sur une surface dégagée, est étalé du sable fin. Le géomancien, avec les doigts, trace les signes mystiques et mystérieux du futur. Du charabia à nos yeux, mais de la lumière sous la contemplation de l’initié.
La voix basse et tremblotante, il parvient à nous faire comprendre qu’il est initié très tôt à la géomancie. « J’ai été initié dès l’âge de 15 ans et j’ai une maîtrise du sable de plus de 50 ans aujourd’hui », dit-il.
Nous abordons la question de la transmission de cet héritage. Pour lui, la seule manière de sauvegarder la géomancie gourmantché, c’est d’initier les enfants dès leur plus jeune âge. “Même quand je ne serai plus là, les enfants de tous ceux qui sont assis ici, viendront en consultation chez mes fils, et ainsi de suite pour perpétuer notre héritage “, nous fait savoir Ahandi Ouali.
Il a de ce fait initié trois de ses fils dont le cadet Maldjoa Ouali. A vue d’œil, le fils maîtrise le sable aussi bien que le père. Mais Ahandi nous informe qu’il est toujours un apprenant à ses côtés. Le vieil homme est convaincu que l’école ne peut nuire à la géomancie si les jeunes apprennent à y combiner les études. Il suffit de savoir adapter les deux.
« L’élève qui est conscient de l’importance de la culture va apprendre des deux côtés, c’est-à-dire l’école du blanc et le sable. Comme ça, il pourra toujours réussir dans ses études grâce au sable », est-il convaincu.
A Ganga, tout le monde se frotte au sable. « C’est la passion de notre père pour la géomancie qui a déteint sur mes frères et moi. Et moi, je transmettrai ce savoir à mes enfants », nous informe Maldjoa Ouali, fils de Ahandi Ouali.
Nous quittons la famille Ouali aux environs de 13h pour Kantchari après nous être assurée de sortir major de promotion auprès du géomancien bien-sûr ! Le lendemain, nous reprenons la route de Ouagadougou et le trajet se passe sans encombre.
Des ressortissants du Gulmu à pied d’œuvre pour la sauvegarde de leur patrimoine
Retour à Ouagadougou. La capitale du Burkina Faso regorge aussi de ressortissants qui consultent ou pratiquent le « sable ». C’est le cas de Mindieba Ouali, un jeune natif de la province de la Tapoa. Il gère un blog nommé “Libayuali“ par lequel il fait la promotion de la culture gourmantché et de la géomancie.

Mindieba Ouali, blogueur © Edwige OUOBA
Par son truchement, la pratique ancestrale rejoint ainsi le train de l’évolution technologique. « En tant que promoteur ou je dirai quelqu’un qui a beaucoup d’estime pour sa culture, moi je dirai que ce que je fais c’est en parler. Même si on connait beaucoup de choses et qu’on n’en parle pas, cela va précipiter effectivement cette disparition », commente-t-il.
Yahamine Combary et Bapouguini Dadjoali sont deux géomanciens résidant à Saaba. Yahamine Combary lui pratique la géomancie à plein temps. Nous avons pu décrocher un rendez-vous grâce à Bapouguini Dadjoali. « Parlant de la menace de disparition de la géomancie gourmantché, tu ne m’apprends rien. Si moi-même, je n’avais pas persévéré dans la volonté d’en apprendre davantage sur la géomancie, j’aurai oublié le peu de connaissance que j’avais », nous dit-il.

Yahamine Combary, géomancien résidant à Saaba, Ouagadougou. © Edwige OUOBA
Il poursuit avec le fait que la jeunesse ne s’intéresse pas assez à la culture. « Les enfants ont tendance à prendre les activités de leurs parents pour de l’amusement. Sinon moi j’ai essayé de mon mieux d’apprendre la géomancie à mes enfants. Mais étant désintéressés, certains se sont mariés, d’autres ont préféré se concentrer sur l’école du blanc. (..) Pour pouvoir léguer notre savoir aux générations futures, je pense qu’il faut d’abord nous assurer qu’elles s’intéressent à cette culture », dit Yahamine Combary. La séance se termine par des bénédictions à notre égard pour avoir pris l’initiative de travailler sur ce sujet.
Après notre entretien avec Yahamine Combary, nous apprenons auprès de Bapouguini Dadjoali membre de la Fédération des Associations de Développement du Gulmu, l’existence d’une foire nommée 72 heures du Gulmu organisée en 2016 et 2018 et qui connait la participation des Gourmantché du Bénin, du Togo et du Niger.
Une troisième édition se prépare. Cette même fédération a comme projet de créer une école traditionnelle pour enseigner la culture gourmantché précisément la géomancie. « Nous voulons ouvrir une école pour apprendre à nos enfants à lire et à écrire l’alphabet de la géomancie. C’est déjà en bonne voie », a-t-il dit
Un logiciel créé pour la sauvegarde de la géomancie
Nous avons appris lors de nos recherches qu’il est possible de pratiquer la géomancie sur ordinateur grâce au Logiciel de Jeu de Sable (LojeS). Ce logiciel est conçu par Guiré Kassim, frère de Guiré Hassane. Les deux sont auteurs de “la géomancie et la tradithérapie pour une renaissance africaine : contribution des frères Guiré“ ouvrage édité en 2008.

Page d’accueil du Logiciel de Jeux de Sable (LojeS) © Edwige OUOBA
C’est au cours de cette même année que le LojeS voit le jour le 27 novembre. Pour des raisons personnelles, Guiré Kassim est dans l’impossibilité de nous accorder une interview. Nous nous référons alors à son frère Guiré Hassane résidant à Bogandé pour répondre à nos questions.
Le logiciel LojeS est conçu pour un usage universel, c’est-à-dire qu’il est non seulement destiné aux géomanciens instruits mais également aux citoyens qui ont une petite notion du langage géomantique.
« Ce logiciel a été créé pour prouver que la géomancie n’a rien de satanique, mais est une science et une vraie science au service de l’humanité tout entière », dit Hassane Guiré.
(Podcast) Un logiciel pour “taper le sable”
Le LojeS est disponible en trois langues : le français, l’anglais et le portugais et est logé sur le site pnaam.com/lojes/.
Cette ouverture vers les nouvelles technologies est-elle la nouvelle alternative pour permettre à la géomancie de survivre et de s’adapter à l’évolution du temps ? Question pour un « tapeur de sable » !
Edwige OUOBA
Assistante Stagiaire en journalisme
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Regards croisés sur la professionnalisation du football au Burkina Faso
[NOTE DE L’ADMINISTRATION : Cet article est publié dans le cadre des productions de fin de cycle des stagiaires de l’ISTIC. Le présent travail est en attente de validation d’un jury]
1960, le Burkina Faso met en place la Fédération Burkinabè de Football sous la tutelle du Ministère des Sports. Une année plus tard en 1961, le championnat burkinabè de football voit le jour. En 2014, c’est la ligue de football professionnel (LFP) qui est créée. L’objectif est de structurer et de rendre professionnelle la pratique du football. Mais 60 ans après, force est de constater que de nombreux clubs de football sont toujours au stade amateur. Constat sur le terrain avec des acteurs, des observateurs et des spécialistes des questions de football.
Julien Tiendrébeogo, économiste du sport : “La plus grande plaie du football burkinabè, c’est le bénévolat” © Ismaël Saydou GANAME
Il est 7h00, ce matin du 12 mai 2022 quand nous faisons notre entrée dans le bureau de Julien Tiendrébeogo, économiste du sport. Après les salutations d’usage, nous rentrons dans le vif du sujet. Avec lui, il est question de savoir ce qu’est un club de football professionnel.
Pour Julien Tiendrébeogo, « c’est la situation de l’athlète qui détermine le niveau du championnat. Un sportif professionnel, c’est quelqu’un qui travaille et qui arrive à vivre de sa rémunération. La définition du professionnalisme du football découle surtout de la situation de l’athlète (…). Le travail qu’il fait, il est rémunéré plus que l’effort qu’il a fourni. S’il arrive à le faire, c’est en ce moment qu’on va dire que le football est professionnel».
Face à notre micro, dans un bureau spacieux devant son ordinateur, cet économiste du sport ayant travaillé sur la question, nous fait comprendre que plusieurs autres aspects, en plus de la situation financière, doivent être pris en compte. « On a l’environnement du travail, la situation de sécurité sociale du joueur, la situation administrative du club, quel est le modèle économique, est-ce en association, en entreprise ?», explique-t-il.
Un club professionnel rime avec trois aspects
Pour en savoir davantage, nous allons à la rencontre de Dr Salfo Ilboudo. Il vient de soutenir une thèse en sport. Auparavant, il a défendu un master sur le thème, « Professionnalisation du football Burkinabè : analyse d’une problématique globale et éléments de méthodologie organisationnelle ».

Dr Salfo ILBOUDO © Ismaël Saydou GANAME
C’est au Comité National Olympique des Sports Burkinabè (CNOSB) que nous le rencontrons. Selon lui, c’est la situation organisationnelle du club qui permet de dire qu’il est professionnel. « Dans le domaine du sport d’une manière générale. Lorsqu’on parle de professionnalisation, la littérature nous envoie à trois aspects. La professionnalisation des structures, c’est-à-dire le fait de quitter le volet associatif pour aller vers les sociétés sportives (ndlr : les clubs de football au Burkina Faso sont érigés en association à but non lucratif). La professionnalisation des activités, c’est-à-dire des activités bénévoles vers des activités qui produisent des ressources. Et la professionnalisation des acteurs. C’est-à-dire que les joueurs seront maintenant des gens qui ont une profession et qui en vivent pleinement. Ce sont les trois aspects qu’il faut réunir pour parler de professionnalisation dans le domaine du sport», a-t-il détaillé.
Toujours dans le but d’en savoir plus sur la définition du football professionnel, nous posons nos valises chez Luc Pagbelem, journaliste sportif à la télévision BF1. Pour lui, il faut en plus de cette réorganisation des clubs et des instances, l’édification d’infrastructures sportives.
Pour qu’un championnat soit taxé de professionnel, il faut pour Luc Pagbelem « disposer de terrains couverts avec des tribunes (…)».
« Les dirigeants que nous avons eus jusque-là, ce n’est pas forcément des gens qui ont eu des projets de développement pour le sport » (Ibrahim Kabré)
Après nous être abreuvé à toutes ces sources de connaissances, nous marquons une pause sur la pelouse de l’ISTIC pour faire le point. Un football pour être qualifié d’être professionnel doit répondre à trois critères. D’abord, les joueurs doivent être bien payés. Ensuite, les clubs doivent être structurés en sociétés sportives. Et enfin, le football doit disposer d’infrastructures de qualité.

Adama Salemberé, journaliste/AIB : “Le football burkinabè fait du surplace” © Ismaël Saydou GANAME
Pour vérifier le premier critère, nous prenons rendez-vous avec Landry Banady, joueur de l’Étoile Filante de Ouagadougou. Il y joue depuis deux (02) ans. Auparavant, il est passé par Bobo Sport puis l’As Maya. Il vit en colocation avec un autre joueur dans une cour commune située à Dassasgho à Ouagadougou. Déjà, on est loin des beaux appartements luxueux des joueurs internationaux !
Landry ne donne pas de détails sur son salaire. Toutefois, dit-il, « on arrive à se débrouiller. On fait avec ce qu’on a. C’est souvent difficile mais le football, c’est notre passion. L’objectif est de pouvoir aller à l’extérieur». Nous insistons pour en savoir plus mais Landry refuse de nous révéler le montant de ses gains mensuels. Cependant, il nous fait savoir qu’au temps de Bobo Sport et de l’As Maya, il pouvait faire des mois sans être payé. Nous sommes donc fixés. Il ne gagne pas sa vie comme il voudrait. Voilà pourquoi il a un objectif : aller à l’extérieur !
Passons au second critère. Les mossis disent, « sokré la bangré », c’est-à-dire que « le savoir appartient à qui sait demander ».
Nous enfourchons notre moto, le kit MOJO (Mobile journalism) en main. Notre premier arrêt se fait chez Adama Salemberé. C’est dans le nouveau studio de l’AIB (Agence d’information du Burkina) qu’il nous reçoit. Des échanges, il ressort que les clubs de football sont toujours érigés en association sportive et non pas en société sportive.
Une situation qui a ses conséquences. « Quand vous êtes organisés en société sportive, vous êtes obligés de travailler avec des objectifs bien précis. Au Burkina Faso, les clubs n’évoluent pas de cette façon. Les dirigeants surtout n’essaient pas de faire ces efforts pour aller chercher ces actionnaires, ces partenaires, pour pouvoir organiser ces clubs en société sportive pour que le football soit professionnel», développe Adama Salemberé.
De son côté, Ibrahim Kabré, consultant sportif, pointe du doigt le manque d’ambition des dirigeants de clubs depuis la mise en place du championnat. « Les dirigeants que nous avons eus jusque-là, ce n’est pas forcément des gens qui ont eu des projets de développement pour le sport.
(…) A la tête des clubs, ils ont eu juste besoin de personnes qui puissent financer le football tout de suite et maintenant sans pour autant avoir une projection sur le long terme en matière de restructuration, d’organisation et construction des infrastructures», ajoute-t-il.
Que disent les dirigeants de clubs de football ? Nous avons tenté de rentrer en contact avec eux notamment, l’ASFA-Yennega, l’EFO et le RCK. Mais nous sommes tombé sur le prétexte du calendrier chargé.
Toutefois, Ibrahim Kabré estime qu’il subsiste de l’espoir. Des clubs tentent de renverser la tendance.
« Il y a des clubs qui ont envie de renverser la tendance, dit-il. Quand vous prenez par exemple, SALISTAS, c’est le club qui fonctionne de lui-même à travers ses gains. Le président n’a pas besoin de mettre de l’argent dans le club pour le faire fonctionner. C’est à travers la vente des joueurs que le club arrive à se prendre en charge. Vous avez Rahimo qui fait beaucoup de transferts aujourd’hui. Vous avez Majestic, KOZAF. Quand vous regardez l’ossature de l’équipe nationale de football du Burkina Faso, c’est alimenté par des joueurs qui sont formés soit par SALISTAS, Rahimo, Majestic ou KOZAF. Pour moi, ce sont des clubs émergents qui travaillent. Il y a Tenankourou qui sort, il y a le Real du Faso qui arrive».
Pour lui, tous les anciens clubs doivent désormais s’en inspirer.
Championnat professionnel rime avec infrastructures de qualité
Il reste le dernier critère. Les infrastructures sportives. « Notre championnat n’est toujours pas professionnel car le minimum manque. Nous n’avons toujours pas d’infrastructures de qualité ». Ce sont les mots de Luc Pagbelem lorsqu’il nous donne de son temps pour répondre à nos préoccupations au siège de la télévision BF1.

Luc Pagbelem, journaliste sportif/BF1 © Ismaël Saydou GANAME
« Quand vous prenez au niveau des infrastructures, pour les terrains, il n’y en a pas assez. Et les stades qui existent ne sont pas dans les règles. On est toujours dans un championnat semi-professionnel où vous avez des matchs de première division, des grands matchs qui se jouent sur des terrains qui laissent à désirer. Vous voyez le terrain du stade Batiebo Balibié à Koudougou et même un terrain à Ouahigouya, d’autres à Koupéla. Ce ne sont pas des terrains où normalement, on devait avoir des matchs de football professionnel. Malheureusement, c’est ce qui se passe. Voilà pourquoi, jusque-là, on n’est pas encore arrivé au professionnalisme de notre football», a-t-il développé.
Le plus grand stade du Burkina Faso, le stade du 4-Août est en effet suspendu depuis mars 2021 car ne répondant pas aux normes internationales. En cours de normalisation, il ne devrait être ouvert qu’en fin 2022. Plusieurs stades au Burkina Faso sont en état de dégradation avancée, constatons-nous. C’est le cas des stades de Koudougou, Manga, Koupéla et du deuxième plus grand stade du Burkina Faso, le Stade de Wobi de Bobo-Dioulasso.
Les causes du hors sifflé contre le football professionnel burkinabè sont ainsi connues. « Un problème sans solution est un problème mal posé », disait Albert Einstein. Le problème est bien posé. Le portrait-robot des solutions ne devrait donc plus poser… problème !
[Podcast] Football professionnel au Burkina Faso: quel modèle économique ?
Ismaël Saydou GANAME
Assistant stagiaire en journalisme
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Samendeni : Le 3e grand barrage du Burkina Faso conté
Les stagiaires assistants en fin de formation à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication ont effectué une visite de découverte du barrage de Samendeni, l’un des plus grands barrages du Burkina Faso ce vendredi 10 juillet 2021.
Situé dans la région des Hauts –Bassins, à une soixantaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, le barrage de Samendeni est le 3e plus grand barrage du Faso, après celui de la Kompienga d’une capacité de 2 milliards de m3 et celui de Bagré d’une capacité de 1,7 milliard de m3. Il a été réalisé grâce au Programme de Développement Intégré de la vallée de Samendeni (PDIS) pour un coût estimé à plus de 61 milliards 600 millions de FCA.
Le PDIS est financé par plusieurs partenaires dont la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA), la Banque islamique pour le Développement (BID), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD ), entre autres, et bien entendu de l’Etat burkinabè. Le barrage de Samendeni a une capacité de 1 milliard 50 millions de m3 d’eau, une digue d’une longueur de 2900 mètres et une hauteur maximale d’environ 24 mètres.
Le barrage de Samendeni a pour mission de contribuer à la sécurité alimentaire, en valorisant le potentiel hydraulique, faunique agricole, agricole, pastoral et touristique de la vallée de Samendeni.
« Emerveillée » !
« Je suis émerveillée de voir le barrage et je suis aussi contente parce qu‘il va permettre de réduire le chômage et je vois en ce barrage une source de revenus pour le développement du pays », indique Doriane Nassouri, journaliste stagiaire de l’ISTIC.

Abdul Kader Ouédraogo a conduit la visite guidée © ISTIC
« C’est émouvant ! C’est beau ! Parmi tous les barrages que je connais au Burkina, celui de Samandéni est le plus grand que j’ai eu à visiter. Cette visite me permet de comprendre le mode de fonctionnement d’un barrage ainsi que son utilité », affirme Salamatou Dicko, stagiaire en journalisme.
Selon Abdul Kader Ouédraogo du PDIS, « le barrage a pour objectif de contribuer à la mobilisation des ressources en eau, à l’accroissement de la production agricole et énergétique en vue de contribuer au développement socio-économique du Burkina Faso ». Le barrage a également pour but d’assurer une croissance du secteur rural, renforcer la sécurité alimentaire du Burkina Faso, lutter contre la pauvreté, protéger l’environnement.
La zone industrielle qui verra bientôt le jour permettra en effet de transformer les produits sur place avec une plus-value pour les populations.
Laeticia BAKY
Stagiaire en journalisme
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Bobo-Dioulasso : Les stagiaires de l’ISTIC échangent avec le maire et le gouverneur
Présents à Bobo-Dioulasso dans le cadre du voyage pédagogique, les étudiants de la 33ème promotion de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), ont entamé une série de visites ce lundi 5 juillet 2021. Ces activités ont permis aux stagiaires de comprendre le fonctionnement des collectivités territoriales et les services déconcentrés de l’Etat.
Mairie de Bobo-Dioulasso, première étape de la visite des étudiants stagiaires journalistes, communicants et techniciens. Objectif, comprendre le fonctionnement de la mairie. A cet effet, les étudiants de l’ISTIC ont eu des échanges directs avec le premier responsable de la commune Boureima Fabéré Sanou. Ces échanges ont porté, entre autres, sur la gestion de la commune et le report des élections municipales.
Dressant un bilan à mi-parcours de la gestion de la commune, le bourgmestre reconnaît qu’il y a eu des aspects positifs et négatifs. La réhabilitation de la mairie, la construction d’un grand rond-point en face de l’hôtel de ville et la redynamisation de l’équipe communale constituent les points positifs. L’occupation anarchique de l’espace public, le problème foncier, le manque de gare routière et la problématique des taxis à gaz butane sont déplorés par le maire de Bobo-Dioulasso.

Le maire de Bobo-Dioulasso pendant les échanges
Sur le report des municipales, le maire dira, « nous n’avons pas demandé de ‘‘lenga’’ mais on nous l’a donné ». Il espère surtout que ce report permettra de reformer le système électoral pour élire désormais les maires aux scrutins directs. « Le mode de désignation des maires au scrutin indirect a créé des marchandages, des difficultés et des iniquités. Ma préférence va au scrutin direct », a-t-il indiqué.
La sécurité discutée avec le Gouverneur
La délégation s’est ensuite rendue au gouvernorat où les étudiants se sont imprégnés du fonctionnement de cette institution publique. Là-bas, il a été question pour les stagiaires de comprendre le rôle et l’apport du gouvernorat en tant qu’institution de l’Etat.
Le gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, s’est réjoui de cette visite. Répondant aux questions des visiteurs sur le rôle et l’apport du gouvernorat, le premier responsable de la région affirme que sa structure est chargée de la coordination de l’action de l’Administration au niveau régional.

Le Gouverneur de la région des Hauts-Bassins a expliqué la mission de son institution
Elle est surtout garante de la sécurité des personnes et des biens notamment en cette période de défi sécuritaire. « Je rends grâce à Dieu qui a permis jusque-là, ajoute-t-il, que Bobo soit épargné. Nous avons enregistré la première attaque dans notre région à Somoroguan dans la province du Kénédougou qui est du reste sous état d’urgence. Mais avec le concours des FDS, des Dozos, des populations, nous avons pu interpeller et mettre hors d’état plusieurs présumés terroristes ». Il juge d’ailleurs l’état d’urgence propice à la sécurisation des populations même s’il déplore les impacts négatifs sur l’économie.
Au total, une soixantaine d’étudiants prennent part à ce voyage pédagogique.
Joël TINDAMBIGA et Clarisse K. TIEMTORE
Stagiaires en journalisme
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ISTIC Clap de fin des soutenances
L’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, a organisé du 17 au au 26 juin les soutenances de fin de formation de ses stagiaires Assistants en Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication.
Débuté le 17 juin 2021, les stagiaires Assistants en communication, journalisme et techniques et technologies des médias ont présenté devant des jurys leurs travaux de fin de 21 mois de formation.

Parents et amis venus soutenir les impétrants
Comme MANDZABA W.T. Claver, ils étaient au total 73 dont 40 communicants, 32 journalistes et 01 technicien à s’adonner à cet exercice.
Pour la plupart des impétrants, le choix des sujets de productions et d’études de cas sont inspirés du constat lors des stages d’immersion dans les médias, institutions publiques et privées du Burkina Faso qui présentent des insuffisances.
Le thème :” La communication de crise du gouvernement dans la gestion de la Covid -19 au Burkina Faso”, de MANDZABA a mis fin aux soutenances ce 26 juin 2021.
Les différents jurys ont apprécié positivement tous les travaux et les ont jugés recevable pour la génération future sous réserve des recommandations en vue d’améliorer les documents. Les mentions bien à excellent ont sanctionné les travaux.
A noter que les soutenances constituent une activité pédagogique importante de l’ISTIC.
Direction de la Communication, du marketing et du partenariat/ ISTIC
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Les étudiants de l’ISTIC sur le terrain de la pratique en télévision
Les étudiants du niveau assistant en première année de journalisme à l’Institut des Sciences et Techniques de Information et de la Communication (ISTIC) ont débuté ce mercredi 20 janvier 2021, la phase pratique du cours de « techniques rédactionnelles, collecte, traitement et diffusion de l’information en télévision ». Objectif, mettre les étudiants en situation réelle d’apprentissage afin de compléter leur formation théorique.
Réaliser des sorties terrain, dessiner des conducteurs de journaux et d’émissions, présenter le journal télévisé, animer des émissions, réaliser des duplex sont entre autres les exercices auxquels seront soumis les étudiants, du 20 au 21 janvier 2021.
Pour leur encadreur Yacouba TRAORE, c’est un apprentissage qui intègre des aspects comme l’élaboration, le suivi des programmes, la présentation en studio, le traitement de l’information, l’exploitation d’équipements audiovisuels.
Le Directeur Général de l’ISTIC, Zoumana TRAORE s’est dit satisfait, car ces pratiques professionnelles s’inscrivent en droite ligne des approches pédagogiques de l’ISTIC. Zoumana TRAORE a exhorté les étudiants à être assidu et à s’impliquer davantage pour tirer profits de ces pratiques professionnelles.
Cette mise en pratique des théories reçues a été appréciée à sa juste valeur par les étudiants. Pour eux, cet exercice leur a permis de toucher du doigt la réalité du terrain pour ce qui concerne les pratiques en télévision et constitue une belle expérience de découverte de ce qui les attend sur le terrain.
En plus des pratiques professionnelles en télévision, la formation à l’ISTIC dans les métiers du journalisme intègre aussi des pratiques en presse écrite, en radiodiffusion, et en presse en ligne.
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