
Médias : Au cœur des défis de BF1 Bobo
Ce jeudi 28 avril 2022, les locaux de BF1 Bobo-Dioulasso ont reçu la visite des stagiaires en journalisme et techniques et technologies des médias de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC). Cette visite a été l’occasion pour les stagiaires de discuter sur la vie du média dans la région et les difficultés rencontrées.
Depuis son installation en 2016 à Bobo-Dioulasso, la représentation de la télévision BF1 rencontre un certain nombre de difficultés.
Sur le plan de la couverture médiatique, l’insuffisance en personnel et en matériel et le difficile accès à l’information constituent des obstacles au bon fonctionnement de la station. « Ces difficultés sont la réalité de tous les médias, mais nous essayons de nous adapter quoiqu’il y ait des difficultés comme la lourdeur administrative qui nous contraint souvent à changer les angles de traitement de nos articles (…). Avec la passion qui nous anime, nous essayons de passer outre et de faire au mieux notre travail », a déclaré Justin Sotouo Dabiré, journaliste reporter d’images à BF1 Bobo.

Photo de Famille avec l’équipe BF1-Ph.Lionel Batiébo
La chaine bobolaise fait face aussi à des contraintes commerciales. Jacob Zongo, le Directeur Commercial Régional de BF1 à Bobo-Dioulasso, a particulièrement indexé les problèmes financiers. « Il y a des structures qui nous contactent pour des couvertures mais qui nous disent qu’elles ont un problème de budget. En ce moment, c’est une difficulté car nos grilles sont claires et la télé doit vivre. Le plus souvent, nous nous adaptons à la situation », expose-t-il.
Il a également évoqué les difficultés liées au payement des taxes à la Société Burkinabè de Télédiffusion (SBT).
Un meilleur maillage
Malgré tout, le bilan est satisfaisant, à écouter les premiers responsables. Depuis l’installation de la télévision en 2016, elle est arrivée à avoir une productivité constante. Selon Jacob Zongo, BF1 Bobo s’est imposée comme une référence dans la région. Elle produit une émission à Bobo-Dioulasso dénommée « Faso siguidia » qui signifie « le vivre ensemble au Faso ».
Dans cette dynamique, le Directeur Commercial, Jacob Zongo, a confié qu’un meilleur maillage de la télé est en projet. Pour cela, « nous avons des correspondants et des représentants dans toute la région et même dans les Cascades », a-t-il dit.
Il est à noter que la visite du jour des étudiants de l’ISTIC s’est achevée par la découverte du studio BF1 de Bobo-Dioulasso.
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FILSAH : A la découverte du secret de fabrication du fil de coton
Les étudiants de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) sont allés à la découverte de la Filature du Sahel (FILSAH), ce jeudi 28 avril 2022. Entrant dans le cadre de leur voyage pédagogique à Bobo-Dioulasso, l’objectif de cette visite de courtoisie était de permettre aux étudiants de renforcer leurs connaissances sur cette société évoluant dans le domaine du textile.

Zida Boukary_Responsable du Laboratoire et de l’Agencement de FILSAH-Ph.Lionel Batiébo
A la FILSAH, la fabrication du fil est divisée en trois compartiments. Il s’agit de la Filature 1 destinée à la fabrication du fil pour les vêtements et les produits divers.
La Filature 2 est destinée à l’assemblage (association de deux fils sans torsion) et au retordage qui est une association de deux fils avec torsion. Au niveau de la Filature 2, le fil produit à la Filature 1 y est amené pour le rendre plus fin. C’est là que les assemblages sont faits en fonction de la destination du produit.
La filature 3 est l’enceinte dans laquelle les fils haut de gamme sont produits. C’est la section la plus modernisée avec les machines modernes et de dernière génération.
Pour Boukary Zida, responsable du Laboratoire et de l’agencement de FILSAH, cette organisation entre dans le cadre du processus d’extension de la structure. « L’idéal aurait été que nous soyons installés dans les villes où le coton est produit, mais cela coûte cher. Pour pallier ce manque, nous avons entrepris cette extension. Sinon au début, c’était juste la filature 1 qui existe », a-t-il expliqué aux étudiants.
La conception du fil se fait en 5 étapes. Il s’agit dans l’ordre de l’ouvraison qui est la décomposition du coton, du battage qui est l’étape de l’élimination des déchets, du cardage, l’étape d’élimination des impuretés, de l’étirage qui consiste à assembler les rubans et le filage qui est la mise en forme du fil.
« Le processus de fabrication du fil est beaucoup plus long et plus complexe qu’on imagine »
Pour Stéphanie Bonkoungou, étudiante en communication deuxième année, cette visite tombe à point nommé dans la mesure où elle leur a permis d’entrer dans le monde du textile et d’avoir une idée sur le mode de conception du fil.
« Je suis satisfaite de la visite. Je sais maintenant comment le fil se fabrique et je connais les différents types de fil utilisés pour le tissu. Je ne savais pas ce qui se passait dans cette entreprise. Au début, j’ai pensé que c’était une entreprise étatique mais ce n’est pas le cas. Le processus de fabrication du fil est beaucoup plus complexe qu’on ne l’imagine. Il est difficile et demande beaucoup de moyens et de machines », a dit Stéphanie Bonkoungou.
« J’ai été surpris par la motivation des étudiants »
Les responsables de FILSAH ont déclaré avoir été heureux d’accueillir les étudiants de la 34ème promotion de l’ISTIC. Boukary Zida, Responsable du laboratoire et de l’agencement de FILSAH, par ailleurs l’un des guides lors de la visite, a indiqué que c’est l’occasion pour sa structure de se faire connaître.
« C’est toujours un plaisir pour nous de recevoir des visiteurs. J’ai été surpris par la motivation des étudiants. Les visiteurs étaient motivés et ont posé des questions très pertinentes. Ils ont fait des suggestions. Les remarques et les critiques nous permettent de mieux nous former » a-t-il dit.
En rappel, la Filature du Sahel a été créée en 1998 mais elle est entrée en fonction en janvier 2000. La société produit et vend par an 10 000 tonnes de fil de coton. Elle produit du fil simple et du fil à torsion.
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Bobo-Dioulasso : Zoom sur les difficultés de Oméga Bobo et de L’Express du Faso
En savoir +Une délégation composée d’étudiants en journalisme en fin de formation et d’encadreurs de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information(ISTIC) et de la Communication s’est rendue ce mercredi 27 avril 2022 au siège du journal L’Express du Faso et à Omega Bobo. Une occasion pour ces journalistes stagiaires de s’imprégner des réalités que vivent les médias en province, en particulier ceux de Bobo.
L’Express du Faso est un quotidien d’information privé burkinabè basé à Bobo. Selon le directeur de publication Moutamou Kani, le journal est plus orienté vers l’actualité de la région des Hauts-Bassins et de l’Ouest du pays. L’Express du Faso fêtera bientôt ces 25 ans d’existence qui rime avec 25 années de difficultés.
Le fait d’être installé en région, le quotidien bobolais fait face à beaucoup de difficultés. « Jusqu’à présent, le choix d’implanter le média à Bobo n’est pas chose facile. Sur le plan de l’administration, toutes les directions centrales, les ministères, l’assemblée sont à Ouagadougou. Ce qui ne facilite pas la tâche pour la couverture médiatique. Ici il n’y a que des directions régionales et provinciales. Mais nous sommes là pour couvrir davantage notre zone de prédilection qui est la région du grand ouest du Burkina. Ensuite, il y a le matériel. Aujourd’hui, ça évolue tellement vite dans le numérique qu’il faut à chaque fois essayer de s’adapter », a souligné Moutamou Kani.
Paul Soma, chef de station de Oméga Bobo – Ph. Ketura SIMPORE
Les défis des ressources humaines
Le groupe Omega essentiellement basé à Ouagadougou s’est installé aussi à Bobo-Dioulasso en fin 2011. Il a les mêmes objectifs que celui de Ouagadougou qui est de collecter, traiter et diffuser l’information en temps réel.
Comme son confrère L’Express, Omega Bobo rencontre également des difficultés. « Nous sommes un nombre réduit à Omega. De plus à Bobo, les populations sont réticentes face à certaines préoccupations surtout lorsqu’elles sont d’actualité. Ce qui fait que nous n’arrivons pas à atteindre notre objectif lorsqu’on sort pour des sujets pareils. De plus l’électricité avec les permanentes coupures ne facilitent pas la tâche car nous sommes un média commercial », explique Paul Soma, chef de station de Omega Bobo.
Pour ces deux médias, une difficulté reste commune : la connexion Internet. Pour le chef de station de Omega Bobo, la connexion Internet a un impact sur le transfert des reportages Bobo-Ouaga. Le Directeur de Publication du quotidien bobolais précise que «la première difficulté c’est la connexion Internet quand bien même vous mettez tous les moyens nécessaires pour avoir la meilleure connexion pour les publications web ».
En dépit des difficultés que rencontre L’Express du Faso, le Directeur de Publication Moutamou Kani a laissé entendre qu’une délocalisation dans la capitale n’est pas envisageable car, pour lui, ce serait un recul.
Groupe B

Des stagiaires de l’ISTIC découvrent la vieille mosquée de Dioulassoba
Les stagiaires assistants de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) ont visité ce mardi 26 avril 2022, la Mosquée de Dioulassoba, en compagnie d’un guide, afin d’en savoir plus sur le site touristique.
La Mosquée de Dioulassoba a été construite vers la fin du XVIIIe siècle par l’Imam Sakidi Gaoussou Sanou. Sa construction a duré environ une décennie, selon Seydou Sanou, guide principal de la mosquée. Cet édifice est la première mosquée de la ville, d’où son appellation “vieille mosquée de Dioulassoba”.
Dans sa construction, de la terre cuite de couleur ocre, de la paille, du beurre de karité ont été utilisés. Ce qui fait de cette mosquée une des architectures remarquables de la zone sahélienne.
Ce lieu de prière peut contenir environ 810 personnes réparties dans 18 rangées de 45 personnes, dont 9 pour les femmes et 9 pour les hommes.
La mosquée de Dioulassoba est un repère religieux et culturel. Elle demeure une richesse culturelle et architecturale pour la capitale économique du Burkina Faso, selon Seydou Sanou.
Mais il faut noter que ces dernières années à cause du terrorisme et du coronavirus, l’affluence touristique est au ralenti, a regretté le guide principal.
Rappelons que le minaret principal de la mosquée de Dioulassoba s’est totalement effondré le 08 août 2021. Grâce à une souscription populaire et au soutien financier du gouvernement, le minaret est en cours de réhabilitation et le coût est estimé à près de 500 000 000 de F CFA.
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ISTIC : Les stagiaires à l’école du chef des Bobo Mandarè
Ce mardi 26 avril 2022, marque le deuxième jour du séjour des étudiants de l’Institut des sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) à Bobo-Dioulasso. Les journalistes, les communicants et les techniciens en fin de formation ont effectué une visite de courtoisie chez le chef des Bobo Mandarè.
Les stagiaires de l’ISTIC ont débuté la journée par la visite de courtoisie à sa majesté le chef des Bobo Mandarè. Le Palais royal est situé à Dioulassoba, qui est le quartier des autochtones.

Le Chef des bobo Mandarè – Ph. E. COMPAORE
Après les salutations d’usages selon les coutumes, s’en est suivie une série de questions-réponses entre les étudiants et les notables. Les questions se sont articulées principalement autour du champ d’action du chef, des litiges fonciers, de l’histoire des silures sacrés de Bobo-Dioulasso et de l’extrémisme violent.
Concernant les cas de litiges fonciers, l’hôte du jour trouve préférable et juste que les terres reviennent aux propriétaires terriens, selon Siaka Sanon, protocole du chef des Bobo Mandarè. Sur le sujet, sa perception est faite. « La terre, on peut la prêter mais pas la vendre car elle est sacrée », a indiqué le protocole, reprenant les convictions du chef de canton.
Quant aux origines des silures sacrés, il ressort que les ancêtres ont signé un pacte avec ces poissons pour assurer la protection de la population, a indiqué Siaka Sanon. Il est interdit de les tuer ou de les manger, a-t-il ajouté. Par ailleurs, « quand les silures meurent, ils sont enterrés dignement comme des êtres humains », et des rituels leurs sont offerts afin qu’ils reposent en paix.
La cohésion sociale, une quête perpétuelle
Le chef des Bobo Mandarè a sous son autorité la ville et recherche la cohabitation et le bien-être au sein de la population. Selon Siaka Sanon, des Hommes politiques de la ville de Bobo-Dioulasso prennent conseils auprès du chef.
Pour ce qui est de l’extrémisme violent, le chef des Bobo Mandarè, selon son porte-parole, fait de la tolérance inter-religieuse, son cheval de bataille. En guise d’exemple, la place des fétiches, la mosquée et les églises sont dans un même quartier, a assuré Siaka Sanon.
Les échanges entre les stagiaires de l’ISTIC et les notables se sont poursuivis sur divers sujets et ont été couronnés par des bénédictions du chef à l’endroit des étudiants, des encadreurs et du personnel administratif.
Fleur Prisca KONKOBO (stagiaire en journalisme)
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Voyage pédagogique 2022 : Les étudiants de l’ISTIC reçus par les autorités administratives de Sya
La quatrième phase des masters class 2022 de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) se poursuit dans la ville de Bobo-Dioulasso du 24 avril au 2 mai 2022. Cette première journée de ce lundi 25 avril 2022 a été marquée par les visites à la mairie centrale et au gouvernorat.
Après le mot de bienvenue, le Secrétaire général de la commune de Bobo-Dioulasso, Lamine Sawadogo, a parlé de la vie administrative de la commune avant de donner la parole aux stagiaires. Les préoccupations se sont focalisées sur la difficulté liée, entre autres, à la mise en place de la délégation spéciale, la réhabilitation de la mosquée de Dioulassoba et le report de la Semaine nationale de la culture (SNC).
Pour ce qui concerne la SNC, Lamine Sawadogo a laissé entendre qu’il ne connait pas les raisons de ce report. « Est-ce dû au manque de finances où pour autre raison, nous ne le savons pas. Mais il est prévu qu’il se tienne (…)» dans les prochains mois, a-t-il indiqué.
Parlant de la réhabilitation du minaret de la mosquée de Dioulassoba, les engins lourds sont interdits de circuler sur l’avenue de l’Imam Sakidi Sanou par la mairie, selon les dires de Lamine Sawadogo.
Quant à la mise en place de la délégation spéciale, le processus a été suspendu suite à des malentendus dans le choix des responsables au niveau de certaines OSC.
« On compte sur vous pour faire bouger les lignes »
Au sortir de la mairie centrale, les stagiaires ont poursuivi la série des visites en se rendant au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins. Accueillis par le gouverneur en personne, le colonel Moussa DIALLO, les étudiants ont eu à échanger sur les prérogatives du gouvernorat, la situation sécuritaire et enfin sur les personnes déplacées internes (PDI) dans la région.

Le Gouverneur le colonel Moussa Diallo (au centre) a échangé avec les stagiaires de l’ISTIC – Ph. E. KOLOAGA
Pour le colonel Moussa DIALLO, le journaliste a un rôle important à jouer dans la lutte contre le terrorisme. « C’est vous qui pouvez nous faire perdre ou gagner cette guerre. On compte sur vous pour faire bouger les lignes », a affirmé Moussa DIALLO, avant d’inviter les journalistes stagiaires à faire preuve de professionnalisme dans le traitement de l’information.
Sur la question de la situation sécuritaire et son lot de personnes déplacées internes, le Gouverneur a rassuré les stagiaires à propos du dispositif sécuritaire mis en place par son institution pour l’accueil et la prise en charge des déplacés dans les trois provinces que compte la région à savoir le Tuy, le Kénédougou et le Houet.
Par ailleurs, la région enregistre une recrudescence de braquages sur certains axes. A en croire le premier responsable de la région, en dépit de toutes ces menaces, les Hauts-Bassins demeurent l’une des régions les plus sûres. A cet effet, le Gouverneur a rassuré que des mesures seront prises incessamment pour la sécurité des populations.
Travaux en ateliers

Des stagiaires en journalisme prenant part à l’atelier presse en ligne – Ph. E. OUOBA
Après les visites, les stagiaires de l’ISTIC se sont retrouvés à la RTB2 Bobo pour les travaux en ateliers. En différents groupes, les journalistes se sont attelés à produire des articles et du contenu multimédia. Les communicants quant à eux préparent une projection cinématographique prévue pour le 30 avril 2022.
Harouna NACRO (Stagiaire en journalisme)
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Voyage pédagogique 2022 : Les stagiaires de l’ISTIC sont arrivés à Bobo-Dioulasso
Dans le cadre des pratiques professionnelles à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), les stagiaires de l’institut ont entrepris un périple qui les a amenés à Bobo-Dioulasso, ce 24 avril 2022.
Il est 9h00 lorsque les stagiaires de l’ISTIC quittent Ouagadougou pour Bobo-Dioulasso. Pendant 7 heures de route, ils ont parcouru les 365 kilomètres qui séparent le centre du pays de la capitale économique.
C’est dans une ambiance conviviale et bon enfant que les futurs journalistes et communicants ont vécu le trajet et sont arrivés dans la cité de Sya aux environs de 17 heures.
Pour Rachid Porgo, apprenant en Communication deuxième année, le voyage a été long mais paisible.
«Dans l’ensemble, le voyage s’est bien passé. C’était long et c’était fatiguant mais on s’est bien senti», a-t-il déclaré.

Le voyage s’est passé dans une ambiance bon enfant © ISTIC
Quant à Moumouni Badolo, également en communication, il s’est senti en famille. Le cadre était convivial et l’ambiance était au beau fixe. «Franchement, tout était confortable. Il y avait de l’ambiance dans le car. On se sentait en famille. Le cadre était convivial mais avec beaucoup d’escales », a-t-il observé.
Il est à noter que ce voyage pédagogique intervient dans le cadre des pratiques professionnelles de l’ISTIC. Après la phase presse écrite, télé et radio, ils seront en immersion dans la phase web journalisme.
Pendant 10 jours, les stagiaires journalistes et communicants mettront en pratique les connaissances acquises au cours de leur formation.
Ismaël Saydou GANAME
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Port sec de Bobo : Une infrastructure moderne pour améliorer le traitement du fret national et international
Le Port sec de Bobo-Dioulasso (BOBORINTER) est une infrastructure de réception et de traitement de marchandises à l’importation et à l’exportation, réalisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso au profit des opérateurs économiques et de l’administration publique, notamment l’administration des douanes. L’infrastructure a été visitée ce lundi 20 septembre 2021 par les stagiaires conseillers en fin de formation de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC).
Bâti sur une superficie de 19 ha, le port sec de Bobo Dioulasso est réparti en six (6) zones, à savoir la zone sous douane, la zone du terminal à conteneurs, la zone de transit étranger, la zone hors douane, le centre de vie et la zone administrative.
Présentement Boborinter est en phase d’extension pour porter le port sec à 40 ha. « Tout camion qui entre à Boborinter doit faire l’objet d’une pesée avant d’être orienté vers l’une des zones du port sec de Bobo-Dioulasso et le temps de dédouanement d’excède pas 72 heures», explique Idrissa Barro, agent d’exploitation de Boborinter. La gare routière internationale de Bobo-Dioulasso dispose d’une zone de pesage des camions équipée d’un pont bascule d’une capacité de 100 tonnes.

Vue des camions en attente de formalités douanières © Léon GAGRE
Le Laboratoire national de santé publique (LNSP) effectue les analyses sur place pour s’assurer du contrôle de qualité des aliments qui seront mis sur le marché burkinabè.
Plus d’un million de tonnes de marchandises
Selon Idrissa Kafando, chef d’exploitation, « Boborinter reçoit en moyenne 100 camions par jour. Toutes les formalités douanières à l’import et en export se font sur place. Le port sec de Bobo est desservi par un embrasement ferroviaire pouvant recevoir sept (7) wagons. Il reçoit également les véhicules légers importés. »

Explication des différentes zones du port sec © Léon GAGRE
Toujours selon Idrissa Kafando, « le volume global des marchandises sous douane et en transit traité au port sec est passé de 350 000 tonnes en 2009 sur l’ancien site Bobo gare à près de 1 150 000 tonnes en 2016, soit une hausse de plus de 230%. Les recettes douanières sont passées de 35 milliards de francs CFA à plus de 88 milliards de francs CFA sur la même période. »
Le projet de réalisation d’un port sec à Bobo-Dioulasso a été envisagé dans les années 1980. Son objectif était de contribuer à la relance du développement économique de la région de Bobo-Dioulasso, à travers la réalisation d’une plateforme moderne de réception et de traitement de marchandises.
Le port sec de Bobo-Dioulasso est entré en exploitation en janvier 2010. L’extension et la réhabilitation en cours vont coûter environ 10 milliards de francs CFA et financées par la Chambre de commerce, la Banque ouest africaine pour le développement (BOAD), Coris Bank international et la Bank of Africa.
Groupe D
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Bobo-Dioulasso : De l’origine de la ville au minaret écroulé de Dioulassoba
Le chef des Bobo Mandarè, Sidiki Sanon, a reçu en audience les stagiaires de l’ISTIC dans le cadre de leur voyage pédagogique ce 19 septembre 2021. Les étudiants se sont ensuite rendus à la mosquée de Dioulassoba, un des sites touristiques de Bobo-Dioulasso.
Avec Sidiki Sanon, les échanges ont porté sur plusieurs sujets : l’histoire de la chefferie traditionnelle bobo, les silures sacrés de Dafra, l’insécurité dans la région ouest.
A propos de la création de la ville de Bobo-Dioulasso, le chef coutumier a indiqué que celle-ci procède d’un songe dans lequel le fondateur a reçu l’indication du lieu où il doit s’établir. Ce qui correspond à l’emplacement actuel du palais royal.

Les stagiaires de l’ISTIC face au chef des bobos Mandarè
A propos du nom Sanou répandu chez les bobos, le chef traditionnel a expliqué que le premier homme à le porter, payait les services des guerriers avec de l’or. Ce métal jaune est appelé “sanou’’ en dioula et ‘’sanon’’ en langue bobo.
Les stagiaires ont aussi appris l’importance des silures sacrés chez les bobos. Il s’agit de leur totem parce que leur ancêtre aurait signé un pacte avec les silures. Toute personne qui a des besoins spécifiques pourrait se confier aux silures pour obtenir leur protection. Selon Sanou Siaka, l’un des ministres du chef, « si ces silures meurent, ils sont enterrés comme les humains ».
Le jour où le minaret est tombé
Puis la délégation de l’ISTIC a mis le cap sur la mosquée de Dioulassoba pour découvrir ce patrimoine de renommée internationale.
Conduits par le guide touristique Seydou Sanou, les étudiants ont visité les différents compartiments de la mosquée. Elle supportait un minaret de 5 étages qui est tombé un vendredi, quelques heures avant la prière commune. « C’était un jour de vendredi et le gouverneur a envoyé un technicien qui a recommandé de ne pas prier dans la mosquée ce jour et c’est ainsi que les fidèles ont été priés de s’installer dans la cour. Le minaret est finalement tombé vers 11h le 13 août 2021 », a souligné le guide.

Les étudiants entrent dans la vieille mosquée de Dioulassoba
Le minaret sera restauré après les travaux de réhabilitation actuellement en cours sur d’autres parties de la mosquée, a laissé entendre le guide Sanou.
La mosquée a été construite dans les années 1870 et a une capacité d’accueil de plus de 800 personnes.
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