Je suis la mosquée de Dioulassoba
Je suis née vers 1880, selon les documents du colon et vers 1873, aux dires des autochtones de Dioulassoba.
On m’appelle couramment la vieille mosquée de Dioulassoba. Je suis située à deux pas au nord de l’hôtel de ville.
J’ai été offerte par le chef bobo Sakidi Sanou comme cadeau de reconnaissance au maître coranique pour son soutien lors de la bataille de Bama, vers 1871.
Il a fallu 10 années de mobilisation de toutes les 22 colonies Bôbô pour me mettre au monde, en raison de deux rangés édifiées par an.
Je suis la grande mosquée de Dioulassoba. Grande de mes dix-huit rangées, j’ai la capacité d’avaler 810 âmes et même plus, surtout les vendredis, le jour de mon « repas préféré ».
Mon bras droit s’étend sur cinq étages tandis que mon bras gauche n’a que quatre étages de haut. Mes deux bras qui me servent de minarets, abritent les retraites spirituelles depuis la nuit des temps.
Mon physique de type Soudano-sahélien tient sur un corps en banco mélangé avec du foin et du beurre de Karité.
Les longs poils rugueux (les bouts de bois) qui paraissent sur toute l’étendue de mon corps, servent d’escalier aux hommes pour panser les éventuelles plaies visibles issues de l’usure du temps.
Quant à mes cheveux, ils sont en bois et soutenus par plusieurs piliers en banco.
Il est vrai que j’ai plus de cent ans d’Age, néanmoins j’ai bénéficié d’une nouvelle peau en 2019 qui m’a débarrassée de l’ancienne déjà dégradée. Cette rénovation réalisée par la communauté musulmane de l’Ouest avec l’aide du ministère de la culture m’a donné mon éclat d’antan.
Depuis ma naissance je vis ici, sur un ancien site de culte bobo. Ainsi depuis toujours, je partage harmonieusement cette chambre avec la religion traditionnelle.
Je reste la grande mosquée de Dioulassoba.
Ce mardi 4 Août a servi d’occasion rêvée pour les stagiaires de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) dans le cadre de leur voyage pédagogique à Bobo.
Vu l’enthousiasme de ces visiteurs, je pense leur avoir fait belle impression.
Je suis la mosquée de Dioulassoba. Revenez me voir quand vous voulez.
Adama Julien DEMBELE
Groupe Journalisme
En savoir +Dafra : Histoire de silures pas comme les autres
Les silures de Dafra sont indubitablement un pôle d’attraction pour touristes venus visiter la capitale économique du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso. Ces poissons sont considérés comme étant les aïeux du fondateur de Sya.
Perçu comme un lieu de culte, le Dafra est magique selon les croyances des Bobos mandare.
Cette mare aux poissons sacrés constitue depuis plusieurs années un site touristique dans la ville de Sya.
Le caractère sacré de ces aquatiques, fait qu’ils ne sont ni tués, ni mangés. Certains de ces silures sont si gros qu’à la vue, on pourrait leur attribuer un poids d’environ 17 kg.
Ce lieu-dit revêt un esprit magique dont le mystère est resté pendant longtemps insondable. Raison pour laquelle la marre Dafra attire de nombreuses personnes en quête de grâces ou de promotion sociale.
Toutefois le vœu exaucé, la personne est tenue de revenir avec un autre sacrifice pour remercier les « poissons-génies ».
Pour remercier l’esprit des silures sacrés pour leurs bienfaits, les tripes de l’animal sacrifié sont données à manger aux silures à la fin du rituel.
S’il advienne qu’un silure meurt, il est traité comme un humain avec une inhumation digne de ce nom.
Des sanctions sont encourues par quiconque oserait tuer un de ces aquatiques après jugement au tribunal.
Au-delà de la punition du tribunal des humains, tout contrevenant peut être frappé d’une malédiction pouvant atteindre sa lignée, selon les traditionnalistes.
La couleur rouge et les bijoux en or sont interdits à l’accès de Dafra. Ils sont supposés être des facteurs de provocation des génies de ce lieu.
Pour le bonheur des personnes à la recherche de miracle il est conseillé de s’y rendre le lundi, vendredi et dimanche.
Stéphanie. W. Andréa HIEN
Groupe B, Journalisme
En savoir +Les stagiaires journalistes au cœur du 60eme anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Burkina Faso [Photo]
A l’occasion du 60eme anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Burkina Faso, les stagiaires en journalisme de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication(ISTIC) s’activent dans la rédaction d’articles de presse en ligne et en presse écrite, ainsi que des reportages en radio et télé.
Les étudiants de l’ISTIC visitent la Mosquée de Dioulassoba [Photo]
Dans le cadre de leur voyage pédagogique, les étudiants stagiaires de l’ISTIC ont effectué une visite sur le site de la Mosquée de Dioulassoba le 04 août 2020.
Les étudiants de l’ISTIC chez le chef de canton des Bôbô mandare [Photo]
Le mardi 04 août 2020, les étudiants stagiaires de l’ISTIC ont rendu visite au Chef de canton des Bôbô mandare. Cette activité, qui s’inscrit dans le cadre de leur voyage pédagogique, leur a permis de s’enquérir de l’histoire de Bobo-Dioulasso.
Les stagiaires de l’ISTIC dans les locaux du Gouvernorat des Hauts-bassins [Photo]
Dans le cadre de leur voyage pédagogique, les étudiants stagiaires de l’ISTIC ont été reçus le 03 août 2020 par M. Antoine ATIOU, le Gouverneur de la région des Hauts-Bassins.
Le Directeur Général de l’ISTIC et ses collaborateurs échangent autour d’un dispositif de reprise des activités pédagogiques
Les cours reprennent le lundi 11 mai 2020 à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC). C’est dans ce cadre qu’une rencontre préparatoire s’est tenue entre le Directeur Général et ses collaborateurs le mercredi 06 mai 2020 dans les locaux de l’institut. Propreté des lieux, respect des mesures barrières, essai des installations de visioconférence ont été les points saillants de cette rencontre. Zoumana TRAORE et ses collaborateurs n’ont occulté aucun point pour minimiser les risques d’infection au COVID-19.
Au regard du contexte sanitaire lié au Covid-19, le Directeur Général de l’ISTIC, Zoumana TRAORE et les différents directeurs de services ont tenu une rencontre préparatoire sur la reprise des activités pédagogiques. Ils ont d’abord échangé avec l’équipe de nettoyage des locaux de l’institut. Cette rencontre a permis aux deux parties, de s’accorder sur un certain nombre d’aspects relatifs aux dispositifs de lutte mis en place par l’institut. Des instructions ont été données par le Directeur Général, pour le respect strict de ces dispositifs dans le nettoyage des locaux et du matériel technique.
L’équipe de nettoyage avec à sa tête Mme TRAORE s’est engagée à prendre en compte dans leur travail, les mesures édictées afin de minimiser les risques de contagions, pour un déroulement serein des activités pédagogiques à l’ISTIC.
Après cette rencontre, le Directeur Général de l’ISTIC et ses collaborateurs ont effectué un essai des installations de visioconférence, mis en place par la Direction du Studio école et de la technologie.
Il s’agit d’un système de visioconférence, en multiplex avec un équipement audiovisuel qui permet de réaliser un cours simultanément dans deux salles. Cela permet de réduire les effectifs dans les salles.
Pour terminer, le Directeur Général et ses collaborateurs ont visité la salle informatique réaménagée. Les équipements de cette salle ont en effet été déplacés dans une salle plus spacieuse afin de respecter la distanciation physique pendant le cours.
Il faut noter que les étudiants de l’ISTIC bénéficieront de cache-nez mis à disposition par l’institut.
Avant de prendre congé, le Directeur Général de l’ISTIC a appelé à l’engagement et au sens élevé de tous les acteurs pour une reprise sereine des activités pédagogiques.
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