Bobo-Dioulasso : Les plaintes des riverains de l’avenue de l’insurrection
Route non bitumée, caniveaux bouchés à côté des habitations, des points d’eau hébergeant des moustiques, des caniveaux en chantier, voici l’environnement dans lequel vivent les riverains du chantier de bitumage de l’avenue de l’insurrection, au secteur 17 de la ville de Sya.
Trois mois après le début des travaux de bitumage de l’avenue de l’insurrection populaire à Bobo-Dioulasso, les riverains vivent les désagréments du chantier. Parmi ces difficultés, figurent la stagnation des eaux de pluie et parfois l’inondation des concessions.
Haoua Zongo, habitante du quartier, rencontrée le 6 août 2020, témoigne. « Maintenant le problème réside au niveau de la construction des ponts et des caniveaux qui sont un peu élevés et éloignés de nos portes. Ce qui empêche l’eau de circuler. Ces eaux inondent des fois nos cours. Depuis lors, ils avaient dit qu’ils allaient construire des ponts pour permettre à l’eau de bien circuler. Mais depuis les travaux sont aux arrêts. Avec cette pluie il faut forcément créer des contournements », a-t-elle commenté.
Les responsables de la société de SEG-NA BTP, en charge du bitumage, se veulent rassurants. Ils indiquent par ailleurs que le modèle des caniveaux sur cette voie a une explication technique. « Une étude a été faite avant le début des travaux pour déterminer quel modèle de caniveaux convient à ce quartier vu la montée conséquente d’eaux pendant la saison pluvieuse. La population n’a pas à s’inquiéter », rassure Youssouf Ouédraogo, gestionnaire de l’entreprise, rencontré au siège de la société.
Les travaux ne sont pas suspendus
Les répondants de SEG-NA BTP affirment également que les travaux ne sont pas suspendus. « Chaque jour, il y a des travaux. Avant, il y avait plus de mouvement avec des machines qui balayaient. Maintenant, le travail est plus focalisé sur les caniveaux avec un personnel réduit. Ce qui explique l’inquiétude des populations », a développé Youssouf Ouédraogo.
Malgré tout, l’entreprise étant dans le délai, promet de livrer l’infrastructure d’ici fin janvier 2021. Il faut aussi noter que le tableau n’est pas totalement sombre. Avant le début des travaux, la route était impraticable pour notamment les taxis, qui ne pouvaient pas accéder à Sarfalao par cette voie, témoigne Haoua Zongo. Ce qui n’est plus le cas avec le début du chantier.
La mairie de la commune de Bobo-Dioulasso, approchée, n’avait pas encore réagi au moment où ces lignes ont été publiées.
Clarisse NIKIEMA et Doriane Shirley OKOUROU
Stagiaires groupe C, journalisme