
Bobo-Dioulasso: Août, le mois de tous les calvaires pour le petit commerce
La pluie et le petit commerce ne font pas bon ménage à Bobo-Dioulasso.
Les colporteurs se font rares sur les artères de la ville. Ils craignent les pluies inopinées qui peuvent détériorer leurs marchandises déjà sans protection.
Les quelques ambulants qu’on peut voir ici et là vendent à la sauvette. Toujours prêts à remballer dès la première goutte.
Quant aux menuisiers installés au bord des voies, c’est la désolation. Pas de client, répondent-ils. Et pour cause, personne ne veut prendre le risque d’acheter un meuble déjà trempé.
Du côté des restaurants, c’est le strict minimum. Les quantités cuisinées ont diminué. Une situation embarrassante pour les clients retardataires. Pour se restaurer, il faut être ponctuel. Et même là, on peut ne peut être servi à cause de l’insuffisance des quantités.
Les restaurateurs accusent ainsi une baisse considérable de leurs revenus.
La pluie, et encore la pluie. Une grâce divine. Tantôt réclamée en abondance par les humains. Elle est même l’objet de beaucoup de prière dans les différents rites religieux. Elle ne saurait être l’ennemie des humains.
Il ne faut donc pas accuser la pluie foi de ces acteurs économiques.
Pour eux, le problème vient du manque d’infrastructures adéquates pour s’installer.
Le prix de l’occasion d’un bon magasin n’est pas à leur portée. Alors pour l’heure, installés sous des hangars de fortune, ils ne peuvent que s’accommoder de leur sort.
Adama Julien DEMBELE