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par istic.bf istic.bf3 mars 2023 actualites0 comments

Master class 2023, phase 1, spécial FESPACO

Les stagiaires de l’ISTIC à l’école de la communication évènementielle du SIAO et du FESPACO

Dans le cadre de la première phase des masters class 2023, l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) a organisé, ce 2 février 2023 à Ouagadougou, une conférence publique sur le thème : « Communication évènementielle du SIAO et du FESPACO : cas des éditions 2023 ».
L’objectif, permettre aux stagiaires en communication de profiter de l’expérience des ainés en matière d’évènementiel. A l’occasion, la cheffe du service de communication du SIAO, madame Stella TAPSOBA et la directrice de la communication du FESPACO, madame Habi OUATTARA, ont à tour de rôle échangé avec les pensionnaires de l’ISTIC et le personnel d’encadrement
Pour madame TAPSOBA, le salon offre une opportunité de promotion de l’artisanat dans toute sa diversité et au rehaussement de la notoriété de notre pays à l’échelle internationale. Celle-ci passe par une bonne communication interne et externe. Pour la réussite d’un tel évènement, les relations presses sont capitales, a-t-elle déclaré. De ses explications, la communication évènementielle ne réussit que lorsque l’on est en état d’éveil permanent.
Quant à madame OUATTARA, responsable de la communication du FESPACO, elle a affirmé que le festival est un outil politique, fondé en 1969 puis institutionnalisé en 1972. Selon elle, il est devenu une biennale qui a lieu, tous les derniers samedis du mois de février des années impaires. Pour la réussite d’un tel évènement, les journalistes accomplissent une tâche très importante car l’image de l’évènement dépend en grande partie de leur détermination a-t-elle avancé.


Après cette conférence, des avis de certains encadreurs et stagiaires ont été recueillis.
« Nous avons beaucoup appris en matière de communication évènementielle, notamment les activités pré, pendant, et post évènement », a laissé entendre Madina NASSA/OUEDRAOGO, stagiaire en Communication à l’ISTIC. Et Kévine BELEM, stagiaire en communication d’ajouter que la conférence a été d’une grande utilité pour elle qui s’intéresse à l’évènementiel. Cette conférence lui a permis de cerner les contours de l’organisation d’un évènement.

Selon monsieur Wenseslas Anselme YONI, directeur régional de la communication de la région du Centre-Nord et enseignant à l’ISTIC, « La conférence était au top, car les étudiants y ont trouvé leur intérêt ».


Monsieur Abdou ZOURE, directeur de Faso7 et enseignant à l’ISTIC a fait savoir qu’à l’issu de cette conférence, les stagiaires seront outillés grâce à la communication des deux spécialistes.

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par istic.bf istic.bf3 mars 2023 actualites0 comments

Master class 2023, phase 1, spécial FESPACO

Les stagiaires de l’ISTIC à l’école de la communication évènementielle du SIAO et du FESPACO

Dans le cadre de la première phase des masters class 2023, l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) a organisé, ce 2 février 2023 à Ouagadougou, une conférence publique sur le thème : « Communication évènementielle du SIAO et du FESPACO : cas des éditions 2023 ».
L’objectif, permettre aux stagiaires en communication de profiter de l’expérience des ainés en matière d’évènementiel. A l’occasion, la cheffe du service de communication du SIAO, madame Stella TAPSOBA et la directrice de la communication du FESPACO, madame Habi OUATTARA, ont à tour de rôle échangé avec les pensionnaires de l’ISTIC et le personnel d’encadrement
Pour madame TAPSOBA, le salon offre une opportunité de promotion de l’artisanat dans toute sa diversité et au rehaussement de la notoriété de notre pays à l’échelle internationale. Celle-ci passe par une bonne communication interne et externe. Pour la réussite d’un tel évènement, les relations presses sont capitales, a-t-elle déclaré. De ses explications, la communication évènementielle ne réussit que lorsque l’on est en état d’éveil permanent.
Quant à madame OUATTARA, responsable de la communication du FESPACO, elle a affirmé que le festival est un outil politique, fondé en 1969 puis institutionnalisé en 1972. Selon elle, il est devenu une biennale qui a lieu, tous les derniers samedis du mois de février des années impaires. Pour la réussite d’un tel évènement, les journalistes accomplissent une tâche très importante car l’image de l’évènement dépend en grande partie de leur détermination a-t-elle avancé.

Après cette conférence, des avis de certains encadreurs et stagiaires ont été recueillis.
« Nous avons beaucoup appris en matière de communication évènementielle, notamment les activités pré, pendant, et post évènement », a laissé entendre Madina NASSA/OUEDRAOGO, stagiaire en Communication à l’ISTIC. Et Kévine BELEM, stagiaire en communication d’ajouter que la conférence a été d’une grande utilité pour elle qui s’intéresse à l’évènementiel. Cette conférence lui a permis de cerner les contours de l’organisation d’un évènement.

Selon monsieur Wenseslas Anselme YONI, directeur régional de la communication de la région du Centre-Nord et enseignant à l’ISTIC, « La conférence était au top, car les étudiants y ont trouvé leur intérêt ».


Monsieur Abdou ZOURE, directeur de Faso7 et enseignant à l’ISTIC a fait savoir qu’à l’issu de cette conférence, les stagiaires seront outillés grâce à la communication des deux spécialistes.

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par istic.bf istic.bf23 février 2023 actualites0 comments

Master class phase I spécial FESPACO : communiqué de presse

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par istic burkina26 octobre 2022 actualites, Non classé0 comments

Géomancie au Burkina Faso : Le futur du sable qui prédit l’avenir

[NOTE DE L’ADMINISTRATION : cet article est publié dans le cadre des productions de  fin de cycle des stagiaires de l’ISTIC. Le présent travail est validé par un jury]

Difficile d’évoquer la région de l’Est sans penser à la géomancie, le fameux « sable du Gulmu ». A l’ère de « la génération tête baissée », la pérennité de cette pratique ancestrale est à l’ordre du jour. Constat en pays gourmantché mais aussi à Ouagadougou. De la pratique traditionnelle à l’adaptation aux nouvelles technologies, « le sable » dessine son futur.

 

 « Embarquement pour le car de 5h00, approchez ! », nous lance le convoyeur du car. Il est 4h et demi à la gare de l’Est de STAF,  le 23 mars 2022 à Ouagadougou. Nous embarquons. Siège 17. Destination, Kantchari, commune rurale située dans la province de la Tapoa mais avant escale à Fada. Nous nous installons, les paupières toujours lourdes de sommeil. Nous avons décidé de nous intéresser à l’une des pratiques ancestrales des Gulmancéba, un symbole identitaire. La géomancie. Nos parents à plaisanterie, les Yadsé, parlent de « taper le sable ».

Cet art « scientifique » m’a toujours séduite. Nos parents en parlent. Mais la pratique a-t-elle toujours la même ampleur ? Est-ce que la jeunesse, nourrie et gavée de modernisme, de téléphones intelligents et prévisions météo, l’a dans ses priorités ? C’est la raison qui nous fait embarquer ce matin-là pour Kantchari pour y retrouver un dépositaire de la géomancie.

Mais la peur nous noue le ventre. Et ce n’est pas justement l’envie qui nous manque de « taper du sable » pour savoir ce que nous réserve ce voyage en pleine « zone rouge » du terrorisme au Burkina Faso. Allons-nous arriver saine et sauve ? Allons-nous rencontrer ces fameux « Hommes armés non identifiés » appelés dans le vocabulaire populaire « HANI » ? Pour notre sécurité, un oncle dont nous allons taire le nom par convenance personnelle, nous accompagne. Mais c’est juste pour le trajet aller. A quoi va ressembler le retour ?

(Podcast) Géomancie, science ou occultisme ?

« Si seulement j’avais eu un tapeur de sable… », soupirons-nous au moment où 5h00 sonne à l’horloge de la gare STAF. Le convoyeur referme la portière et donne le signal de départ au chauffeur.  

Le trajet se passe sans difficulté. Nous arrivons à Fada N’Gourma à 11h et demi. A peine descendue du car, nous faisons appel à un Taxi-moto. “C’est combien le trajet pour se rendre à l’auto-gare ?“, demande notre accompagnant. “ C’est devenu 500f missié“, rétorque le taximètre. Sans discuter, nous montons sur ces motos pour nous rendre à l’auto-gare.

Situation sécuritaire oblige, les populations de la province de la Tapoa n’ont plus la possibilité de voyager à l’intérieur de la province dans les cars des compagnies de transport du fait de l’insécurité. Seuls les minibus assurent leurs déplacements.

       Fada-N ’Gourma/Kantchari : La rencontre avec les « HANI »

Le trajet Fada-Kantchari est marqué par deux principaux évènements. Le premier est ce que nous redoutons. A une trentaine de kilomètres de Matiakoali, notre véhicule est stoppé. Par la vitre, nous jetons un  œil. Nous soupirons de soulagement à la vue de l’uniforme des Forces de défense et de sécurité (FDS). Mais le soulagement est de courte durée. Il s’agit en réalité des fameux « HANI ». Notre cœur bat la chamade. Le silence est palpable dans le car.

Mais pourquoi portent-ils des tenues de notre armée ? Sur leur uniforme, seul le drapeau à l’épaulette manque.  « Vous partez où ? » demande le plus âgé de la bande au chauffeur en gourmantchéma. « A Kantchari » répond le chauffeur. Ils jettent un coup d’œil au véhicule et nous laissent passer. Soupir de soulagement. Même si nous lâchons un murmure : « Si seulement j’avais pu avoir un tapeur de sable avant… »

Arrivée à Matiakoali, nous y attendons le jour car « la route est dangereuse la nuit », selon l’agent de police au poste de contrôle. Nous dormons alors sur une bâche en plastique étalée au bord de la RN4 sur le bitume encore brûlant.

Au réveil, le lendemain, nous reprenons la route à 6h du matin et nous avons une soixantaine de kilomètres à parcourir. Nous arrivons à destination deux heures plus tard.

A notre arrivée, pas de temps à perdre. Nous nous procurons un engin, direction Ganga, village situé à une trentaine de kilomètres de Kantchari.

N’ayant pas de voie pour  aller à Ganga, nous empruntons une piste cyclable très poussiéreuse pour nous y rendre. Nous arrivons dans la concession familiale de Ahandi Ouali une trentaine de minutes plus tard. Nous sommes accueillie par les sourires des enfants avant de rejoindre le septuagénaire sous son hangar. Père de famille d’une dizaine d’enfants et époux de quatre femmes, il est entouré par des neveux, des voisins, des petits enfants, tous venus consulter l’oracle.

Ahandi Ouali en pleine consultation © Edwige OUOBA

Devant lui, sur une surface dégagée, est étalé du sable fin. Le géomancien, avec les doigts, trace les signes mystiques et mystérieux du futur. Du charabia à nos yeux, mais de la lumière sous la contemplation de l’initié.

La voix basse et tremblotante, il parvient à nous faire comprendre qu’il est initié très tôt à la géomancie. « J’ai été initié dès l’âge de 15 ans et j’ai une maîtrise du sable de plus de 50 ans aujourd’hui », dit-il.

Nous abordons la question de la transmission de cet héritage. Pour lui, la seule manière de sauvegarder la géomancie gourmantché, c’est d’initier les enfants dès leur plus jeune âge. “Même quand je ne serai plus là, les enfants de tous ceux qui sont assis ici, viendront en consultation chez mes fils, et ainsi de suite pour perpétuer notre héritage “, nous fait savoir Ahandi Ouali.

 Il a de ce fait initié trois de ses fils dont le cadet Maldjoa Ouali. A vue d’œil, le fils maîtrise le sable aussi bien que le père. Mais Ahandi nous informe qu’il est toujours un apprenant à ses côtés. Le vieil homme est convaincu que l’école ne peut nuire à la géomancie si les jeunes apprennent à y combiner les études. Il suffit de savoir adapter les deux.

« L’élève qui est conscient de l’importance de la culture va apprendre des deux côtés, c’est-à-dire l’école du blanc et le sable. Comme ça, il pourra toujours réussir dans ses études grâce au sable », est-il convaincu.

A Ganga, tout le monde se frotte au sable. « C’est la passion de notre père pour la géomancie qui a déteint sur mes frères et moi. Et moi, je transmettrai ce savoir à mes enfants », nous informe Maldjoa Ouali, fils de Ahandi Ouali.

Nous quittons la famille Ouali aux environs de 13h pour Kantchari après nous être assurée de sortir major de promotion auprès du géomancien bien-sûr ! Le lendemain, nous reprenons la route de Ouagadougou et le trajet se passe sans encombre.

Des ressortissants du Gulmu à pied d’œuvre pour la sauvegarde de leur patrimoine

Retour à Ouagadougou. La capitale du Burkina Faso regorge aussi de ressortissants qui consultent ou pratiquent le « sable ». C’est le cas de Mindieba Ouali, un jeune natif de la province de la Tapoa. Il gère un blog nommé “Libayuali“ par lequel il fait la promotion de la culture gourmantché et de la géomancie.

Mindieba Ouali, blogueur © Edwige OUOBA

Par son truchement, la pratique ancestrale rejoint ainsi le train de l’évolution technologique. « En tant que promoteur ou je dirai quelqu’un qui a beaucoup d’estime pour sa culture, moi je dirai que ce que je fais c’est en parler. Même si on connait beaucoup de choses et qu’on n’en parle pas, cela va précipiter effectivement cette disparition », commente-t-il.

Yahamine Combary et Bapouguini Dadjoali sont  deux géomanciens résidant à Saaba. Yahamine Combary lui pratique la géomancie  à plein temps. Nous avons pu décrocher un rendez-vous grâce à Bapouguini Dadjoali. « Parlant de la menace de disparition de la géomancie gourmantché, tu ne m’apprends rien. Si moi-même, je n’avais pas persévéré dans la volonté d’en apprendre davantage sur la géomancie, j’aurai oublié le peu de connaissance que j’avais », nous dit-il.

Yahamine Combary, géomancien résidant à Saaba, Ouagadougou. © Edwige OUOBA

Il poursuit avec le fait que la jeunesse ne s’intéresse pas assez à la culture. « Les enfants ont tendance à prendre les activités de leurs parents pour de l’amusement. Sinon moi j’ai essayé de mon mieux d’apprendre la géomancie à mes enfants. Mais étant désintéressés, certains se sont mariés, d’autres ont préféré se concentrer sur l’école du blanc. (..) Pour pouvoir léguer notre savoir aux générations futures, je pense qu’il faut d’abord nous assurer qu’elles s’intéressent à cette culture », dit Yahamine Combary. La séance se termine par des bénédictions à notre égard pour avoir pris l’initiative de travailler sur ce sujet.

Après notre entretien avec Yahamine Combary, nous apprenons auprès de Bapouguini Dadjoali membre de la Fédération des Associations de Développement  du Gulmu, l’existence d’une foire nommée 72 heures du Gulmu organisée en 2016 et 2018 et qui connait la participation des Gourmantché du Bénin, du Togo et du Niger.

Une troisième édition se prépare. Cette même fédération a comme projet de créer une école traditionnelle pour enseigner la culture gourmantché précisément la géomancie. « Nous voulons ouvrir une école pour apprendre à nos enfants à lire et à écrire l’alphabet de la géomancie. C’est déjà en bonne voie », a-t-il dit

Un logiciel créé pour la sauvegarde de la géomancie

Nous avons appris lors de nos recherches qu’il est possible de pratiquer la géomancie sur ordinateur grâce au Logiciel de Jeu de Sable (LojeS). Ce logiciel est conçu par Guiré Kassim, frère de Guiré Hassane. Les deux sont auteurs de “la géomancie et la tradithérapie pour une renaissance africaine : contribution des frères Guiré“   ouvrage édité en 2008.

Page d’accueil du Logiciel de Jeux de Sable (LojeS) © Edwige OUOBA

C’est au cours de cette même année que le LojeS voit le jour le 27 novembre. Pour des raisons personnelles, Guiré Kassim est dans l’impossibilité de nous accorder une interview. Nous nous référons alors à son frère Guiré Hassane résidant à Bogandé pour répondre à nos questions.

Le logiciel LojeS est conçu pour un usage universel, c’est-à-dire qu’il est non seulement destiné aux géomanciens instruits mais également aux citoyens qui ont une petite notion du langage géomantique.

« Ce logiciel a été créé pour prouver que la géomancie n’a rien de satanique, mais est une science et une vraie science au service de l’humanité tout entière », dit Hassane Guiré.

(Podcast) Un logiciel pour “taper le sable”

Le LojeS est disponible en trois langues : le français, l’anglais et le portugais et est logé sur le site pnaam.com/lojes/.

Cette ouverture vers les nouvelles technologies est-elle la nouvelle alternative pour permettre à la géomancie de survivre et de s’adapter à l’évolution du temps ? Question pour un « tapeur de sable » !

Edwige OUOBA

 Assistante Stagiaire en journalisme

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par istic burkina26 juillet 2022 actualites, voyage pédagogique0 comments

Journées de promotion économique et commerciale à Accra : Le ministère du commerce rencontre les opérateurs économiques burkinabè au Ghana

Le ministère burkinabè en charge du commerce a rencontré les opérateurs économiques burkinabè évoluant au Ghana, le 27 juillet 2022 à Accra. Il a été question des Journées de promotion économiques et commerciale (JPEC)  prévues du 27 septembre au 2 octobre 2022 dans la capitale ghanéenne. Les échanges ont porté sur les éventuelles opportunités ainsi que les attentes vis-à-vis des opérateurs économiques ainsi que leurs partenaires ghanéens.

L’objectif recherché à travers cette rencontre est de mobiliser les opérateurs économiques burkinabè installés au Ghana pour la réussite des Journées de promotion économiques et commerciale (JPEC) à Accra. C’est aussi une occasion de les convier à toucher leurs partenaires ghanéens à s’intéresser aux opportunités économiques du « Pays des Hommes intègres ».

Le message est porté par une délégation composée de représentants du ministère en charge du commerce,  de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina et de la Maison de l’entreprise. Pour cette délégation qui fait le déplacement d’Accra, ces journées  sont de véritables tribunes pour échanger sur les difficultés que les opérateurs économiques rencontrent ainsi que sur les éventuelles solutions qu’ils ont à proposer.

L’occasion qui fait le larron des opérateurs économiques

Les JPEC, une fenêtre opportunité pour les opérateurs économiques burkinabè – Crédit photo : Issoufou Kaboré

Au cours des échanges, des opérateurs économiques installés au Ghana ont montré leur intérêt pour des produits agricoles made in Burkina Faso comme la tomate, l’oignon et l’anacarde. Ils ont été rassurés quant au fait qu’ils pourront toucher, à Accra du 27 septembre au 2 octobre 2022, les personnes clés capables de dégager les goulots d’étranglement.

Pour les opérateurs économiques burkinabè évoluant au Ghana, ils saluent l’initiative. Leur représentant souligne que plus d’un sont intéressés par la question des échanges commerciaux entre leur pays d’accueil et leur pays d’origine. Il indique aussi que certains opérateurs économiques ghanéens souhaiteraient investir au Burkina. Séance tenante, l’ambassadeur Pingrenoma Zagré a demandé de dresser une liste de ces opérateurs économiques ghanéens intéressés par le marché burkinabè afin de leur faciliter certaines démarches.

Ismaël Diloma SIRIMA

Conseiller stagiaire

 

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par istic.bf istic.bf25 juillet 2022 actualites, voyage pédagogique0 comments

George-Ramsey Benamba : “Ghana News Agency est la mère des médias”

Les conseillers stagiaires ont visité Ghana News Agency (GNA) ce vendredi 15 juillet 2022. Une visite qui a permis aux étudiants de comprendre le fonctionnement de cette agence.

Ghana News Agency  a été créée le 5 mars 1957 par le président ghanéen Kwamé Nkrumah, à  la veille de l’indépendance du pays. Le leader panafricaniste  a voulu redorer l’image du continent marquée par les guerres et la pauvreté dans la presse occidentale.

A ses débuts, GNA  fonctionnait comme un service gouvernemental avant de devenir une société d’État en 1960. George-Ramsey Benamba, Chef d’édition de GNA, affirme que l’agence “est la mère des médias au Ghana”. En effet, elle est la principale pourvoyeuse d’informations pour les organes de presse. La force de cette agence réside dans la rapidité et la véracité de l’information. “Le gouvernement se réfère chaque fois à GNA pour vérifier une information’’,  explique le chef d’édition.

L’agence est également autonome du gouvernement. Ce qui lui permet de formuler des critiques sur la gouvernance lorsque de besoin.

Plus de 400 collaborateurs au Ghana

GNA est présente dans les 16 régions et les 13 districts du pays avec 300 correspondants. 126 journalistes, dont 60 au siège,  opèrent à Accra.

285 radios, 23 chaînes de télévisions et 36 journaux sont officiellement abonnés à GNA ainsi que des sites web et des ambassades. Hors du Ghana, l’agence collabore avec Reuters et Xinhua. L’organe de presse âgé de  65 ans a des collaborations aussi  en Bulgarie, en Kenya et au Burkina Faso.

Plusieurs fois victimes de fraudes, GNA a mis en place un système qui consiste à envoyer les informations dans un portail avec des codes. Ce qui permet de savoir l’identité des visiteurs et les informations consultées.

Chantal NIKIEMA et Bernadette KAMBIRE

Conseillers Stagiaires

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par istic.bf istic.bf23 juillet 2022 actualites, voyage pédagogique0 comments

Les conseillers stagiaires de l’ISTIC découvrent  la Télévision Nationale du Ghana

 Les conseillers stagiaires de l’ISTIC ont visité la télévision nationale Ghanéenne le jeudi, 13 juillet 2022 dans le cadre de leur voyage pédagogique. Cette immersion  a constitué une véritable aubaine, pour les étudiants de l’ISTIC qui  se sont enrichis des pratiques journalistiques du média d’Etat qui  est membre de Ghana Brocasting Corporation (GBC).

La télévision nationale ghanéenne   est  un média d’information public et gouvernemental. Elle est reconnue pour sa notoriété dans la diffusion de programme du sport, la promotion de la culture et la distraction. Selon la rédactrice en chef, Tchire Soyokuor, l’ensemble des chaines de télévision de GBC diffuse dans 25 langues nationales ghanéennes sur toute l’étendue du territoire. « Nous faisons la promotion de nos langues, ce qui  constitue un atout culturel pour le Ghana », a-t-elle indiqué.

 La visite a  été d’une importance capitale dans la mesure où elle a constitué une source d’inspiration pour les uns et une découverte pour les autres. Noufo Ouédraogo, stagiaire en Techniques et Technologies des médias a, pour sa part, découvert un logiciel de montage vidéo qu’il estime plus simplifié que celui qu’il utilise habituellement.

Cette visite a pris fin par la remise de présents composés de gadget-ISTIC à Pr. Amin Alhassan, directeur général  de Ghana Brocasting Corporation.

Ismaël Diloma SIRIMA

Justine MONNE

Conseillers stagiaires

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par istic.bf istic.bf23 juillet 2022 actualites, voyage pédagogique0 comments

Ghana : Qnet, perpétuel piège des jeunes Burkinabè

La représentation burkinabè au Ghana offre plus d’une dizaine de services à ses compatriotes vivant au Ghana. Elle a aussi pour mission de venir en aide aux Burkinabè en difficulté au Pays de Kwamé NKrumah. La difficulté majeure, c’est que de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque.

Il n’existe pas un chiffre exact sur le nombre de Burkinabè vivant au Ghana, mais selon les estimations, ils sont au nombre de 3 millions. Tout de même, « ceux qui ont des cartes consulaires sont environs 11 mille Burkinabé », confie Adjima Koussé, deuxième secrétaire, chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana.

Quant aux services que l’ambassade du Burkina au Ghana offre à ses compatriotes, il y a entre autres, l’établissement de la carte consulaire  . Elle est l’équivalente de la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), qui précise que la personne réside au Ghana. En plus de la carte consulaire, il y a le laisser passer que l’ambassade établit au profit des Burkinabè qui ont des passeports invalides ou les ont égarés, qui pourtant veulent rentrer au pays.

Outre ce service, elle établit les autorisations parentales pour les mineurs qui doivent prendre la route sans les parents. Il est également possible de se faire établir une procuration à l’ambassade, ainsi que des visas au profit des communautés étrangères voulant se rendre au Burkina Faso. Le mariage des Burkinabè résidant au Ghana est aussi célébré à l’ambassade du Burkina au Ghana. La représentation du Burkina au Ghana établit également les actes de naissances de ses compatriotes au Ghana. Ceux qui veulent traduire leur document en anglais peuvent prendre attache avec l’ambassade.

Des dizaines de jeunes Burkinabè sont victimes d’arnaque au Ghana

L’ambassade vient en aide aux Burkinabè en difficultés au Ghana. Ils sont qualifiés de cas sociaux. Depuis fin 2020, le cas le plus fréquent, est la recrudescence des jeunes Burkinabè victimes de l’arnaque des adeptes de Qnet.   « Des rapports circonstanciés ont été établis par l’ambassade du Burkina au Ghana et transférés au ministère des affaires étrangères du Burkina, afin que le département en charge de la communication fasse la diffusion dans les médias, afin de sensibiliser les », rapporte Adjima Koussé.

Qnet, toujours selon elle, est un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui. Ceux qui arnaquent les jeunes Burkinabè leur disent au départ qu’ils sont une société qui évolue dans le net work marketing. Les Burkinabè déjà victimes leur servent d’appât. Ils appellent leurs proches au pays pour leur proposer un emploi avec un salaire alléchant au Ghana.

Ils sont nombreux des Burkinabè qui tombent dans leur piège.  « La majorité des jeunes Burkinabè victimes de cette arnaque sont des étudiants. Le temps de se rendre compte que c’est de l’arnaque, on les a déjà soutirés  une somme allant de 100 mille à 1 million de Francs CFA. Certains burkinabè victimes arrivent à s’échapper et viennent exposer leur problème à l’ambassade. La plupart du temps, ils demandent à ce que l’ambassade les aide à rentrer au pays », note la chef de service consulaire à l’ambassade du Burkina au Ghana. L’ambassade à son tour contacte les parents au Burkina afin de les aider à retourner au pays. Certains font l’effort d’envoyer de l’argent pour faciliter leur retour. Si cela n’est pas fait, c’est l’ambassade qui prend en charge leur retour.

Des aventuriers et des étudiants rencontrent aussi des difficultés

L’ambassade rencontre des difficultés avec des jeunes aventuriers qui se font dépouiller de leur sous et de leur papier. Par conséquent,  l’ambassade doit prendre en charge leurs frais de transport, pour le retour au bercail. Les étudiants sont ceux aussi qui rencontrent des difficultés au Ghana.

Les difficultés sont d’ordre académique. Là également, l’ambassade doit intervenir pour solutionner les problèmes des étudiants burkinabè au Ghana. La deuxième secrétaire, chef du service consulaire à l’ambassade invite les Burkinabè à prendre attache avec l’ambassade du Burkina au Ghana avant d’accepter toute offre d’emploi.

 Carine DARAMKOUM

 Isidore GNADA

Conseillers stagiaires de l’ISTIC

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par istic.bf istic.bf23 juillet 2022 actualites, voyage pédagogique0 comments

Carnet de route Ouaga –Tamalé – Accra : 1000 km et moult check point pour rejoindre le pays de Kwamé N’Krumah

Les conseillers stagiaires de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (journalistes, communicants et techniciens) de la 34e promotion en fin de formation ont pris la route ce lundi 11 juillet 2022 pour leur voyage pédagogique. Ce voyage vient rompre le signe indien des sorties hors du pays depuis l’avènement du COVID-19. Cette année, les stagiaires conseillers ont la chance de fouler le sol du pays de Kwamé N’Krumah. Des visites d’entreprises de presse, d’instituts de formation en journalisme, de structures de communication et de sites historiques permettront aux stagiaires de produire des contenus informatifs à diffuser sur la page Facebook, YouTube et sur le site web de l’institut.

A 6h 42, le convoi de l’ISTIC prend la route pour le Ghana.  Le voyage s’effectue sous un ciel dégagé jusqu’à  la frontière à Dakola. Côté burkinabè, les formalités se passent bien. Nous profitons acheter des cartes de téléphonie mobile et effectuer des échanges de devises.

Nous passons ensuite au service d’immigration de la frontière ghanéenne pour les formalités d’entrée. Là, nous suivons les différentes étapes à savoir la prise de température, le remplissage du formulaire de santé d’entrée et de sortie. Puis s’ensuivent le contrôle des identités, du certificat international de vaccination et nous voilà en territoire ghanéen.

La délégation embarque dans le car pour Accra-Crédit photo : Abdoulaye Ouédraogo

En attendant que les conducteurs récupèrent le laissez-passer, nous prenons des forces dans un restaurant de la place. Après, une heure de pause, nous reprenons la route pour Tamalé situé à environ 205 Km.

Le Ghana et ses multiples check point

 Le trajet Dakola- Tamalé ne sera pas du tout un long fleuve tranquille. A peine avoir franchi la frontière que nous tombons sur le premier check point. En effet, nous devons nous arrêter presqu’à chaque 500 m pour des contrôles de police. Si ce n’est pour vérifier les documents du véhicule, c’est pour vérifier les vaccins du Covid-19. Mais en réalité, nous avons compris que ces policiers veulent qu’on leur file quelques cedis. Ce dispositif sécuritaire a suscité un débat dans le car sur la situation sécuritaire que vit notre pays.

A 18h15, nous arrivons à l’hôtel des syndicats des enseignants de Tamalé, « GNAT HOSTEL ». Pas de place dans cet hôtel. Nous continuons dans un autre site d’hébergement où nous trouvons de la place pour tout le monde. Après une douche, nous sortons pour le diner. Chose qui n’a pas été facile au regard du prix et des mets de la localité.

Après une nuit de repos à Tamalé, nous reprenons notre trajet à 5h 03 mn. Cette fois-ci, destination Accra. Mais le reste du trajet est long, environ 700km. Quelques temps après le départ de Tamalé, la fatigue aidant, la majorité des passagers poursuivent leur sommeil. Au bout de 50mn de route, nous traversons la Volta blanche (Nakambé) qui coule vers Akonsombo.

Au revoir la savane, vive la forêt

Depuis que nous avons passé la frontière à Dakola, le paysage reste le même. Après avoir franchi la Volta blanche, les arbustes prennent d’abord quelques feuilles. Puis, ce sont d’énormes touffes vertes jusqu’à former un mur végétal de chaque côté de la route filant sans doute vers l’océan.  Nous longeons d’immenses forêts de tecks, de bananiers, des villages aux toits de tôle en forme de cône. Les stations-services modernes poussent au même rythme que la forêt, les unes à côtés des autres avec des prix différents d’une station à une autre.

Autour de 9h nous marquons un arrêt pour le petit déjeuner à Kintampo situé à environ 180 Km de Tamalé. Nous reprenons la route après 1h de pause. Le trajet se déroule sans incident. Quelques check point et après 7h de route, nous voilà à Kumassi, la capitale économique du Ghana. Une ville que nous mettons 2h à traverser à cause des embouteillages. Mais là-bas, nous marquons de nouveau un arrêt, occasion pour les uns et les autres de se dégourdir les jambes et surtout de reprendre des forces.

Après une pause de 30 minutes, le voyage reprend sous de fines gouttelettes de pluie. Dans le bus, l’ambiance est bon-enfant.  Aux attaques des parents à plaisanterie, entrecoupées d’éclats de rire, se succèdent les concerts musicaux et aux débats sur divers sujets. De temps à autre, nous marquons des arrêts pour les pauses santé.

Après Kumassi, la voie est dégagée, plus de check point jusqu’à Accra. Sur le trajet, Dieu est partout, la route est bordée de lieux de culte. Elles sont à toutes les sauces : musulman, catholique, évangélique, adventiste, pentecôtiste, apostolique, baptiste.

Autour de 18h, les multiples appels du guide nous fait comprendre que nous sommes presque arrivés à destination. Et puis quelques temps après, nous franchissons le péage, synonyme que nous sommes à Accra.  Le guide nous rejoint à un parking au pied d’un échangeur pour nous conduire à l’hôtel.

L’ambiance reprend de plus belle. On prévoit fêter l’anniversaire d’un stagiaire une fois à l’hôtel. Nous arrivons à destination à 20h30 mn.

Le professionnalisme de deux conducteurs a permis à la délégation d’effectuer un bon voyage long de plus de 1000 km en deux jours.

Chantal NIKIEMA et Bernadette KAMBIRE

Conseillers stagiaires

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par istic.bf istic.bf4 juin 2022 actualites2 comments

Géomancie au Burkina Faso : Le futur du sable qui prédit l’avenir

[NOTE DE L’ADMINISTRATION : cet article est publié dans le cadre des productions de  fin de cycle des stagiaires de l’ISTIC. Le présent travail est en attente de validation d’un jury]

Difficile d’évoquer la région de l’Est sans penser à la géomancie, le fameux « sable du Gulmu ». A l’ère de « la génération tête baissée », la pérennité de cette pratique ancestrale est à l’ordre du jour. Constat en pays gourmantché mais aussi à Ouagadougou. De la pratique traditionnelle à l’adaptation aux nouvelles technologies, « le sable » dessine son futur.

 « Embarquement pour le car de 5h00, approchez ! », nous lance le convoyeur du car. Il est 4h et demi à la gare de l’Est de STAF,  le 23 mars 2022 à Ouagadougou. Nous embarquons. Siège 17. Destination, Kantchari, commune rurale située dans la province de la Tapoa, mais avant, escale à Fada.

Nous nous installons, les paupières toujours lourdes de sommeil. Mais dans notre esprit, deux sujets occupent le terrain. Nous avons décidé de nous intéresser à la pratique ancestrale du pays Gulmu, un symbole identitaire. La géomancie. Nos parents à plaisanterie, les Yadsé, parlent de « taper le sable ».

Cet art « scientifique » nous a toujours séduite. Nos parents en parlent. Mais la pratique a-t-elle toujours la même ampleur ? Est-ce que la jeunesse, nourrie et gavée de modernisme, de téléphones intelligents et prévisions météo, l’a dans ses priorités ? C’est la raison qui nous fait embarquer ce matin-là pour Kantchari pour y retrouver un dépositaire de la géomancie.

Mais la peur nous noue le ventre. Et ce n’est pas justement l’envie qui nous manque de « taper du sable » pour savoir ce que nous réserve ce voyage en pleine « zone rouge » du terrorisme au Burkina Faso. Allons-nous arriver saine et sauve ? Allons-nous rencontrer ces fameux « Hommes armés non identifiés » appelés dans le vocabulaire populaire « HANI » ? Pour notre sécurité, un oncle dont nous allons taire le nom par convenance personnelle, nous accompagne. Mais c’est juste pour le trajet aller. A quoi va ressembler le retour ?

[Podcast] Géomancie: Science ou occultisme ?

« Si seulement j’avais eu un tapeur de sable… », soupirons-nous au moment où 5h00 sonne à l’horloge de la gare STAF. Le convoyeur referme la portière et donne le signal de départ au chauffeur.  

Le trajet se passe sans difficulté. Nous arrivons à Fada N’Gourma à 11h et demi. A peine descendue du car, nous faisons appel à un Taxi-moto. “C’est combien le trajet pour se rendre à l’auto-gare ?“, demande notre accompagnant. “ C’est devenu 500f missié“, rétorque le taximètre. Sans discuter, nous montons sur ces motos pour nous rendre à l’auto-gare.

Situation sécuritaire oblige, les populations de la province de la Tapoa n’ont plus la possibilité de voyager à l’intérieur de la province dans les cars des compagnies de transport du fait de l’insécurité. Seuls les minibus assurent leurs déplacements. Nous sommes dans l’incapacité de faire des prises de vue de notre voyage. Le chauffeur nous l’interdit, car cela pourrait nous attirer des ennuis avec les HANI.

       Fada N ’Gourma – Kantchari : La rencontre avec les « HANI »

Le trajet Fada-Kantchari est marqué par deux principaux évènements. Le premier est ce que nous redoutons. A une trentaine de kilomètres de Matiakoali, notre véhicule est stoppé. Par la vitre, nous jetons un  œil. Nous soupirons de soulagement à la vue de l’uniforme des Forces de défense et de sécurité (FDS). Mais le soulagement est de courte durée. Il s’agit en réalité des fameux « HANI ». Notre cœur bat la chamade. Le silence est palpable dans le car.

Mais pourquoi portent-ils des tenues de notre armée ? Sur leur uniforme, seul le drapeau à l’épaulette manque.  « Vous partez où ? » demande le plus âgé de la bande au chauffeur en gourmantchéma. « A Kantchari » répond le chauffeur. Ils jettent un coup d’œil au véhicule et nous laissent passer. Soupir de soulagement. Même si nous lâchons un murmure : « Si seulement j’avais pu avoir un tapeur de sable avant… »

Arrivée à Matiakoali, nous y attendons le jour car « la route est dangereuse la nuit », selon l’agent de police au poste de contrôle. Nous dormons alors sur une bâche en plastique étalée au bord de la RN4 sur le bitume encore brûlant.

Au réveil, le lendemain, nous reprenons la route à 6h du matin et nous avons une soixantaine de kilomètres à parcourir. Nous arrivons à destination deux heures plus tard.

A notre arrivée, pas de temps à perdre. Nous nous procurons un engin, direction Ganga, village situé à une trentaine de kilomètres de Kantchari.

N’ayant pas de voie pour  aller à Ganga, nous empruntons une piste cyclable très poussiéreuse pour nous y rendre. Nous arrivons dans la concession familiale de Ahandi Ouali une trentaine de minutes plus tard. Nous sommes accueillie par les sourires des enfants avant de rejoindre le septuagénaire sous son hangar. Père de famille d’une dizaine d’enfants et époux de quatre femmes, il est entouré par des neveux, des voisins, des petits enfants, tous venus consulter l’oracle.

Ahandi Ouali en pleine consultation © Edwige Ouoba

Devant lui, sur une surface dégagée, est étalé du sable fin. Le vieil homme, avec les doigts, trace les signes mystiques et mystérieux du futur. Du charabia à nos yeux, mais de la lumière sous la contemplation de l’initié.

La voix basse et tremblotante, il parvient à nous faire comprendre qu’il est initié très tôt à la géomancie. « J’ai été initié dès l’âge de 15 ans et j’ai une maîtrise du sable de plus de 50 ans aujourd’hui », dit-il.

Nous abordons la question de la transmission de cet héritage. Pour lui, la seule manière de sauvegarder la géomancie gourmantché, c’est d’initier les enfants dès leur plus jeune âge. “Même quand je ne serai plus là, les enfants de tous ceux qui sont assis ici, viendront en consultation chez mes fils, et ainsi de suite pour perpétuer notre héritage “, nous fait savoir Ahandi Ouali.

 Il a de ce fait initié trois de ses fils dont le cadet Maldjoa Ouali. A vue d’œil, le fils maîtrise le sable aussi bien que le père. Mais Ahandi nous informe qu’il est toujours un apprenant à ses côtés. Le vieil homme est convaincu que l’école ne peut nuire à la géomancie si les jeunes apprennent à y combiner les études. Il suffit de savoir adapter les deux.

« L’élève qui est conscient de l’importance de la culture va apprendre des deux côtés, c’est-à-dire l’école du blanc et le sable. Comme ça, il pourra toujours réussir dans ses études grâce au sable », est-il convaincu.

A Ganga, tout le monde se frotte au sable, mais le fin connaisseur reste Ahandi. « C’est la passion de notre père pour la géomancie qui a déteint sur mes frères et moi. Et moi, je transmettrai ce savoir à mes enfants », nous informe Maldjoa Ouali, fils de Ahandi Ouali.

Nous quittons la famille Ouali aux environs de 13h pour Kantchari après nous être assurée de sortir major de promotion auprès du géomancien bien-sûr ! Le lendemain, nous reprenons la route de Ouagadougou et le trajet se passe sans encombre.

Des ressortissants du Gulmu à pied d’œuvre pour la sauvegarde de leur patrimoine

Retour à Ouagadougou. La capitale du Burkina Faso regorge aussi de ressortissants qui consultent ou pratiquent le « sable ». C’est le cas de Mindieba Ouali, un jeune natif de la province de la Tapoa. Il gère un blog nommé “Libayuali“ par lequel il fait la promotion de la culture gourmantché et de la géomancie.

Mindieba Ouali, blogueur © Edwige Ouoba

Par son truchement, la pratique ancestrale rejoint ainsi le train de l’évolution technologique. « En tant que promoteur ou je dirai quelqu’un qui a beaucoup d’estime pour sa culture, moi je dirai que ce que je fais c’est en parler. Même si on connait beaucoup de choses et qu’on n’en parle pas, cela va précipiter effectivement cette disparition », commente-t-il.

Yahamine Combary et Bapouguini Dadjoali sont  deux géomanciens résidant à Saaba. Yahamine Combary lui pratique la géomancie  à plein temps. Nous avons pu décrocher un rendez-vous grâce à Bapouguini Dadjoali. « Parlant de la menace de disparition de la géomancie gourmantché, tu ne m’apprends rien. Si moi-même, je n’avais pas persévéré dans la volonté d’en apprendre davantage sur la géomancie, j’aurai oublié le peu de connaissance que j’avais », nous dit-il.

Yahamine Combary, géomancien résidant à Saaba, Ouagadougou. © Edwige Ouoba

Il poursuit avec le fait que la jeunesse ne s’intéresse pas assez à la culture. « Les enfants ont tendance à prendre les activités de leurs parents pour de l’amusement. Sinon moi j’ai essayé de mon mieux d’apprendre la géomancie à mes enfants. Mais étant désintéressés, certains se sont mariés, d’autres ont préféré se concentrer sur l’école du blanc. (..) Pour pouvoir léguer notre savoir aux générations futures, je pense qu’il faut d’abord nous assurer qu’elles s’intéressent à cette culture », dit Yahamine Combary. La séance se termine par des bénédictions à notre égard pour avoir pris l’initiative de travailler sur ce sujet.

Après notre entretien avec Yahamine Combary, nous apprenons auprès de Bapouguini Dadjoali, membre de la Fédération des Associations de Développement  du Gulmu, l’existence d’une foire nommée 72 heures du Gulmu organisée en 2016 et 2018 et qui connait la participation des Gourmantché du Bénin, du Togo et du Niger.

Une troisième édition se prépare. Cette même fédération a comme projet de créer une école traditionnelle pour enseigner la culture gourmantché, précisément la géomancie. « Nous voulons ouvrir une école pour apprendre à nos enfants à lire et à écrire l’alphabet de la géomancie. C’est déjà en bonne voie », a-t-il dit.

Un logiciel créé pour la sauvegarde de la géomancie

Nous avons appris lors de nos recherches qu’il est possible de pratiquer la géomancie sur ordinateur grâce au Logiciel de Jeu de Sable (LojeS). Ce logiciel est conçu par Guiré Kassim, frère de Guiré Hassane. Les deux sont auteurs de “la géomancie et la tradithérapie pour une renaissance africaine : contribution des frères Guiré“   ouvrage édité en 2008.

Page d’accueil du Logiciel de Jeux de Sable (LojeS) © Edwige Ouoba

C’est au cours de cette même année que le LojeS voit le jour le 27 novembre. Pour des raisons personnelles, Guiré Kassim est dans l’impossibilité de nous accorder une interview. Nous nous référons alors à son frère Guiré Hassane résidant à Bogandé pour répondre à nos questions.

Le logiciel LojeS est conçu pour un usage universel, c’est-à-dire qu’il est non seulement destiné aux géomanciens instruits mais également aux citoyens qui ont une petite notion du langage géomantique.

« Ce logiciel a été créé pour prouver que la géomancie n’a rien de satanique, mais est une science et une vraie science au service de l’humanité tout entière », dit Hassane Guiré.

[Podcast] Un logiciel pour “taper le sable”

Le LojeS est disponible en trois différentes langues : le français, l’anglais et le portugais et est logé sur le site pnaam.com/lojes/.

Cette ouverture vers les nouvelles technologies est-elle la nouvelle alternative pour permettre à la géomancie de survivre et de s’adapter à l’évolution du temps ? Question pour un « tapeur de sable » !

Edwige OUOBA

Assistante stagiaire en journalisme

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