
Voyage pédagogique 2025 : Les stagiaires assistants de l’ISTIC à la découverte du patrimoine culturel burkinabè
Dans le cadre du voyage pédagogique que l’ISTIC organise chaque année pour ses étudiants en fin de formation, les stagiaires assistants de la 37ᵉ promotion ont quitté Ouagadougou le 21 avril 2025. Ce voyage coïncide avec le Mois du patrimoine burkinabè. A cet effet, ils ont visité des sites culturels de Bobo-Dioulasso à Koudougou, en passant par Sabou.
Le cap a été d’abord mis sur Bobo-Dioulasso où les stagiaires ont débuté leur découverte par la vieille mosquée de Dioulassoba. C’est un chef-d’œuvre architectural vieux de plus de 100 ans, avec ses murs en banco et ses structures en bois appelées « torons ». Les stagiaires ont admiré la finesse de cette architecture de la cité de Sya, témoin vivant du brassage culturel entre l’islam et les sociétés traditionnelles.
La visite s’est poursuivie chez le Chef des Bobo Mandarè, dépositaire de l’autorité traditionnelle et figure symbolique de la communauté bobo. Cette rencontre a permis aux étudiants de mieux comprendre l’organisation sociale traditionnelle, les rites coutumiers ainsi que le rôle essentiel des chefferies dans la préservation de l’identité culturelle. Avant de prendre congé des futurs hommes de médias, le Chef leur a prodigué des conseils.
La découverte des sites culturels à Bobo s’est terminée par le Musée national Sogossira Sanon. C’est le deuxième plus grand musée du pays. À travers les différentes salles d’exposition, les stagiaires ont découvert des objets anciens, des instruments de musique traditionnels, des parures ainsi que des témoignages sur les us et coutumes de la région.

Les Isticiens à la Mosquée de Dioulassoba © ISTIC
Sabou, à la rencontre des caïmans sacrés
Après Bobo-Dioulasso, la délégation a pris la route pour Koudougou avec une escale à Sabou, petite localité connue pour ses célèbres caïmans sacrés. Selon la légende, ces reptiles seraient protégés par des forces mystiques et liés au destin des habitants du village.
Guidés par des sages locaux, les stagiaires ont pu approcher de près ces animaux. Cette étape a mis en exergue ce site naturel du Burkina Faso et l’importance du respect des croyances locales.

Les isticiens en pleine découverte des caïmans sacrés de Sabou
Koudougou, visite au cœur de la royauté moaga
Le voyage s’est poursuivi à Koudougou, troisième plus grande ville du pays, réputée pour son riche héritage royal moaga.
Les étudiants ont visité le Palais Maasmè d’Issouka, l’un des hauts lieux de l’autorité coutumière. À travers les couloirs du palais, ils ont pu découvrir des aspects de la royauté. La place Naaba Buulgou et le musée Rayimi, tous situés sur ce site, ont également été visités par les stagiaires. Le site est essentiellement construit avec des matériaux locaux.
Naaba Saagha Ier d’Issouka est l’un des premiers chefs à avoir nommé une femme parmi ses ministres, en l’occurrence Naaba Ziiri, ministre du Développement, nommée le 19 juillet 2014.
Visite chez le Chef de canton de Koudougou
La visite s’est achevée par une audience auprès du Lallé Naaba Djiguemdé, Chef de canton de Koudougou. Les hôtes du jour ont expliqué l’objet de leur visite. « On ne peut pas venir dans le territoire du Chef sans passer voir le Chef », affirme Victorien Aimar Sawadogo, enseignant à l’ISTIC et porte-parole de la délégation.
Ce moment solennel a été marqué par des échanges riches sur la fonction sociale des chefs traditionnels. Le Lallé Naaba Djiguemdé a félicité les visiteurs pour leur engagement envers le respect du patrimoine national. Il leur a également prodigué des conseils et les a invités à servir le pays avec patriotisme et humilité.
Un voyage d’apprentissage et de redécouverte des valeurs nationales
Cette tournée a offert aux stagiaires de l’ISTIC bien plus qu’une simple visite touristique.
Cela était une véritable immersion dans les traditions, les croyances et les histoires qui fondent l’âme du Burkina Faso.
Les étudiants ont compris que le patrimoine n’est pas qu’un héritage du passé, mais un levier essentiel pour renforcer l’identité nationale. Il encourage aussi le développement durable par la culture.
Ce mois du patrimoine culturel burkinabè a débuté le 18 avril 2025 et prendra fin le 18 mai prochain.
Boureima Diallo
Samira Alida Kambou
Latifatou Compaoré
Laure Christianne Kaboré
Brakissa Ramdé
Carine Hema
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