
Salubrité à Banfora : A quand une opération « mana mana[1] » ?
Banfora, chef-lieu de la région des Cascades, a mal à sa salubrité. C’est le constat qui se dégage pour tout visiteur qui arrive dans la Cité du paysan noir. Une équipe des journalistes stagiaires de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) a fait le constat ce lundi 5 octobre 2020 dans plusieurs secteurs de la ville.
Dans deux mois, la capitale régionale des Cascades sera le point de convergence des milliers de personnes et des autorités nationales pour la commémoration des festivités du 60e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso. A cet effet, plusieurs infrastructures sont en cours de réalisation afin d’offrir de meilleures conditions d’accueil et d’hébergement aux visiteurs.
Si les choses bougent à ce niveau, ce n’est pas le cas pour la salubrité. En effet, aux abords des principales artères, des ronds-points et des édifices publics, de hautes herbes et des ordures sont bien visibles. Il en est de même aux alentours des concessions dans plusieurs secteurs de la ville.
Les travaux du 11-Décembre indexés
Selon Issiaka Ouattara, étudiant et habitant de Banfora, cette situation d’insalubrité qui est déplorable est liée aux travaux du soixantenaire de l’indépendance que la ville doit abriter. « Actuellement, on ne peut pas trop parler de la salubrité dans la ville. C’est les travaux de construction des routes qui entrainent toutes cette insalubrité. La ville était sale mais ce n’était pas à ce niveau », affirme-t-il. Néanmoins, l’étudiant Ouattara estime que les populations doivent nettoyer les abords de leurs concessions afin de rendre la ville propre. « Pour rendre la ville propre, il faut sensibiliser les jeunes afin qu’ils s’organisent pour nettoyer et enlever les herbes », préconise-t-il.

La cour du Conseil régional des Cascades a besoin d’un meilleur entretien
Yaya Ouattara, un autre étudiant est du même avis que son camarade. Pour lui, il faut sensibiliser la population à s’occuper de la propreté des cours et des alentours des habitations. « Je pense que c’est les propriétaires des cours qui doivent s’occuper de la propreté de leurs concessions. Si on pense que c’est la mairie ou le gouvernement qui doit s’occuper de la propreté, cela ne sera pas fait », souligne-t-il.
En dehors des concessions, une opération « mana mana » s’impose également au niveau des services publics tels que le Conseil régional, les abords du camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), la direction provinciale des impôts de la Comoé, sans oublier l’annexe de la mairie, située non loin du siège de l’Association Munyu.
Les explications du maire de Banfora
Dans la cour de la mairie de la Cité du paysan noir, qui abrite les principaux services, les bacs à ordures disposés à l’entrée débordent de déchets. Cela fait que des ordures trainent à même le sol.
Le premier responsable des lieux, Aboubacar Héma, reconnait que le problème d’insalubrité est une réalité dans sa cité. « C’est un problème comportemental auquel il faut trouver une solution. Et cette solution est le ramassage des ordures. Malheureusement, le camion chargé du ramassage de ces ordures est en panne », relève-t-il.

Aboubacar Héma, le maire de la commune de Banfora
Le maire Héma promet qu’une solution sera trouvée d’ici la fin de ce mois d’octobre. A l’en croire, un autre camion est en cours d’acquisition pour remplacer celui qui est panne. « L’insalubrité et un problème vraiment réel et nous travaillons à trouver une solution à cette situation », insiste le maire de la commune de Banfora.
Avec le 11- Décembre, Banfora doit faire sa « toilette » afin d’accueillir dans de meilleures conditions les invités. Pour ce faire, la nécessité d’une opération ville propre s’impose aussi bien aux autorités locales qu’aux populations.
[1] Il s’agit d’une opération ville
Groupe B
Amina Kabo Djaramh
Amadé Ouédraogo
Christelle Paré
Timothée Somé
Alfred Tondé