Opérationnalisation de l’imprimerie Sidwaya Bobo : Les premiers responsables confiants
La Direction régionale de l’Ouest des Editions Sidwaya pourra bientôt produire son journal sur place. L’information a été donnée par son Chef de Service commercial et marketing, Lassina Boro, au cours d’une visite des stagiaires journalistes de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), le 29 avril 2022 à Bobo-Dioulasso.
La Direction régionale des Editions Sidwaya a été installée dans la ville de Sya il y a près de 14 ans mais elle ne dispose toujours pas d’imprimerie. Le journal est imprimé au niveau central à Ouagadougou, puis convoyé à Bobo-Dioulasso par les compagnies de transport en commun. C’est dans la mi-journée, entre 12h et 14h que la version papier parvient à la clientèle bobolaise. Cette situation rend difficile la livraison du journal à temps.
Pour pallier cette difficulté, Sidwaya a exploré plusieurs pistes notamment la livraison du journal par voie aérienne. Selon le Chef de Service commercial et marketing, Lassina Boro, des procédures administratives ont été entamées auprès des compagnies de transport aérien.
« Cependant le planning aérien ne répond pas au besoin de célérité de Sidwaya », a souligné M. Boro. Et d’ajouter que l’impression sur place du journal demeure l’une des priorités pour Sidwaya Bobo au vu de toutes ces difficultés. Malgré la lenteur des démarches administratives qui occasionnent le retard du fonctionnement de l’imprimerie, Lassina Boro rassure sur le processus de sa mise en fonction. « Si tout va bien Sidwaya Bobo aura une imprimerie» bientôt, a-t-il soutenu.
En attendant l’opérationnalisation de son imprimerie, Sidwaya Bobo satisfait ses clients à travers les autres canaux d’information que sont les plateformes numériques à savoir, le site web, les réseaux sociaux et le service mobile appelé Sidwaya mobile.
Natifa Kaly Traoré (journaliste stagiaire)
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Voyage pédagogique 2022 : Les étudiants de l’ISTIC reçus par les autorités administratives de Sya
La quatrième phase des masters class 2022 de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) se poursuit dans la ville de Bobo-Dioulasso du 24 avril au 2 mai 2022. Cette première journée de ce lundi 25 avril 2022 a été marquée par les visites à la mairie centrale et au gouvernorat.
Après le mot de bienvenue, le Secrétaire général de la commune de Bobo-Dioulasso, Lamine Sawadogo, a parlé de la vie administrative de la commune avant de donner la parole aux stagiaires. Les préoccupations se sont focalisées sur la difficulté liée, entre autres, à la mise en place de la délégation spéciale, la réhabilitation de la mosquée de Dioulassoba et le report de la Semaine nationale de la culture (SNC).
Pour ce qui concerne la SNC, Lamine Sawadogo a laissé entendre qu’il ne connait pas les raisons de ce report. « Est-ce dû au manque de finances où pour autre raison, nous ne le savons pas. Mais il est prévu qu’il se tienne (…)» dans les prochains mois, a-t-il indiqué.
Parlant de la réhabilitation du minaret de la mosquée de Dioulassoba, les engins lourds sont interdits de circuler sur l’avenue de l’Imam Sakidi Sanou par la mairie, selon les dires de Lamine Sawadogo.
Quant à la mise en place de la délégation spéciale, le processus a été suspendu suite à des malentendus dans le choix des responsables au niveau de certaines OSC.
« On compte sur vous pour faire bouger les lignes »
Au sortir de la mairie centrale, les stagiaires ont poursuivi la série des visites en se rendant au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins. Accueillis par le gouverneur en personne, le colonel Moussa DIALLO, les étudiants ont eu à échanger sur les prérogatives du gouvernorat, la situation sécuritaire et enfin sur les personnes déplacées internes (PDI) dans la région.
Pour le colonel Moussa DIALLO, le journaliste a un rôle important à jouer dans la lutte contre le terrorisme. « C’est vous qui pouvez nous faire perdre ou gagner cette guerre. On compte sur vous pour faire bouger les lignes », a affirmé Moussa DIALLO, avant d’inviter les journalistes stagiaires à faire preuve de professionnalisme dans le traitement de l’information.
Sur la question de la situation sécuritaire et son lot de personnes déplacées internes, le Gouverneur a rassuré les stagiaires à propos du dispositif sécuritaire mis en place par son institution pour l’accueil et la prise en charge des déplacés dans les trois provinces que compte la région à savoir le Tuy, le Kénédougou et le Houet.
Par ailleurs, la région enregistre une recrudescence de braquages sur certains axes. A en croire le premier responsable de la région, en dépit de toutes ces menaces, les Hauts-Bassins demeurent l’une des régions les plus sûres. A cet effet, le Gouverneur a rassuré que des mesures seront prises incessamment pour la sécurité des populations.
Travaux en ateliers
Après les visites, les stagiaires de l’ISTIC se sont retrouvés à la RTB2 Bobo pour les travaux en ateliers. En différents groupes, les journalistes se sont attelés à produire des articles et du contenu multimédia. Les communicants quant à eux préparent une projection cinématographique prévue pour le 30 avril 2022.
Harouna NACRO (Stagiaire en journalisme)
ISTIC
En savoir +Samendeni : Le 3e grand barrage du Burkina Faso conté
Les stagiaires assistants en fin de formation à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication ont effectué une visite de découverte du barrage de Samendeni, l’un des plus grands barrages du Burkina Faso ce vendredi 10 juillet 2021.
Situé dans la région des Hauts –Bassins, à une soixantaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, le barrage de Samendeni est le 3e plus grand barrage du Faso, après celui de la Kompienga d’une capacité de 2 milliards de m3 et celui de Bagré d’une capacité de 1,7 milliard de m3. Il a été réalisé grâce au Programme de Développement Intégré de la vallée de Samendeni (PDIS) pour un coût estimé à plus de 61 milliards 600 millions de FCA.
Le PDIS est financé par plusieurs partenaires dont la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA), la Banque islamique pour le Développement (BID), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD ), entre autres, et bien entendu de l’Etat burkinabè. Le barrage de Samendeni a une capacité de 1 milliard 50 millions de m3 d’eau, une digue d’une longueur de 2900 mètres et une hauteur maximale d’environ 24 mètres.
Le barrage de Samendeni a pour mission de contribuer à la sécurité alimentaire, en valorisant le potentiel hydraulique, faunique agricole, agricole, pastoral et touristique de la vallée de Samendeni.
« Emerveillée » !
« Je suis émerveillée de voir le barrage et je suis aussi contente parce qu‘il va permettre de réduire le chômage et je vois en ce barrage une source de revenus pour le développement du pays », indique Doriane Nassouri, journaliste stagiaire de l’ISTIC.
« C’est émouvant ! C’est beau ! Parmi tous les barrages que je connais au Burkina, celui de Samandéni est le plus grand que j’ai eu à visiter. Cette visite me permet de comprendre le mode de fonctionnement d’un barrage ainsi que son utilité », affirme Salamatou Dicko, stagiaire en journalisme.
Selon Abdul Kader Ouédraogo du PDIS, « le barrage a pour objectif de contribuer à la mobilisation des ressources en eau, à l’accroissement de la production agricole et énergétique en vue de contribuer au développement socio-économique du Burkina Faso ». Le barrage a également pour but d’assurer une croissance du secteur rural, renforcer la sécurité alimentaire du Burkina Faso, lutter contre la pauvreté, protéger l’environnement.
La zone industrielle qui verra bientôt le jour permettra en effet de transformer les produits sur place avec une plus-value pour les populations.
Laeticia BAKY
Stagiaire en journalisme
En savoir +Sidwaya Bobo face aux réseaux sociaux : Entre concurrence et amour
La représentation de Sidwaya dans la ville de Sya n’échappe pas à l’impact des réseaux sociaux et baigne dans l’ère du numérique. Le journaliste n’a plus le monopole de l’information depuis que le citoyen peut publier sur sa propre plateforme. Et les habitudes de consommation de l’information ont changé. Le papier est de plus en plus boudé au profit de l’écran tactile. Des défis que le « quotidien de tous Burkinabè » essaie de relever en fourbissant ses propres armes.
« En tant que journal papier, nous devons garder notre crédibilité. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication constituent un avantage mais aussi un inconvénient. Quand on prend par exemple Facebook, il est un concurrent pour Sidwaya.
Parfois, une information peut déjà se retrouver sur ce réseau social. Mais nous, nous sommes tenus d’aller à la source pour rencontrer les acteurs sur le terrain, recueillir la vraie information avant de procéder à toute publication. Nos informations ne doivent pas avoir la même valeur que celles de Facebook, question d’éthique et de déontologie oblige.
Les amateurs qui sont sur Facebook ne prennent pas tout le temps pour aller au fond, vérifier leurs sources. Ils publient dans la précipitation après avoir eu vent d’une information. Nous notre crédibilité constitue notre force», dixit le directeur régional de Sidwaya Bobo, Fréderic Ouédraogo.
Outre la concurrence qui existe entre les réseaux sociaux et le quotidien d’Etat, Fréderic Ouédraogo a ajouté qu’un numéro d’une parution du journal papier prend une demi-journée pour parvenir à la direction régionale de l’Ouest.
Ce qui fait que les réseaux sociaux ont une longueur d’avance sur une même information que Sidwaya aussi a traitée. Une fois qu’une parution arrive à la direction régionale, elle est disséminée dans les quinze provinces où Sidwaya a une représentation.
Baisse des ventes
Certes le premier responsable du journal d’Etat dans les Hauts-Bassins reconnaît que les TIC leur permettent d’avoir l’information, en temps réel, collectées par ses correspondants qui sont déployés sur l’ensemble des quatre régions de l’Ouest notamment la Boucle du Mouhoun, les Cascades, les Hauts-Bassins et le Sud-ouest .
« Il n’y a plus d’engouement au niveau de mon guichet comme au début », déplore Allassane Nombré, qui totalise une dizaine d’années au service de la distribution de Sidwaya à la Direction régionale de Bobo.
« Avant je pouvais déposer trois parutions de cinq numéros chacune dans une alimentation et dans l’intervalle d’une semaine, tout était vendu. Mais en ce moment, après un dépôt d’une même quantité, très peu sont pris», a-t-il ajouté.
Le diktat du numérique
Zacharia Ouédraogo est assistant journaliste. Il s’intéresse plus à Sidwaya numérique : « je consulte quelque fois Sidwaya version papier pour les annonces et autres publicités mais compte tenu de mon temps limité, la version numérique me convient beaucoup ».
« Moi, c’est quand souvent on dote notre service que je prends plaisir à feuilleter quelques numéros», avoue Sibiri Jean Zongo, rencontré au restaurant de Sidwaya Bobo.
Un projet de construction d’une imprimerie performante à la direction régionale de l’Ouest, d’un montant de deux milliards de francs CFA est en cours. Ce qui va permettre à la représentation régionale d’imprimer le journal sur place et de le distribuer plus rapidement dans les 4 régions qu’elle couvre, a dit Frédéric Ouédraogo. Une façon d’améliorer la réponse aux besoins du lecteur.
Joel TINDAMBIGA
Stagiaire en journalisme
En savoir +Bobo-Dioulasso : Les stagiaires de l’ISTIC échangent avec le maire et le gouverneur
Présents à Bobo-Dioulasso dans le cadre du voyage pédagogique, les étudiants de la 33ème promotion de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), ont entamé une série de visites ce lundi 5 juillet 2021. Ces activités ont permis aux stagiaires de comprendre le fonctionnement des collectivités territoriales et les services déconcentrés de l’Etat.
Mairie de Bobo-Dioulasso, première étape de la visite des étudiants stagiaires journalistes, communicants et techniciens. Objectif, comprendre le fonctionnement de la mairie. A cet effet, les étudiants de l’ISTIC ont eu des échanges directs avec le premier responsable de la commune Boureima Fabéré Sanou. Ces échanges ont porté, entre autres, sur la gestion de la commune et le report des élections municipales.
Dressant un bilan à mi-parcours de la gestion de la commune, le bourgmestre reconnaît qu’il y a eu des aspects positifs et négatifs. La réhabilitation de la mairie, la construction d’un grand rond-point en face de l’hôtel de ville et la redynamisation de l’équipe communale constituent les points positifs. L’occupation anarchique de l’espace public, le problème foncier, le manque de gare routière et la problématique des taxis à gaz butane sont déplorés par le maire de Bobo-Dioulasso.
Sur le report des municipales, le maire dira, « nous n’avons pas demandé de ‘‘lenga’’ mais on nous l’a donné ». Il espère surtout que ce report permettra de reformer le système électoral pour élire désormais les maires aux scrutins directs. « Le mode de désignation des maires au scrutin indirect a créé des marchandages, des difficultés et des iniquités. Ma préférence va au scrutin direct », a-t-il indiqué.
La sécurité discutée avec le Gouverneur
La délégation s’est ensuite rendue au gouvernorat où les étudiants se sont imprégnés du fonctionnement de cette institution publique. Là-bas, il a été question pour les stagiaires de comprendre le rôle et l’apport du gouvernorat en tant qu’institution de l’Etat.
Le gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, s’est réjoui de cette visite. Répondant aux questions des visiteurs sur le rôle et l’apport du gouvernorat, le premier responsable de la région affirme que sa structure est chargée de la coordination de l’action de l’Administration au niveau régional.
Elle est surtout garante de la sécurité des personnes et des biens notamment en cette période de défi sécuritaire. « Je rends grâce à Dieu qui a permis jusque-là, ajoute-t-il, que Bobo soit épargné. Nous avons enregistré la première attaque dans notre région à Somoroguan dans la province du Kénédougou qui est du reste sous état d’urgence. Mais avec le concours des FDS, des Dozos, des populations, nous avons pu interpeller et mettre hors d’état plusieurs présumés terroristes ». Il juge d’ailleurs l’état d’urgence propice à la sécurisation des populations même s’il déplore les impacts négatifs sur l’économie.
Au total, une soixantaine d’étudiants prennent part à ce voyage pédagogique.
Joël TINDAMBIGA et Clarisse K. TIEMTORE
Stagiaires en journalisme
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